Pier Guidi, clé du succès de Ferrari : "Finalement, j'étais le plus rapide !"
Si Ferrari a triomphé ce dimanche aux 24 Heures du Mans, c'est en grande partie grâce à Alessandro Pier Guidi.
Loin des projecteurs de la Formule 1, il est un emblématique pilote de Maranello. Alessandro Pier Guidi était déjà triple Champion du monde d'Endurance et double vainqueur des 24 Heures du Mans avec Ferrari dans la catégorie GTE Pro ; voilà qu'il a un nouveau succès à son actif dans la classique sarthoise, mais au classement général cette fois, avec un certain prestige.
Ferrari AF Corse avait donné le ton en dominant les qualifications, Antonio Fuoco ayant offert la pole position à la #50 tandis que Pier Guidi avait placé la #51 au second rang. La course n'a pas été facile face à la concurrence des autres grands constructeurs que sont Toyota, Porsche, Cadillac et Peugeot ; un duel entre la Ferrari #51 et la Toyota #8 s'est finalement dessiné tout au long de la seconde moitié de l'épreuve, et c'est la #51 qui l'a emporté de justesse malgré de petites frayeurs liées à la fiabilité dans les derniers instants.
Pour le vétéran italien, c'est la consécration après des mois de travail, alors que la Ferrari 499P a pris la piste pour la première fois en juillet dernier. "J'ai passé de nombreuses heures dans le noir sur le simulateur", souligne-t-il.
Cependant, même le doublé en qualifications ne l'a pas mis en confiance. "D'habitude, j'apprends toutes les procédures", confie Pier Guidi. "Là, je n'ai pas lu les procédures de la fin de course, parce que je me disais : je ne peux pas y croire, je n'en ai pas besoin. Nous savions avoir une voiture très rapide, mais il était trop tôt, tout pouvait arriver. Nous sommes parvenus à attaquer pendant 24 heures. Je ne savais pas à quoi m'attendre. Mais en fin de compte, la voiture a été géniale et nous a menés au bout."
Alessandro Pier Guidi, James Calado, Antonio Giovinazzi à bord de la Ferrari #51 victorieuse des 24 Heures du Mans
Un moment marquant de ces 24 Heures du Mans aura été la forte averse survenue peu après le coucher du soleil, avec une piste qui a très vite été détrempée. Dans ces conditions extrêmement délicates, Pier Guidi était largement plus rapide que la concurrence ; lors d'un tour en particulier, il a même gagné une quinzaine de secondes sur Loïc Duval et les autres pilotes Hypercar en piste.
Avait-il conscience d'être si rapide, lui avons-nous demandé ? "À vrai dire, non", reconnaît-il. "C'était très difficile de rouler dans ces conditions. Je me sentais assez lent. Après quelques tours, j'ai demandé quel était mon rythme, et j'ai su que j'étais bien plus rapide que tout le monde. À ce moment-là, les conditions étaient si difficiles que j'essayais de survivre, de rester en piste, et de perdre le moins de temps possible. Mais en fin de compte, c'était moi le plus rapide !"
Pier Guidi fêtera en décembre prochain son 40e anniversaire. Combien de temps compte-t-il rester encore à ce niveau ? "Je ne sais pas !" répond-il, manifestement pas pressé de tirer sa révérence. "Tant que je serai rapide, je resterai là ! Vous devriez demander à mon patron, peut-être qu'il saura mieux que moi !"
Alessandro Pier Guidi, James Calado, Antonio Giovinazzi à bord de la Ferrari #51 victorieuse des 24 Heures du Mans
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