Bourdais : "Une occasion inespérée" de jouer la victoire au Mans

De retour dans son jardin pour une 16e participation aux 24 Heures du Mans, Sébastien Bourdais peut viser la victoire au général avec Cadillac et ses coéquipiers, Renger van der Zande et Scott Dixon. Entretien.

#3 Cadillac Racing Cadillac V-Series.R: Sebastien Bourdais

Photo de: JEP / Motorsport Images

Sébastien, comment juges-tu le niveau de préparation de Cadillac en arrivant aujourd'hui au Mans ?

Je dirais qu'on a le meilleur niveau de préparation possible avec le temps qui nous a été imparti. On a tous des programmes LMDh qui sont relativement neufs : la première course était fin janvier. On n'a donc pas le niveau d'expérience ni le kilométrage des Toyota. Mais on a fait avec ce qu'on avait, c'est-à-dire en relativement peu de temps, et malgré tout il y a eu du boulot d'accompli dans cette période. Maintenant, est-ce que ce sera suffisant pour aller les chercher ? Je ne sais pas. Mais je dirais que dans la catégorie GTP aux États-Unis ou en LMDh ici, on est relativement compétitifs. On espère pouvoir emmener ce niveau de performance jusqu'au bout et jouer les trouble-fêtes.  

Avec un prototype homologué et structurellement figé, comment va-t-on chercher de la performance supplémentaire ?

Il faut essayer de trouver du grip mécanique, réduire au minimum la traînée avec les réglages d'assiette de la voiture, au niveau aérodynamique. Il faut mettre tout ce que l'on est capable d'ajuster sur l'auto et avoir le package le plus performant possible. On a écumé beaucoup de choses, de concepts différents au simulateur, et il y a plusieurs idées qui sont sorties. C'est pour ça que cette Journée Test est toujours hyper importante pour prendre la vraie direction afin d'être certain de savoir avec quelle plateforme on démarrera mercredi pour la semaine des 24 heures.  

Quel sera le programme dimanche pour cette Journée Test ?

On va essayer d'évaluer les pneus, déjà. Le gros problème, c'est que la piste prend énormément de gomme au fur et à mesure de la journée, donc les lectures de début de journée et de fin de journée ne sont pas forcément les mêmes, les équilibres ne sont pas forcément les mêmes. Mais c'est toujours la même équation, il faut toujours essayer d'avoir un rapport entre à quel point tu veux composer avec une voiture difficile à piloter au début de la course et être bien à la fin. Il faut voir selon si la voiture est plus facile ou non à conduire.  

Cadillac n'est qu'au début de son programme LMDh.

Cadillac n'est qu'au début de son programme LMDh.

Le fait de s'imposer l'année du centenaire rendra-t-elle l'édition particulière pour le vainqueur ou bien est-ce une année comme les autres sur ce point ?

Non, ce n'est pas pareil ! Celui qui gagnera celle du centenaire, surtout avec le plateau qu'il y a en Hypercar, ça n'aura pas la même signification pour lui.  

À titre personnel, tu reviens jouer le classement général, comment vis-tu cette opportunité ?

C'est une occasion qui, quelque part, commençait un petit peu à devenir inespérée. J'ai 44 ans, et des programmes comme ça qui se présentent il n'y en a pas cinquante. Revenir enfin au général au Mans, c'est un beau cadeau, c'est un bel honneur et je suis super fier de pouvoir le faire avec Cadillac, qui m'a donné cette opportunité.  

Tu connais cette course sans doute mieux que quiconque, ainsi que ce qu'elle peut réserver, est-ce une pression que tu parviens à gérer ?  

Je dirais que les années m'ont aidé à mettre la pression un petit peu de côté. De toute manière, tout ce que tu peux faire, c'est donner le meilleur de toi-même. Après, si tu essayes de “suraccomplir”, tout ce que tu peux faire c'est faire des bêtises. Ça reste une course d'endurance, bien sûr c'est un sprint de 24 heures avant tout, mais il ne faut pas faire de faute. Il faut rouler vite en espérant que le package sera suffisamment dans le coup pour nous permettre de nous mettre en avant.  

Il y a toujours une pression de vouloir bien faire au Mans, mais c'est la course d'Endurance la plus importante au monde. Forcément, on veut la gagner, mais avec l'âge on arrive à relativiser et à savoir qu'il faut donner le meilleur de toi-même. Le destin décide du reste.  

Qu'est-ce qui ferait de toi un homme heureux le dimanche 11 juin à 16 heures ?

Je crois que vous avez votre réponse ! (rires) 

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