Verstappen et Red Bull piégés sans signe avant-coureur
Red Bull pense qu'un débris a provoqué la crevaison "totalement instantanée" dont a été victime Max Verstappen à Imola dimanche.
N'ayant perçu aucun signe avant-coureur, Red Bull Racing penche pour la théorie voulant qu'un débris aurait provoqué la défaillance "totalement instantanée" du pneu arrière droit de Max Verstappen à Imola. Alors en course pour terminer deuxième du Grand Prix d'Émilie-Romagne, quelques tours après avoir pris le dessus sur Valtteri Bottas, le Néerlandais a subi une explosion de son pneu qui l'a envoyé hors piste au niveau de la chicane Villeneuve. Il ne restait alors que 12 tours à parcourir, mais l'écurie n'avait rien perçu d'alarmant sur le train de gommes dures de son pilote.
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"Nous pensons qu'il a heurté un débris ou quelque chose comme ça, car il était en conversation radio avec son ingénieur au même moment et boum, le pneu est soudainement parti", explique Christian Horner, directeur de Red Bull Racing. "Ça laisse donc penser que quelque chose a provoqué une crevaison totalement instantanée. C'est très, très frustrant, surtout après avoir réussi à doubler Valtteri. Nous avions un bon rythme de course. C'est ennuyeux de ne pas terminer deuxième."
Troisième sur la grille de départ, Verstappen s'était emparé de la deuxième place dans le premier tour, avant de rétrograder au troisième rang dans le deuxième relais, compte tenu du pari stratégique tenté et réussi par Lewis Hamilton. Red Bull ne pouvait pas se prémunir de cette option permettant au Britannique d'allonger considérablement son relais.
"Nous étions dans un sandwich stratégique à ce moment-là", explique Horner. "Si l'on choisit l'undercut, ils peuvent aller plus loin avec l'autre voiture, et on ne peut pas couvrir les deux options. Il faut en choisir une que l'on veut essayer de battre. Nous avons choisi d'essayer de battre Lewis, car nous avions le sentiment que Valtteri aurait le rythme avec les pneus neufs après son arrêt, mais son rythme n'était pas génial. Il faisait beaucoup d'erreurs et ça a permis à Lewis de rentrer dans la fenêtre d'arrêt au stand. Après il y a eu le trafic, puis la VSC, et il a eu un arrêt gratuit."
Si le rythme de Bottas dans le deuxième relais n'était pas aussi rapide que prévu, c'est parce que le Finlandais a dû évoluer durant l'essentiel de la course avec un débris de la Ferrari de Sebastian Vettel coincé sous son fond plat.
"Nous étions conscients des dégâts que Valtteri essayait de gérer, et c'est évidemment ce qui a aussi donné l'avantage à Lewis", convient Horner. "C'était encore plus important pour Max de le mettre sous pression, de l'inciter à l'erreur, ce qu'il a fait. Il m'a dit que Valtteri lui avait fait un petit 'brake test', dans le virage où il a commis une erreur et où il a failli lui rentrer dedans, et c'est fair-play. Il a été suffisamment patient pour revenir dans la ligne droite puis utiliser le DRS afin de le doubler au virage 2. À ce moment-là, tout se présentait bien."

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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Événement | GP d'Émilie-Romagne |
Catégorie | Course |
Lieu | Imola |
Pilotes | Max Verstappen |
Équipes | Red Bull Racing |
Tags | christian horner |
Auteur | Basile Davoine |
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