Bagnaia : "Fabio a encore démontré qu'il était plus complet que moi"
Pecco Bagnaia reconnaît la supériorité actuelle de Fabio Quartararo après une chute qui reste inexplicable au GP d'Allemagne.
Une nouvelle fois, Pecco Bagnaia a craqué. À terre à Misano l'an dernier, quand il était le seul à pouvoir encore priver Fabio Quartararo du titre, ou encore au Mans le mois dernier, au moment où le duel avec Enea Bastianini s'intensifiait, l'Italien a commis une nouvelle bévue au Sachsenring, qui met peut-être définitivement fin à ses chances de titre mondial.
Parti en pole, Bagnaia a été doublé par Quartararo au départ et un tour plus tard, il a tenté de reprendre l'avantage au premier virage mais son rival a croisé la trajectoire et récupéré la première place. Sa course s'est arrêté deux boucles plus tard, quand l'arrière de sa Desmosedici lui a brutalement échappé sans cause apparente. Bagnaia ne comprend pas cette chute qui le repousse à 91 points de Quartararo au championnat.
"C'est une déception", a lâché le pilote Ducati. "Je ne parviens pas à expliquer ma chute. Je ne sais pas. C'est sûr que je suis tombé parce que j'ai fait une erreur mais dans cette situation, c'est très dur de comprendre les choses en analysant les données. J'étais énervé parce que je ne pouvais pas l'expliquer. Je suis très en colère parce que quand on chute et qu'on sait pourquoi, c'est de notre faute."
"Habituellement, je fais mon auto-critique mais aujourd'hui je ne peux pas parce que la cause de la chute est inexplicable. C'est plus dur à comprendre, plus dur à accepter. La seule chose positive est que nous avons une course la semaine prochaine. On était encore devant, on était les plus rapides et si on regarde mon rythme , le potentiel était élevé."
La chute de Pecco Bagnaia a facilité la victoire de Fabio Quartararo au Sachsenring
"J'ai fait plus de 70 tours tous les jours et je n'ai jamais eu une dérobade comme ça", a-t-il détaillé. "Je n'ai jamais jamais eu de chute comme ça dans ma vie, si ce n'est au Ranch [de Valentino Rossi] mais c'est plus facile à faire là-bas. C'est très dur de comprendre la cause. L'angle était le même, la vitesse était la même... J'ai plus tourné à la sortie donc c'est très difficile de comprendre la chute. C'est la plus difficile actuellement parce que peut-être que notre moto a une limite qui fait qu'on tombe si on sort large."
Ce week-end, j'étais performant, j'étais plus fort que lui mais il a gagné et je suis tombé.
Pecco Bagnaia
Cette chute pourrait être la source d'une remise en cause pour Pecco Bagnaia, qui reconnaît devoir franchir un cap pour devenir un véritable rival de Fabio Quartararo. "Fabio a encore démontré qu'il était plus complet que moi", a-t-il ainsi lâché. Que lui manque-t-il pour atteindre le même niveau ? "Finir les courses", a simplement répondu l'intéressé. "Il est toujours devant et ne fait jamais d'erreur. Peut-être que sa moto aide à faire moins d'erreurs, je ne sais pas, c'est une opinion"
"Si je regarde sa moto et la combinaison qu'elle forme avec lui, ils sont forts en time attack, forts dans le rythme, forts en course, ils ne font jamais d'erreurs. C'est ce qui fait qu'ils sont plus complets. J'ai quatre résultats blancs cette année. Ce week-end, j'étais performant, j'étais plus fort que lui mais il a gagné et je suis tombé."
Et malgré son avance au championnat, c'est Quartararo qui a pris le plus gros risque pour la course, en optant pour un pneu medium à l'endurance incertaine. Bagnaia n'est pas étonné par cette approche : "C'est le Champion du monde donc c'est l'un des meilleurs pilotes de l'Histoire. C'est sûr qu'il veut gagner, comme Márquez essayait de gagner toutes les courses, Valentino [Rossi], Casey [Stoner]... C'est ce qu'essaient de faire les plus grands pilotes."
Bagnaia avait les cartes en mains
Pecco Bagnaia après sa chute
Malgré l'avantage pris par Fabio Quartararo au départ, Pecco Bagnaia avait un plan en place et espérait profiter de son pneu dur à la dégradation moindre pour faire la différence dans la dernière partie de l'épreuve. Le Turinois venait justement de renoncer à un duel immédiat au moment de son erreur.
"Tout était parfait. En début de course, je contrôlais tout. J'avais deux plans : partir devant et attaquer, ou si Fabio était devant et que je ne pouvais pas le doubler dans les deux premiers tours, ce qu'il s'est passé, j'avais l'intention d'être plus calme, plus intelligent, de laisser Fabio prendre 1"0 ou 1"5, puis de combler l'écart dans la deuxième partie de la course pour le doubler, parce que j'avais le dur [à l'arrière] et lui le medium."
"Je pense que si j'avais été là, le rythme de course aurait été en 1'21"5 et 1'21"9, donc ça aurait été difficile pour un pneu medium. Maintenant, c'est facile de parler mais je pense que le potentiel était là. Tout se passait comme prévu, tout fonctionnait bien. Mes freinages étaient forts, j'avais une bonne vitesse en courbe, tout était bon. C'est pour ça que c'est encore plus difficile à accepter."
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