Pourquoi McLaren subit encore le contrecoup du GP de Bahreïn

James Key, directeur technique de McLaren, affirme que son équipe ressent encore aujourd'hui le "contrecoup" d'un Grand Prix de Bahreïn calamiteux, qui a conditionné le développement de la MCL36.

Lando Norris, McLaren MCL36

Carl Bingham / Motorsport Images

Si McLaren se bat aujourd'hui avec Alpine pour l'obtention de la quatrième place du championnat, l'écurie de Woking a débuté l'année dans une très mauvaise posture, la faute à des problèmes de frein qui ont fortement impacté le roulage aux essais de pré-saison. Au Grand Prix de Bahreïn, en lever de rideau du championnat, les voitures orange n'ont cessé d'errer en queue de peloton.

Comme l'a expliqué le directeur technique James Key, un plan a été mis en place pour permettre à McLaren de remonter la pente. S'il a marché, en témoigne les 89 points décrochés depuis Bahreïn, il a aussi conditionné le reste de la saison de l'équipe britannique et la manière dont a été géré le développement.

"Pour être brutalement honnête, lorsque l'on vit une horreur comme à Bahreïn, il faut faire un plan", a affirmé Key. "Lorsque l'on fait un plan, on met tout dans une direction parce que c'est difficile de gérer un plan. J'ai beaucoup insisté sur ce point chez toutes les équipes avec lesquelles j'ai travaillé : en commençant par une bonne course, on se donne une liberté. En passant une très mauvaise course, on se dit : 'Bon sang, est-ce que c'est notre niveau ?' C'est ce que nous pensions."

"Heureusement, ce n'était pas le cas mais ça aurait pu l'être. Donc il faut se dire : 'OK, voici ce que nous allons faire et il y aura une grosse amélioration à cette course-là'. Et il y a encore l'effet de [Bahreïn]. Je pense que si l'on peut égrener, c'est certainement plus facile pour le personnel et plus efficace. Mais c'est un peu un contrecoup de la première course. De même, cela donne à chacun une structure pour le plan de développement et des délais clairs, ce que l'équipe apprécie, je pense. J'aimerais être dans une approche où on laisse plus couler, mais c'est là où nous en sommes pour le moment."

Daniel Ricciardo, McLaren MCL36

Daniel Ricciardo, McLaren MCL36

En outre, Key n'est pas inquiété par les résultats en dents de scie de McLaren. Selon lui, les fluctuations en milieu de grille s'expliqueraient par le fait que les équipes ne sont pas synchronisées avec les évolutions. C'est pourquoi la cinquième place de Lando Norris aux qualifications du Grand Prix de France, entre les deux Mercedes, ne l'a pas trop ému.

"Nous avons des souvenirs très courts dans cette discipline", a-t-il ajouté. "Nous étions plus rapides que Mercedes à Monaco, par exemple. Un ou deux mois plus tard, c'est comme 'waouh, on rivalise avec Mercedes'. Nous l'avons déjà fait mais, entre-temps, nous avons aussi eu de très mauvaises courses. La réalité, c'est que je pense que nous nous attendions à un petit pas en avant."

"Les gens amènent des évolutions à différents moments. Je crois qu'Alpine en a amené une à Silverstone, par exemple. Donc nous avons fait deux courses avec une ancienne spécification et ensuite nous avons apporté quelque chose. Je pense que nous pouvons nous attendre à un petit yo-yo alors que la saison progresse."

Propos recueillis par Adam Cooper

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