Pourquoi Mercedes n'a pas changé le moteur entier de Hamilton
Mercedes a dévoilé les raisons l'ayant poussé à installer une quatrième unité de puissance dans la monoplace de Lewis Hamilton au Grand Prix de Turquie.
Deux semaines après Max Verstappen au Grand Prix de Russie, Lewis Hamilton essuie à son tour une pénalité sur la grille de départ. En Turquie, le leader du championnat est dans l'obligation de reculer de dix places sur la grille de départ en raison de l'installation d'une quatrième moteur à combustion interne, ce qui transgresse la limite de trois éléments fixée par la FIA.
Mais contrairement à Red Bull en Russie, Mercedes n'a pas souhaité changer d'autres éléments et donc reculer davantage sur la grille de départ. Selon Andrew Shovlin, directeur de l'ingénierie piste de l'écurie allemande, il s'agissait du meilleur compromis entre la fiabilité et la performance.
"Nous simulons toutes les courses jusqu'à la fin de l'année", a-t-il expliqué sur Sky Sports. "Il y a un compromis, le risque d'un problème de fiabilité, et évidemment ce que l'on ne veut vraiment pas, c'est une défaillance pendant la course, après quoi il faut prendre une pénalité de toute façon. Puis il y a aussi une question de performance, car les groupes propulseurs perdent bel et bien un peu de puissance dans leur cycle de vie. La pénalité de dix places est ce qui contribue le plus à cette question de fiabilité, et pour la performance c'est le moteur lui-même. Mieux vaut prendre dix places que partir du fond de grille."
Les chances de voir Hamilton remonter au classement lors de la course sont grandes, le septuple Champion du monde ayant réalisé le meilleur temps des Essais Libres 1 avec une confortable avance sur ses poursuivants. L'Istanbul Park est une piste qui semble convenir au pilote Mercedes. Titré en Turquie l'an dernier, c'est sur ce même tracé qu'il avait connu son premier grand moment en dépassant 16 voitures en 21 tours lors d'une épreuve de GP2, en 2006.
"Il est assez dur de savoir à quel point il est facile de doubler ici, car chacun sait quels sont les circuits qui sont bien pour dépasser", a poursuivi Shovlin. "Sotchi a une très longue ligne droite, mais nous souffrions de sous-virage et cela compliquait les choses. En revanche, [à Istanbul], on se rappelle de cette course de GP2 où Lewis trouvait qu'il y avait beaucoup d'opportunités. Cela devrait rendre ce dimanche passionnant."
"[Un simple changement de moteur] est une arme à double tranchant. Cela facilite la remontée, mais pourrait-ce être une course que Lewis aurait remportée depuis la pole ? Il y a évidemment ce compromis. C'est comme ça ; il nous faut en tirer le meilleur, remonter et espérer avoir l'opportunité de gagner."
Shovlin a également affirmé que la pénalité de Hamilton n'évoluerait pas si le Britannique venait à rater ses qualifications et s'élancer d'une position plus éloignée sur la grille. "C'est peu probable, à vrai dire", a-t-il lancé au sujet d'un potentiel changement d'autres éléments du groupe propulseur. "Quand on commence à changer certaines de ces pièces pendant le week-end de course, cela représente beaucoup de travail assez gênant. Pour l'heure, nous sommes relativement satisfaits de la décision que nous avons prise, et nous allons probablement nous y tenir."
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