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MotoGP GP d'Indonésie

Álex Rins "fini" mais ravi de son retour : "Comme un podium !"

Très limité par une jambe droite encore douloureuse après ses fractures du mois de juin, Álex Rins a pris une neuvième place au goût de podium au Grand Prix d'Indonésie.

Alex Rins, Team LCR Honda

Álex Rins est redevenu un pilote MotoGP pour de bon à Mandalika, quatre mois après ses fractures au tibia et à la fibula de la jambe droite. Déjà présent au Japon mais contraint au forfait après la première journée d'essais, le pilote LCR a serré les dents et a pu disputer l'intégralité du week-end en Indonésie.

Sans surprise 21e et dernier sur la grille de départ, Rins se sentait moins bien que vendredi au moment de la course sprint et a eu besoin d'une injection d'anti-inflammatoires avant le départ. Il a malgré tout souffert pour en voir l'arrivée en 18e position. "C'était bien mais dans les trois ou quatre derniers tours, je ressentais une forte douleur", expliquait-il samedi. "Ce qui est important, c'est qu'on ait fini la course sprint, qu'on engrange des kilomètres sur la moto pour le corps. J'ai très mal aux muscles mais on est sur la bonne voie."

"En milieu de course, je perdais peut-être une seconde [au tour] sur le groupe et malheureusement, je me suis fait une grosse chaleur en perdant l'avant au virage 6", a précisé Rins. "J'ai totalement perdu le contact mais le rythme n'était pas si mauvais au vu de ma condition."

Rins était en effet très limité sur sa moto, ne pouvant pas solliciter ses jambes comme il le fait normalement : "Ce qui est le plus douloureux, c'est de soutenir mon poids quand je m'incline sur la droite. Physiquement, je suis fini parce que les changements de direction et tout le reste sont super durs vu que je ne peux pas pousser sur la jambe. Ça n'aide pas à bien piloter."

Alex Rins, Team LCR Honda

Álex Rins roulait avec une livrée spéciale qu'il aurait déjà dû utiliser en Inde

À ce stade, Rins voulait simplement "essayer" de prendre part à la course principale, sans aucune certitude d'avoir la capacité d'en voir l'arrivée. L'Espagnol a finalement gagné des positions tout au long de l'épreuve et a pris une belle neuvième place. Il a certes profité des nombreuses chutes, mais il a néanmoins devancé cinq pilotes sous le drapeau à damier, alors qu'il a eu de son propre aveu "énormément de mal à finir la course" en raison d'une "forte douleur" au niveau de la jambe.

"Je suis fini, sincèrement", a résumé Rins, interrogé par le site officiel du MotoGP dimanche après-midi. "Je suis super fatigué après cette course longue et difficile, dans des conditions très chaudes, sur un circuit très glissant. Après 13 ou 14 tours, j'ai commencé à avoir beaucoup de mal avec la jambe parce que l'anesthésiant [sic] ne faisait plus effet."

"J'ai commencé à modifier un peu mon pilotage pour ne pas souffrir autant. Pendant la course, j'ai pensé à toutes les heures passées chez moi, avec le kiné, à la salle... Des heures et des heures à regarder le MotoGP, toutes les courses."

"C'était super dur, honnêtement", a-t-il insisté, tout en se félicitant d'avoir réussi à conserver un rythme constant : "J'avais beaucoup de mal mais je tenais les chronos, des petits 1'32. C'était super, super bien. Je regarde devant."

Cette neuvième place pourrait rester anecdotique pour un pilote ayant remporté six Grands Prix en MotoGP, mais Rins lui attribue une très forte valeur : "Pour moi, c'était comme un podium. Comme je l'ai dit, on s'est tellement battus chez moi, on a eu tellement de mal, j'ai passé beaucoup de courses à l'hôpital. Réussir ça, c'était un très, très bon résultat : je suis le premier Honda. Je suis resté sur la moto dans ces conditions très chaudes, sur un circuit glissant... Je suis content, je suis super content de ça."

 

Álex Rins a regagné son garage sous l'ovation des membres de l'équipe LCR, Lucio Cecchinello en tête, et c'est à ce moment-là qu'il a réellement pris conscience de son état de fatigue avancé.

"J'ai eu du mal avec ma condition physique après le drapeau à damier. Pendant la course, j'étais totalement concentré sur ma jambe ; j'essayais de rester dans le rythme, sur la trajectoire. Quand je suis arrivé au garage et que j'ai célébré avec les membres de l'équipe, je n'arrivais pas à rester sur la moto. Les pectoraux, tous les muscles des bras, j'ai de l'arm-pump maintenant... Beaucoup, beaucoup de choses."

Rins n'aura pas droit à beaucoup de repos avant de retrouver sa Honda, vendredi à Phillip Island, et il veut bien doser ses efforts au cours des prochains jours : "Le plan sera de rester calme, de marcher un peu à Melbourne pour accélérer la circulation dans le pied et d'essayer de se préparer pour la prochaine course."

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