Russell : Trois ans chez Williams, "c'était trop long"
George Russell regrette d'avoir passé tant de temps en fond de grille avec Williams, même si le timing de son arrivée chez Mercedes est finalement très bon.
Lorsque George Russell a signé chez Williams pour trois ans à ses débuts en Formule 1, en 2019, il ne s'attendait manifestement pas à manger son pain noir ainsi. Russell explique dans un récent épisode du podcast Beyond The Grid ne pas avoir été effrayé par la campagne 2018 catastrophique de Williams, lors de laquelle la légendaire écurie britannique avait dégringolé à la dernière place du championnat des constructeurs avec sept points au compteur.
Russell préférait voir le potentiel affiché Williams précédemment, avec la troisième place mondiale en 2014 et 2015 notamment et au moins un podium chaque année entre 2014 et 2017. L'équipe n'a toutefois pas vraiment su redresser la barre pendant que le jeune Anglais s'y trouvait, si bien qu'il a dû attendre son 48e Grand Prix avec la structure de Grove pour inscrire ses premiers points en bleu, même si un podium certes chanceux a suivi à Spa-Francorchamps lors d'une course interrompue par la pluie sans roulage sous drapeau vert.
Russell a donc trouvé le temps long, ne pouvant s'extirper du contrat longue durée négociée avec Claire Williams, alors directrice d'équipe adjointe.
"Quand nous avons signé avec Williams en 2018, n'oublions pas que c'était une écurie qui avait passé trois ans à faire des podiums en finissant troisième, troisième et cinquième chez les constructeurs, et qui venait de vivre une très mauvaise année en 2018 en finissant dernière", souligne l'intéressé. "Nous avons pensé à l'époque que cette équipe pouvait rebondir et qu'elle allait revenir aux alentours de la cinquième à la troisième place. Nous nous sommes donc tous mis d'accord sur le fait que trois ans, c'était une bonne durée, à se battre pour les points et peut-être les podiums."
George Russell (Mercedes)
"Avec le recul, trois années à rouler tout seul en fond de grille, c'était trop long. Malheureusement, Claire a fait du très bon travail pour négocier le contrat, et je n'ai pas vraiment pu m'y soustraire."
Russell fait néanmoins contre mauvaise fortune bon cœur, jugeant positif d'avoir pu signer chez Mercedes au moment de la mise en œuvre de la nouvelle réglementation technique. Selon lui, cela contribue au rapport de force équilibré avec son coéquipier Lewis Hamilton – il devance même le septuple Champion du monde au classement des pilotes, avec 128 points à 109. Ainsi, il se félicite du timing de son arrivée en dépit de performances moindres des Flèches d'Argent.
"Avec le recul, je pense que rejoindre Mercedes l'an dernier ou même en 2020 aurait été incroyablement dur : se mesurer à Lewis quand cette voiture a évolué pour convenir à son style de pilotage pendant tant d'années… c'était son bébé, en somme. Alors que maintenant, tout le monde part d'une feuille blanche, tout le monde part de zéro. C'était probablement le bon moment", conclut-il.
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