Wolff : La F1 n'a pas assez bien promu les moteurs hybrides
Toto Wolff estime que la Formule 1 demeure une "bonne vitrine" pour la technologie hybride mais qu'elle ne raconte pas suffisamment bien l'histoire des unités de puissance.

Le départ annoncé de Honda de la F1, le constructeur japonais souhaitant se concentrer sur son projet de neutralité carbone d'ici 2050, a interrogé sur l'avenir de la motorisation turbo hybride actuelle qui n'a attiré aucune autre firme en discipline reine. À partir de 2022, trois motoristes seront encore présents et personne ne semble se profiler à l'horizon, ce qui a conduit certaines figures du paddock à appeler à une révision de la réglementation ou à lancer une réflexion d'urgence pour l'avenir sur la technologie de la prochaine génération d'unités de puissance, attendue pour l'instant en 2026.
Les dirigeants de la Formule 1 restent engagés sur la voie de l'hybride, avec une attention focalisée notamment sur les carburants synthétiques, à une époque où l'industrie automobile tend de plus en plus vers l'électrification. Pour le directeur de Mercedes, Toto Wolff, la F1 dispose toujours d'une bonne plateforme permettant de promouvoir les moteurs hybrides mais ne met pas suffisamment en avant les apports de cette technologie.
Lire aussi :
"Je crois que nous ne racontons pas suffisamment bien l'histoire de l'hybride. Avec 50% d'efficacité thermique, ainsi que la complexité et la technologie qui existe dans ces voitures avec la récupération d'énergie grâce à l'énergie cinétique ou les gaz d'échappement, les batteries que nous utilisons et la technologie qu'elles embarquent, nous sommes une vitrine plutôt bonne pour la technologie hybride."
"La prochaine génération d'unités de puissance, lorsqu'elle sera disponible, se prêtera à l'avenir encore davantage à la récupération d'énergie durable et aux systèmes de propulsion durables. Nous savons maintenant que nous devons examiner les coûts. Nous ne voulons pas commettre la même erreur que celle que nous avons commise avec ces unités de puissance, qui sont purement techniques. Mais il faut s'assurer qu'ils soient innovants, durables, puissants, économes en carburant et à un prix raisonnable."
Lire aussi :
Red Bull est actuellement à la recherche d'une solution pour une motorisation au-delà de 2021, mais voit ses options limitées par le manque d'intérêt de constructeurs en dehors de la discipline. "Lorsque vous regardez les coûts impliqués par la fourniture des moteurs, ils sont énormes, et c'est pourquoi la Formule 1 a échoué dans sa tentative d'attirer de nouveaux motoristes et de nouveaux constructeurs dans ce sport", a déclaré Christian Horner, le directeur de Red Bull Racing.
"Cela met réellement en évidence ces coûts, ces générateurs de coûts par le biais de la réglementation. Le retrait de Honda est vraiment dommage pour la Formule 1, mais c'est aussi un véritable signal d'alarme."
Voir aussi :

Article précédent
Lance Stroll était bien positif au COVID-19
Article suivant
Ocon enthousiasmé par l'apport d'Alonso chez Renault

À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Équipes | Mercedes |
Auteur | Fabien Gaillard |
Wolff : La F1 n'a pas assez bien promu les moteurs hybrides
Le plus vu en ce moment
La présentation de la Williams FW43B
Esteban Ocon au volant de l'Alpine A521
Présentation de l'AMR21 d'Aston Martin F1
Volkswagen en F1 : les raisons d'y croire (enfin)
Pour la troisième fois en moins de dix ans, le groupe Volkswagen flirte sérieusement avec la Formule 1. Et cette fois-ci, les chances de voir le géant allemand concrétiser son projet paraissent plus élevées que jamais.
Pourquoi l'Aston Martin est plus qu'une "Mercedes verte"
Le lancement de la nouvelle Formule 1 d'Aston Martin était l'un des événements les plus attendus de l'intersaison, les fans se demandant quel serait le look de l'AMR21.
Les évolutions Williams qui pourraient inverser la tendance
Après avoir produit une voiture en progrès mais manqué les points l'an passé, Williams débute l'ère Dorilton Capital avec la FW43B et avec comme objectif de grimper dans la hiérarchie de la F1 dès 2021.
Aston Martin : plus qu'une livrée verte, une structure à la Ferrari
La présentation de l'Aston Martin était sans doute la plus attendue cette saison, alors que les nombreux changements apportés à l'équipe s'étendent bien au-delà d'un simple travail de peinture sur la livrée. Mais il est vrai que l'équipe n'aura pas à opérer un redémarrage et peut construire sur de solides fondations.
Les approximations qu'Ocon devra éviter avec Alpine et Alonso
Depuis son retour en F1, Esteban Ocon a connu une période difficile. De nouveaux défis l'attendent, puisqu'il a été rejoint par le double Champion du monde Fernando Alonso dans la nouvelle équipe Alpine. STUART CODLING établit une feuille de route à suivre pour franchir ce cap avec succès.
L'évolution récente des volants de Formule 1
Les volants de Formule 1 ont drastiquement changé au fil des années, les pilotes disposant désormais de plus de contrôle, ce qui leur permet d'apporter les changements les plus subtils et de prendre l'avantage sur leurs rivaux.
L'impact qu'ont déjà les nouveaux investisseurs de McLaren
L'accord conclu par McLaren avec MSP Sports Capital l'an dernier non seulement aide l'écurie à financer la rénovation de ses infrastructures, ce dont elle avait bien besoin, mais est également un signe de l'avenir de la Formule 1.
La F1 à quatre roues directrices qui a failli rouler en Grand Prix
Pour la beauté du geste avant l'interdiction définitive de nombreuses aides en 1994, Benetton voulait faire rouler en Grand Prix sa B193C en fin de saison 1993, ce qui aurait fait d'elle la première voiture à quatre roues directrices à prendre un départ en F1...