Vowles ne fera pas de Williams "une mini-écurie Mercedes"
Transfuge de Mercedes vers Williams, dont il prendra la direction le mois prochain, James Vowles assure que l'indépendance de Grove vis-à-vis de son motoriste sera maintenue.
Recrue surprise de Williams pour prendre la tête de l'écurie, James Vowles rejoindra Grove le mois prochain après des années de fidélité à l'usine de Brackley et à l'équipe Mercedes. Il franchit un palier majeur dans sa carrière en Formule 1, à 43 ans, mais embarque dans le projet avec la ferme intention de se démarquer de son ancien employeur.
En prenant les commandes d'une écurie qui a terminé dernière du championnat 2022 avec seulement huit points au compteur, le Britannique sait l'ampleur de la tâche qui l'attend. Stratège en chef de Mercedes ces dernières années, il a reçu la bénédiction de l'écurie allemande pour faire ses valises et saisir cette opportunité mais malgré l'accord moteur entre les deux entités, l'indépendance restera de mise. Il l'assure, son transfert ne vise pas à renforcer les liens entre Williams et Mercedes.
"Je ne considérerais pas Williams comme une mini-écurie Mercedes", prévient le futur patron de Grove. "Williams est une équipe incroyablement indépendante qui s'est forgée sa propre histoire, son propre héritage. Quand on a demandé à notre équipe dirigeante quel était l'élément le plus important de l'équipe, chez Mercedes deux choses revenaient toujours : les gens et la culture. On verra avant de mettre les pieds là-bas, je ne sais pas trop où on en est actuellement, mais c'est ma priorité la plus importante que de m'assurer que tout le monde comprend qu'il s'agit de travailler ensemble. C'est une question de responsabilisation, de traiter ses collègues avec le respect que l'on attend d'eux, de grandir avec eux afin de travailler ensemble vers un objectif final."
James Vowles ne fuit pas ses futures responsabilités, prévenant déjà que la réussite de Williams est "dépendante du bon boulot [qu'il fera] là-bas, et ça doit être indépendant de Mercedes", avant de préciser : "Ça ne veut pas dire que l'on ne collaborera pas avec Mercedes sous une forme ou une autre, il y avait déjà une collaboration avant que je ne rejoigne l'équipe. Mais à partir de maintenant, je dois faire ce qui est le mieux pour Williams."
Une règle du jeu qu'accepte également Toto Wolff, directeur de Mercedes et bientôt homologue de celui qu'il aura longtemps eu sous ses ordres.
"Si je devais un jour m'impliquer avec James et lui demander de devenir une mini-écurie Mercedes, il me dirait d'aller me faire voir", avance celui-ci. "Il y a toujours eu des spéculations autour du fait que Williams, en raison du moteur Mercedes, était un subordonné. Mais rien de tout cela n'est vrai. Nous n'avons jamais interféré dans une quelconque situation de pilote [en piste]. Nous avons toujours compris que l'équipe avait son management à sa manière. Et c'est pourquoi James fera ce qu'il y a de bon pour l'équipe, ce qui est bon pour lui afin de faire avancer les choses. Il sera jugé sur le succès de l'écurie, et si Mercedes apporte son aide, il en parlera. S'il sent qu'il doit adopter une position différente, il la défendra."
Propos recueillis par Jonathan Noble et Luke Smith
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