La sanction de Red Bull va lui "faire mal", mais pas trop

La sanction infligée à Red Bull pour avoir enfreint le plafond budgétaire va "faire mal" à l'équipe sans avoir un impact majeur sur son niveau de performance, estiment ses principaux rivaux.

Red Bull Racing RB19

Photo de: Red Bull Content Pool

Red Bull Racing a écopé d'une amende de sept millions de dollars et d'une réduction de 10% de son allocation de tests aérodynamiques, ayant dépassé le plafond budgétaire lors de sa campagne victorieuse en 2021. La sanction financière ne sera pas trop douloureuse, mais la diminution des tests en soufflerie et en CFD signifie que le temps de développement sera bien moindre que celui de la concurrence directe.

En effet, sur une base de 100% pour l'écurie classée septième en 2022, Mercedes aura 80% de l'allocation de tests lors des six premiers mois de l'année, Red Bull seulement 63% (contre 70% sans la sanction). Cependant, la concurrence ne pense pas que cela va changer drastiquement la position de l'écurie dans la hiérarchie.

Directeur technique d'Aston Martin, Dan Fallows – qui a travaillé chez Red Bull pendant de nombreuses années – pense que les infrastructures dont dispose l'écurie vont lui permettre de limiter la casse. "Ils arrivent dans une position très solide avec la voiture de l'an dernier", explique Fallows. "Il y a un changement de réglementation pour cette année, mais ce n'est pas énorme."

"Je pense que ce genre de restriction au niveau des heures en soufflerie, que l'on a même en gagnant du terrain sur la grille, ça fait mal, et je pense que cette restriction va leur faire mal dans une certaine mesure. Mais leurs ressources sont si approfondies et ils ont tant d'expérience avec cette réglementation technique que je suis très confiant quant à leur capacité à minimiser l'impact de cette pénalité."

Toto Wolff est d'accord : la sanction aéro va handicaper Red Bull, mais pas faire dégringoler son niveau de performance. "Je pense qu'ils ont fait du très bon travail l'an dernier en ayant une voiture une demi-seconde plus rapide que tout le monde", déclare le directeur de Mercedes AMG F1. "Le manque de temps en soufflerie n'est certainement pas génial pour eux, c'est un avantage pour nous cette saison, mais si l'on a une voiture efficace, on peut certainement le compenser, du moins en grande partie."

La propre expérience de Mercedes, avec moins de tests que les autres pendant les six premiers mois de 2022 à cause de son titre en 2021, montre ce que représente cette situation. "Nous avons gagné, et par conséquent nous avions moins de temps en soufflerie que tous les autres pendant les deux dernières saisons", indique Wolff de manière inexacte, puisque l'allocation a été réévaluée au 30 juin 2022 selon le classement constructeurs de l'époque. "Bref, ça va certainement leur faire un peu mal. Mais, je me répète :  s'ils sont efficaces en tant qu'organisation – et ils ont démontré l'être – ça ne va pas être énorme."

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