Pour Ben Sulayem, la FIA n'aura jamais la reconnaissance qu'elle mérite

Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, estime qu'il est "impossible" pour l'instance d'obtenir la reconnaissance qu'elle mérite pour son travail.

Mohammed Ben Sulayem, Président FIA

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

Depuis son arrivée à la tête de la FIA fin 2021, Mohammed Ben Sulayem a notamment supervisé la création du centre de contrôle à distance, chargé d'assister la direction de course F1, mais également la mise en place d'un programme pour entraîner et guider les commissaires et les directeurs de course. Récemment, un nouveau département a été créé pour encadrer et former ses officiels à tous les niveaux.

Cette année également, la FIA a été à l'origine de la mise en place au GP d'Autriche d'une nouvelle façon de faire respecter les limites de piste, solution qui pourrait être utilisée sur d'autres pistes partagées par la F1 et le MotoGP. Quand il lui a été demandé, dans un entretien exclusif avec Motorsport.com, s'il avait le sentiment que la FIA avait été suffisamment saluée pour la résolution de ce problème, Ben Sulayem de répondre : "Non, nous n'aurons jamais la reconnaissance. Impossible. Nous n'aurons droit qu'au dénigrement. Je le sais."

Dans sa vision des choses, l'Émirati estime que l'instance dirigeante mériterait à la fois plus de reconnaissance mais également plus de moyens financiers en raison des investissements qui sont effectués au niveau de la discipline : "Je veux dire, quand vous vous penchez sur la question, tout le monde fait de l'argent sur le dos de la FIA, sauf la FIA. Tout le monde tire de la reconnaissance, sauf la FIA."

Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, lors de notre entretien exclusif.

Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, lors de notre entretien exclusif.

Photo de: Dom Romney / Motorsport Images

"C'est vrai", a-t-il poursuivi. "Lorsque j'ai pris mes fonctions, nous avions un coût de fonctionnement de moins 20 millions. Pourquoi ? Parce que nous avons des revenus comme tout le monde. Mais regardez les promoteurs... Et tant mieux pour eux, je les félicite, ils sont assez intelligents pour réussir cela..."

"Mais, je veux dire, je vais être très, très honnête, comme toujours. Liberty Media a fait du bon travail en transformant la Formule 1. Si je pouvais revenir en arrière, est-ce que je [l']empêcherais ? Pas du tout, mais je ferais en sorte que la FIA soit sur un pied d'égalité avec eux."

"Ce sont de bons promoteurs, c'est vrai. Si vous me demandez aujourd'hui s'il y a quelqu'un qui est aussi compétent qu'eux, je vois bien [qu'il n'y en a pas]. Je les soutiens dans ce qu'ils font. La FIA travaille avec eux de la meilleure façon possible."

"Mais les règlements et la gouvernance sont le travail de la FIA", a-t-il souligné en insistant sur l'importance du rôle de la fédération. "Et ensuite, que tout le monde gagne de l'argent. Laissez les pilotes s'amuser, courir en toute sécurité et gagner de l'argent. Et laissez les directeurs d'équipe gagner encore plus d'argent, [et] c'est ce qu'ils font.  Mais la FIA ne sera jamais reconnue à sa juste valeur. C'est impossible."

Propos recueillis par Erwin Jaeggi

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