Analyse

Handicap aéro 2021 : comment ça marche ?

À partir de la saison 2021, le développement aérodynamique ne sera plus simplement limité au même niveau pour chacune des écuries de Formule 1 mais en fonction de leur résultat au championnat des constructeurs. Voici comment ce nouveau système va fonctionner.

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W10 et Robert Kubica, Williams FW42

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W10 et Robert Kubica, Williams FW42

Andy Hone / Motorsport Images

Plus de temps de CAO (conception assistée par ordinateur) et en soufflerie pour les équipes en difficulté, moins pour celles qui trustent le podium : c'est l'avenir de la Formule 1, et ce dès la saison prochaine.

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Jusqu'à présent, chaque écurie était autorisée à utiliser sa soufflerie jusqu'à 65 fois par semaine, mais afin de réduire les coûts, la limite de base sera désormais de 40 utilisations hebdomadaires (soit 50 heures en soufflerie, dont dix lors desquelles l'outil est actif). Ce chiffre n'est effectivement qu'une base, puisqu'il va augmenter ou diminuer en fonction de la position de chaque team au précédent championnat des constructeurs.

Essais autorisés en soufflerie et en CAO

Position au championnat précédent % d'essais aéro autorisés en 2021 % d'essais aéro autorisés de 2022 à 2025
1er 90% 70%
2e 92,5% 75%
3e 95% 80%
4e 97,5% 85%
5e 100% 90%
6e 102,5% 95%
7e 105% 100%
8e 107,5% 105%
9e 110% 110%
10e ou plus
Nouveau team
112,5% 115%

En d'autres termes, si ce règlement était en vigueur cette saison, Mercedes n'aurait droit qu'à 90% des runs autorisés en soufflerie, soit 36 au lieu de 40, et seulement 28 selon le barème qui sera utilisé à partir de 2022. Williams, en revanche, pourrait utiliser la soufflerie 45 fois par semaine, et même 46 à partir de 2022. Les pourcentages sont identiques en ce qui concerne la CAO, sans que l'on ne connaisse la base employée.

Cette règlementation aura une incidence directe sur le développement en vue du nouveau Règlement Technique de 2022 ; elle devrait contribuer à resserrer le peloton de manière inédite ainsi qu'à réduire les coûts. "Est-ce que cela va niveler la hiérarchie sur l'ensemble d'une saison ? Probablement pas", indique au site officiel de la F1 Jason Somerville, directeur de l'aérodynamique pour la Formule 1, qui jouit d'une certaine expérience après être passé par de nombreuses écuries : Arrows, Williams, Toyota, Renault (au début de l'ère Genii) puis Williams à nouveau. "Mais au fil de quelques saisons, il est très peu probable que l'on ne voie pas la grille se resserrer."

Somerville ne manque pas de souligner que cette nouvelle règle pourrait représenter un casse-tête pour les top teams : "Si l'on est Mercedes, sur les 28 utilisations possibles de la soufflerie, combien en dédie-t-on à la voiture 2021 et combien à 2022 ? Selon où l'on se trouve dans la hiérarchie, on pourrait ne pas vouloir délaisser la voiture actuelle." Mais en même temps... "Il faut aussi souligner qu'un run en soufflerie n'a pas la même valeur pour chaque écurie. La soufflerie Mercedes peut être considérée comme plus efficace, parce qu'ils ont un groupe aérodynamique solide et très bien financé. Au fil des années, ils ont donc optimisé ce processus."

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