Verstappen redoute les accidents en cas d'interdiction des couvertures

Selon Max Verstappen, les accidents vont se multiplier lorsque les couvertures chauffantes seront interdites, en 2024.

Max Verstappen, Red Bull Racing RB18

Photo de: Erik Junius

Lorsque le passage aux roues de 18 pouces a été acté en Formule 1, l'interdiction des couvertures chauffantes a également été évoquée. Cette saison, la température maximale de ces couvertures est limitée à 70°C, contre 100 degrés l'an dernier. En 2023, elle passera à 50 degrés avant l'interdiction totale des couvertures, prévue pour 2024.

Ainsi, à l'occasion du test des pneus Pirelli de 2023, organisé lors de la deuxième séance d'essais libres du Grand Prix des États-Unis, les équipes ont baissé le thermostat à 50°C dans la dernière demi-heure de roulage, en vue des règles qui seront mises en place l'an prochain.

Toutefois, ces pneus plus froids ne sont pas au goût de tous. "Ce n'était pas agréable", indique Max Verstappen à propos du test d'Austin. "J'ai roulé avec [des pneus chauffés à] 50 degrés, je crois, et j'ai failli faire un tête-à-queue dans la voie des stands. Bien sûr, j'avais le composé le plus dur, mais ce n'est pas aussi simple que ça."

Puisque le pilotage est plus difficile avec des pneus plus froids, le train arrière étant plus joueur, le nouveau double Champion du monde de Formule 1 s'attend à ce que le changement de température sème le chaos en piste.

"Je pense que nous allons avoir beaucoup d'accidents", clame-t-il. "Je le sais déjà, par rapport à ce que nous avons en ce moment. C'est dur. En plus, la dégradation des pneus va être complètement différente parce que les pneus seront très froids. Nous glissons beaucoup dans les premiers tours."

Des pneus Pirelli à Austin

Des pneus Pirelli à Austin

"La pression des pneus va drastiquement augmenter, donc les pneus vont se dégrader beaucoup plus. Pour l'instant, je n'apprécie pas vraiment [cela] mais beaucoup de pilotes disent la même chose. Nous devons trouver une solution, bien sûr. À Austin, nous pouvons toujours facilement mettre les pneus en température grâce aux virages rapides. Mais sur un circuit urbain, à Monaco, les conditions ne seront pas idéales. Je pense que ça prendra la moitié de la course pour avoir des pneus à la bonne température."

Si certains estiment que l'interdiction des couvertures chauffantes pourrait pimenter les stratégies en rendant l'overcut plus efficace, comme c'est le cas en GT, Verstappen n'est pas de cet avis, la différence dans le comportement entre ces voitures et les monoplaces étant bien trop importante.

"Il y a beaucoup moins de puissance [dans une GT]",  explique le pilote Red Bull. "Ces voitures sont très lourdes. J'ai essayé [les pneus chauffés à 50°C] et c'est presque impossible à conduire. Je pilote aussi dans mon temps libre. Je pilote une GT3 sans couverture chauffante, mais ces voitures sont beaucoup plus tolérantes et beaucoup plus faciles à gérer que [les F1]. Si on va un peu trop vite, avec la puissance du moteur, ça peut causer un gros, gros crash."

Les gommes 2023 de Pirelli referont leur apparition ce vendredi, avec un second test pendant les EL2 du GP de Mexico. Selon Verstappen, ce sera l'occasion d'assister à "un festival de drifts".

Propos recueillis par Erwin Jaeggi

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