Réactions
Formule 1 GP d'Autriche

Russell : "Pérez m'a tassé sur le vibreur"

George Russell qualifie de "sévère" la pénalité qui lui a été infligée pour avoir accroché Sergio Pérez au premier tour du Grand Prix d'Autriche.

Sergio Perez, Red Bull Racing RB18 dans les graviers

Quatrième et cinquième sur la grille de départ du Grand Prix d'Autriche, George Russell et Sergio Pérez pouvaient espérer un bon résultat, mais il n'en a rien été pour le Mexicain, car les deux hommes se sont accrochés dès le premier tour. La lutte faisait rage entre Russell et Pérez lorsque ce dernier a entrepris de dépasser son adversaire par l'extérieur au virage 4, mais la manœuvre s'est achevée par un contact qui a envoyé la Red Bull en tête-à-queue dans les graviers.

Lire aussi :

L'aileron avant de la Mercedes était endommagé et Russell a reçu une pénalité de cinq secondes, en vertu de la règle désormais clairement établie selon laquelle il faut laisser de la place à un pilote dépassant par l'extérieur et étant devant au point de corde. Cependant, le Britannique peine à comprendre la sanction qui lui a été infligée.

"J'ai regardé la vidéo, et je trouve ça sévère", commente Russell. "Au départ, on fait la course, il y a des voitures partout. Checo [Pérez] a bel et bien réalisé une manœuvre audacieuse en faisant l'extérieur ainsi. Il l'a fait avec Valtteri [Bottas] hier, et Valtteri a dû monter sur le vibreur pour l'éviter ; c'est exactement ce que j'ai essayé de faire. Mais avec Carlos [Sainz] devant moi, j'étais limité dans ma capacité à freiner et à tourner. En fin de compte, je n'avais nulle part où aller. Je suis évidemment désolé d'avoir mis un terme à sa course."

"Je ne pouvais rien faire de plus", insiste-t-il. "Je freinais aussi fort que possible et je tournais autant que possible. Il y avait probablement plus de place à l'extérieur pour lui."

Lorsqu'il lui est demandé si ce cas montre qu'appliquer une règle en 2D à une situation dynamique est un problème, Russell détaille : "Chaque incident est différent. La dynamique de chaque incident est différente. Le fait est que Checo était à l'extérieur et que je devais lui laisser de la place. Mais quand il me met dans une position où je suis déjà à la limite de ma voiture et où il tourne vers l'intérieur avec plus d'adhérence, je n'ai nulle part où aller."

George Russell, Mercedes W13, Fernando Alonso, Alpine A522

George Russell (Mercedes) devant Fernando Alonso (Alpine)

"Si l'on suit le règlement à la lettre, c'est moi qui étais en tort. Mais à partir du moment où j'ai freiné, j'étais à la limite de ma voiture et je ne pouvais rien faire de plus. Il avait l'air propre, Carlos défendait à l'intérieur. C'est ce qui arrive au premier tour ; il a beaucoup d'expérience, il sait comment ça se passe. Mais du point de vue des commissaires, c'est très difficile. Nous voulons tous de la cohérence mais nous ne voulons pas des pénalités distribuées à tour de bras. Nous devons travailler ensemble pour être tous sur la même longueur d'onde."

Le pilote Mercedes ne manque pas de préciser : "Je sais que les voitures ont beaucoup progressé dans l'air turbulent, mais il y a quand même de l'air turbulent. Il m'a tassé sur le vibreur, j'étais déjà à la limite et cela m'a fait sortir un peu large. Comme je l'ai dit, je ne rejette la faute sur personne ici."

Russell s'est ainsi retrouvé 19e après son premier arrêt au stand, mais est parvenu à remonter à la quatrième place sous le drapeau à damier. Sergio Pérez ne peut pas en dire autant, lui qui a végété pendant 24 tours à la dernière place, au volant d'une Red Bull fort meurtrie, avant de se résigner à abandonner.

"J'étais clairement devant, c'était à George de véritablement maîtriser sa voiture, ce qu'il n'a clairement pas été capable de faire, et nous nous sommes finalement accrochés. Je ne pouvais rien faire d'autre. Je lui a laissé suffisamment de place, j'étais déjà très proche du gravier afin de m'assurer qu'il y ait assez de place pour que nous prenions le virage tous les deux", déclare Pérez, qui était pourtant, au moment du contact, très loin d'atteindre la sortie du virage où il aurait potentiellement tutoyé le bac à gravier. Il ajoute sans détour : "Vu le niveau de George, je suis très surpris par cette manœuvre."

Précédemment dauphin de Verstappen au championnat, Pérez se retrouve désormais troisième à 57 longueurs de son coéquipier, avec également 19 points de déficit sur le vainqueur du jour, Charles Leclerc. "C'est vraiment dommage, ces zéros pointés sont très douloureux, surtout quand on est dans la lutte pour le championnat. Mais c'est la course", conclut-il avec philosophie.

Lire aussi :

Propos recueillis par Adam Cooper

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent La FIA sanctionne la présence des physios dans le Parc Fermé
Article suivant Hamilton condamné à observer les leaders sur les écrans géants

Meilleurs commentaires

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Édition

France France