Pourquoi les équipes F1 ont un service météo réduit à Bakou
Les tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaïdjan ont entre autres comme conséquence que le service assuré par Météo France est plus réduit que d'habitude, obligeant les écuries à s'adapter.
Le système radar habituel mis en place sur tous les circuits du calendrier de la Formule 1 ne fonctionne pas à plein à Bakou ce week-end, en raison des tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaïdjan. Le gouvernement français a en effet recommandé la semaine passée à ses ressortissants de ne pas se rendre dans le pays "sauf raison impérative", face à "un risque d'arrestation, de détention arbitraire et de jugement inéquitable".
Les tensions entre les deux pays ont pour origine le fait que, dans le conflit frontalier qui oppose l'Azerbaïdjan à l'Arménie, le premier considère la France comme un allié majeur du second. L'arrestation en décembre dernier d'un citoyen français, accusé d'espionnage, n'a rien arrangé. Plus récemment, ce sont des accusations publiques d'ingérence de Bakou dans les affaires intérieures françaises, et notamment sur le dossier du soulèvement en Nouvelle-Calédonie, qui ont continué à ternir les relations.
Côté Formule 1, selon les informations de Motorsport.com, cela se traduit notamment par le fait que Météo France, service officiel de l'État, a dû respecter les consignes du Ministère des Affaires étrangères et n'a pas envoyé ses représentants à Bakou, habituellement chargés de l'installation du système radar qui sert lors des GP. Or, cela empêche l'installation de l'intégralité du dispositif, et notamment au point le plus haut du circuit.
La majeure partie du kit de Météo France a tout de même été déployée par la FIA, avec l'installation d'instruments de mesure du vent et des températures à divers endroits du circuit. Toutefois, au lieu des quatre stations météo qui servent sur chaque circuit, il n'y en a qu'une à Bakou, dans la ligne des stands.
Le personnel de Météo France qui n'a pas pu voyager demeure cependant en lien, quasiment comme d'habitude, avec la direction de course et publie des actualisations régulières des prévisions. La FIA est a priori pleinement satisfaite du service fournit pour ce GP en dépit de ces limitations.
Du côté des écuries, qui ont toujours la possibilité d'utiliser des instruments de mesure de leur propre initiative, il semble que le choix ait globalement été fait de s'appuyer sur des alternatives commercialement disponibles, qui sont quoi qu'il en soit toujours envisagées en cas de besoin sur la plupart des épreuves. Les perturbations devraient donc être réduites.
En outre, toujours selon les informations de Motorsport.com, les citoyens français de plusieurs écuries ne sont pas présents à Bakou en raison de la situation diplomatique. Pour l'écurie Alpine en revanche, qui compte dans ses rangs beaucoup de Français, le voyage s'est a priori fait sans prendre de mesures particulières.
Avec Alex Kalinauckas
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