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MotoGP Test de Sepang

Álex Rins peine à s'adapter au freinage de la Yamaha

Le comportement de la Yamaha au freinage pose des difficultés à Álex Rins. L'Espagnol estime aussi que l'équipe a "un peu oublié" le travail sur les réglages à Sepang.

Alex Rins, Yamaha Factory Racing

Après une brève découverte lors du test de Valence fin 2023, Álex Rins a eu droit à cinq jours sur la Yamaha à Sepang, entre le Shakedown puis le test des derniers jours. L'Espagnol pilote ainsi sa troisième moto en autant de saisons, après la Suzuki jusqu'en 2022 et la Honda l'an passé. La M1 lui pose encore quelques difficultés dans les phases de freinage, ce qui est pourtant l'une des forces de la machine.

"Je suis assez content parce qu'on a fait de bons essais jusqu'à présent", s'est néanmoins réjoui Rins. "Il manquait un peu de [travail sur les] réglages pour avoir une meilleure configuration sur la moto. J'ai un peu de mal à ralentir la moto, le pneu arrière se soulève. On perd un peu de temps dans ce domaine."

Rins a déploré des "problèmes au freinage tous les jours" en raison du contact que la roue arrière perd avec le sol, et évoqué le besoin de rendre la moto "plus sûre" dans cette phase. "Ce que j'aimerais le plus améliorer pour le test au Qatar, c'est le freinage, pour que la roue arrière soit plus en contact avec le sol", a précisé Rins.

"Cette moto est très bonne au freinage, elle donne beaucoup de sensations, on peut freiner très tard, mais je ne sais pas si, à cause de mon style de pilotage, j'ai beaucoup de poids sur l'avant et que l'arrière se soulève. Nous devons analyser la situation. La moto se soulève beaucoup à l'arrière et ce n'est pas mon style de pilotage."

Rins juge également l'antipatinage de la Yamaha trop présent, ce qui le prive de certaines sensations : "De mon point de vue, la Yamaha roule avec un traction control vraiment très élevé et j'ai déjà dit à Valence et ici que je préfère gérer la moto moi-même. Dans les derniers moments de la séance, quand je suis monté sur la moto, ils semblaient avoir enlevé le TC mais il y en avait quand même !"

Au cour de ses cinq journées en piste, Rins a passé beaucoup de temps à aider Yamaha à évaluer plusieurs nouveautés, qu'il s'agisse de bras oscillants, de châssis ou de carénage. Si ce travail a été satisfaisant puisque "plus de 90%" des pièces lui ont paru bénéfiques, il l'a empêché de se pencher véritablement sur l'adaptation de la machine à son style de pilotage. Rins n'a commencé à se concentrer sur les réglages que les deux derniers jours, ce qui est trop peu selon lui.

"Au cours de ces cinq journées d'essais, on s'est concentrés sur les essais de pièces et on a un peu oublié le fait d'avoir de bons réglages. Mais je suis assez content du travail effectué. On met en place un bon groupe de travail. On verra si on pourra continuer à travailler comme ça et à progresser."

Alex Rins, Yamaha Factory Racing

Álex Rins

Concernant les faiblesses de la Yamaha, Fabio Quartararo a pointé du doigt les réglages électroniques, qui rendent la moto instable dans les phases d'accélération, mais Álex Rins est moins gêné par ce problème.

"Je ressens la même chose, pas autant que lui parce que j'arrive d'une autre moto. Avec la Honda, on avait beaucoup de problèmes à ce niveau. Pour moi, cette moto est légèrement meilleure à l'accélération, par rapport à la façon dont le grip arrive à l'arrière. Si on veut attaquer un tour ou dans le rythme de course, on a du mal par rapport aux autres."

Côté performances, Yamaha n'est pas encore apte à jouer avec les leaders mais Rins voit le constructeur sur la bonne voie : "Il semble qu'on est encore un peu loin des leaders [sur un tour], je suis à neuf dixièmes, Fabio est à environ sept dixièmes. On doit juste continuer à travailler pour comprendre où on perd ce temps, ce qu'il manque sur la moto pour être plus proches."

"On travaille dur pour ça. Les ingénieurs travaillent dur, surtout une personne qui vient d'une autre équipe, et on voit des différences. Fabio fait plus la différence que moi, c'est normal. Je vois l'équipe et les ingénieurs travailler très dur donc il faut juste plus de temps."

Avec Oriol Puigdemont et Léna Buffa

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