Une révision de la procédure Safety Car après Schumacher-Tsunoda ?

Au terme de leur décision sur l'incident entre Mick Schumacher et Yuki Tsunoda sous Safety Car lors du GP d'Australie, les commissaires n'ont pas manqué de suggérer qu'une révision de la procédure pourrait être nécessaire.

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Depuis le controversé Grand Prix d'Abu Dhabi 2021, la procédure de Safety Car est particulièrement dans la lumière. Si des changements mineurs ont été effectués avant le début de saison, concernant notamment le sort des retardataires, à l'occasion du GP d'Australie ce week-end, la manière dont les pilotes peuvent agir les uns vis-à-vis des autres a été clarifiée, avec désormais l'interdiction nette de se porter à côté d'un concurrent au moment de la relance.

Un nouvel aspect pourrait bientôt être sur la table à la suite de la collision évitée de justesse entre Yuki Tsunoda et Mick Schumacher sous voiture de sécurité à Melbourne. L'Allemand a manqué de peu de percuter l'arrière de l'AlphaTauri et a dû mettre un coup de volant sur la gauche en pleine ligne droite des stands pour éviter le Japonais. Ce dernier essayait lui-même de ne pas percuter son équipier Pierre Gasly.

Les trois hommes ont été convoqués par les commissaires après la course, mais aucune sanction n'a été prise à l'encontre de l'un d'eux. Il a en effet été jugé que cette situation ne résultait pas d'un comportement fautif mais des mouvements logiques liés au maintien des pneus et des freins en température.

Toutefois, les commissaires se sont permis, comme cela leur arrive parfois, de recommander une discussion sur le sujet de l'écart maximum de 10 voitures qui doit être laissé entre chaque pilote sous Safety Car.

"Les commissaires estiment qu'aucun pilote n'est coupable d'avoir enfreint le règlement, mais il est clair que la vitesse et les capacités de freinage des F1, en particulier lorsqu'elles tentent de maintenir les températures requises dans les pneus et les freins, sont en tension avec la distance de dix voitures derrière la voiture de sécurité traditionnellement spécifiée dans le règlement", peut-on lire dans la décision rendue.

"Ce point doit être abordé lors des futurs briefings des pilotes, afin de s'assurer que les pilotes conviennent collectivement de la meilleure façon de relever ce défi avant qu'un incident malheureux ne se produise."

Au rayon des autres décisions, les commissaires n'en ont pris aucune à l'encontre de Kevin Magnussen, soupçonné d'avoir forcé Fernando Alonso à quitter la piste lors de leur bataille en fin de course. Voici comment cette décision a été justifiée : "Après que MAG ait dépassé ALO dans le virage 3, ALO a tenté de dépasser MAG par l'extérieur dans le virage 4. Les voitures sont entrées dans le virage 4 côte à côte, mais à la sortie, ALO a quitté la piste. Les pilotes ont convenu qu'il s'agissait d'une bataille acharnée sans violation évidente du règlement. Les commissaires sont d'accord et ne prennent aucune autre mesure."

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