Ezpeleta : "Je n’aimerais pas avoir en MotoGP le même final qu’en F1"
Le PDG de la Dorna ne souhaite pas vivre en MotoGP le même genre de dénouement qu’a connu le championnat 2021 de Formule 1.
Jamais le MotoGP et la Formule 1 n’avaient été autant suivis, l’un ayant amené ses fans à aimer l’autre et réciproquement. Les amateurs de vitesse et de sensations fortes ont été gâtés en 2021 avec du spectacle dans les deux catégories reines, notamment en F1 où le grand final à Abu Dhabi a battu des records, aussi bien en termes d’audience qu’en termes de polémique à la suite des décisions prises par la Direction de course pour les derniers tours.
Si le divertissement et le suspense ont été au rendez-vous, nombreux sont ceux à avoir regretté les tensions engendrées par cette ultime course qui a vu Max Verstappen sacré et Lewis Hamilton relégué second, à commencer par Carmelo Ezpeleta, le PDG de la Dorna, qui suit la Formule 1 de très près. "Je n’aimerais pas avoir en MotoGP le même final qu’en F1", a-t-il déclaré au site Marca.
"J’aurais aimé qu’il y ait eu deux pilotes se battant pour le titre lors de la dernière course, mais la façon dont ça s’est déroulé, tout ça… Je ne suis ni pour ni contre. Le championnat a été fantastique, disputé toute l’année et au final il a créé des controverses qui ne sont pas bonnes. Moi j’aime avoir un championnat qui soit, si possible, très disputé jusqu’à la fin, mais je n’aime pas qu’après on crée le doute, que le vice-Champion ne parle plus. Je ne rêve évidemment pas de ça."
Ezpeleta est bien placé pour connaître les coulisses de cette fin de championnat particulière puisqu’il a dû lui aussi l’affronter en 2015, lorsque Valentino Rossi et Marc Márquez avaient vu leur rivalité atteindre son apogée pour un final à Valence extrêmement décrié. "Même si tout le monde en a été ravi d’un point de vue médiatique […] Je ne rêve pas de ces choses-là", a-t-il ajouté.
De telles tensions n’ont jamais refait surface en MotoGP, ce qui n’a pas empêché les audiences d’augmenter de façon significative, et ce même avec l’arrivée de la pandémie qui a redistribué beaucoup de cartes dans les championnats, notamment avec le gel des moteurs en 2020 et 2021. Voulue par l’intégralité du plateau, cette décision a permis plus d’égalité entre les constructeurs afin de ne pas augmenter les coûts, et donc entre les pilotes, ce qui a permis plus de spectacle en piste.
Aujourd’hui, tous les constructeurs ont gagné un Grand Prix, excepté Aprilia, qui représente la dernière marche à monter pour une totale égalité. Lorsque le constructeur italien aura perdu ses dernières concessions, "cela voudra dire qu’il sera au même niveau que les autres, et à partir de là, c’est le talent de chacun des pilotes qui fait la différence, c’est ce qui nous plaît", a expliqué Ezpeleta. "Nous sommes fiers d’avoir six marques mais aussi 24 pilotes."
Cette égalité n’est pas encore complètement présente en Formule 1 où Mercedes et Red Bull dominaient largement en 2021, mais cela n’empêche pas le spectacle et les deux catégories travaillent étroitement pour l’assurer. "Avec la F1 nous avons des intérêts communs et d’autres qui divergent. Nous travaillons ensemble pour améliorer ce que nous avons en commun, chacun fait de son mieux. Je crois que le fait que la F1 se porte bien est une bonne chose pour nous et inversement", a-t-il conclu.
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Meilleurs commentaires
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.