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Bagnaia a réfléchi à sa chute : "J'ai peut-être sous-estimé les conditions"

Sa chute à Austin, très coûteuse au championnat, avait provoqué sa colère à chaud, mais Pecco Bagnaia admet aujourd'hui qu'il a sans doute sa part de responsabilité et qu'il devrait se montrer plus intelligent pour gérer les courses qu'il mène.

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Deux semaines après avoir laissé la victoire du GP des Amériques s'envoler en tombant alors qu'il se trouvait en tête, Pecco Bagnaia a visiblement réfléchi. Et il en est arrivé à la conclusion qu'il avait probablement bel et bien commis une erreur en se montrant trop optimiste alors que les conditions de la course ne permettaient sans doute pas de maintenir la vitesse qu'il affichait alors.

"Franchement, je pense qu'en termes de performances, le week-end entier a été un de mes meilleurs en MotoGP. On était très compétitifs, on a été très, très rapide pendant le sprint et aussi pendant la course du dimanche", souligne le pilote Ducati, qui s'était imposé le samedi et semblait en passe de réaliser le doublé.

Sur le moment, Luca Marini avait pointé que, durant tout le week-end, son acolyte de la VR46 Riders Academy s'était montré plus rapide que les autres pilotes Ducati à cet endroit. Et Pecco Bagnaia reconnaît aujourd'hui qu'il a sans doute manqué de jugement en cherchant à maintenir ce niveau le dimanche.

"Après avoir vu les données et tout contrôlé, je pense que j'ai peut-être sous-estimé les conditions au virage 2. C'est un virage dans lequel j'avais été plus rapide que tous les pilotes Ducati tout le week-end et j'ai continué à être le plus rapide dans le virage 2 pendant la course, or peut-être que les conditions ne le permettaient pas", admet-il.

"Je veux rester positif et je pense qu'on était très compétitifs. Je pense qu'en course, on se serait battus à nouveau comme le samedi, mais c'est comme ça. Il faut qu'on retienne le positif, qu'on garde le même niveau ce week-end. C'est une de mes courses préférées, alors je suis vraiment confiant et content de commencer un nouveau week-end."

Après cette chute, la deuxième en deux Grands Prix avec une perte totale de 45 points, Bagnaia était apparu très en colère, persuadé de n'avoir commis aucune faute. Son explication, à chaud, avait été que la Ducati GP23 a atteint un tel niveau de stabilité, qu'elle peut l'entraîner à dépasser la limite sans s'en rendre compte.

"On y a réfléchi", souligne-t-il aujourd'hui. "On a essayé de travailler sur quelque chose qu'on n'a pas, à savoir la course, parce que je suis tombé. Ce qui ressort, c'est que le potentiel de notre moto doit rester inchangé, c'est plus moi qui dois mieux comprendre la situation."

"J'ai parlé avec mon team et aussi avec mon entourage à la maison, et c'est plus difficile d'être deux dixièmes plus lent par soi-même qu'avec la moto. C'est mieux, parce que si je comprends la situation comme je l'ai fait à Portimão ou à la course sprint [d'Austin], ça offre un avantage. Alors mieux vaut continuer comme ça et essayer d'être plus intelligent dans certaines situations."

Pecco Bagnaia a gagné deux courses sprint et une course longue depuis le début de la saison

Pecco Bagnaia a gagné deux courses sprint et une course longue depuis le début de la saison

Déjà passé par une série d'erreurs durant la première partie de la saison dernière, avant de complètement se remobiliser et d'inverser la situation à la mi-saison, le champion en titre n'a pas le sentiment de devoir reproduire ce schéma. Son mental, assure-t-il, n'est pas à remettre en question malgré ses deux récentes erreurs, très coûteuses.

"La situation est totalement différente par rapport à l'année dernière. Cette année, la moto est la plus compétitive, ça n'était pas le cas l'année dernière, et mes sensations sont meilleures en tout. Je pense qu'actuellement, c'est plus une question de mieux comprendre la moto dans certaines situations plutôt que de travailler sur moi-même pour m'améliorer dans certaines situations."

Quant à savoir s'il devrait gérer différemment les courses qu'il mène, lui qui depuis 2020 est tombé quatre fois alors qu'il se trouvait en tête, c'est une hypothèse qui agace plutôt le pilote italien. "Combien de courses j'ai gagné alors que j'étais en tête ?" répond-il. "Je pense que cette question n'a pas de bonne réponse. Ma victoire normale, c'est d'être en tête et de pousser en contrôlant mon avance. C'est ma façon de faire pour gagner."

"Peut-être que je devrais commencer à travailler sur une autre façon de gagner. Peut-être qu'il aurait mieux valu que je laisse Álex [Rins] passer [à Austin], puis de voir ce qui se serait passé. Mais ma façon de gagner, c'est comme ça, j'ai toujours gagné comme ça depuis le Moto2. Je n'ai jamais eu de manque de concentration, jamais eu de manque de performance [en étant en tête], je n'ai jamais senti de pression trop forte. J'ai juste considéré que le rythme était élevé mais qu'il était possible de le maintenir."

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