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Ciabatti : "Impossible" que le MotoGP commence "avant juin ou juillet"

Face à une situation sanitaire encore évolutive, le directeur sportif de Ducati Corse juge prématuré de se projeter sur une date de début du championnat, bien que celle ayant été annoncée lui paraisse inenvisageable.

Davide Tardozzi, Team manager Ducati Team, Paolo Ciabatti, directeur sportif Ducati Corse

L'Italie se trouve actuellement dans sa deuxième semaine de confinement total, pionnière dans les mesures radicales avant d'être imitée notamment par l'Espagne puis la France. Une situation aussi tendue qu'incertaine, alors que la pandémie de coronavirus se poursuit en Europe, semble-t-il sans avoir atteint son pic et donc sans qu'il soit possible d'envisager une baisse des cas de contaminations et, au final, une sortie de la crise dans laquelle sont plongées la quasi-totalité des activités, dont celles du domaine sportif.

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En l'état, après une vague de reports début mars, la saison MotoGP est censée débuter deux mois plus tard que prévu, avec le Grand Prix d'Espagne programmé du 1er au 3 mai, suivi deux semaines plus tard par le Grand Prix de France. Seulement, beaucoup doutent aujourd'hui de la possibilité de tenir ce délai et d'organiser les manches du mois de mai, pour la simple et bonne raison que la date de sortie de la crise actuelle reste à ce jour indéterminée. Paolo Ciabatti, réaliste quant à la manière dont l'épidémie s'est propagée en Chine puis en Italie, juge pour sa part "impossible" que la dernière version en date du calendrier puisse être maintenue.

"On a essayé de reporter certaines courses et de faire commencer le championnat à Jerez, mais étant donné la manière dont s'est développée la pandémie en Europe, je crois qu'il est impossible de faire des prévisions", souligne le directeur sportif de Ducati Corse auprès du site Moto.it, alors qu'il se trouve lui-même confiné à son domicile, dans la région de Turin.

"Je suis attentivement toutes les données statistiques : je crois que les chiffres que nous avons vus dans notre pays, nous les verrons bientôt sur le reste du continent, qui met à profit notre expérience en prenant des décisions drastiques. En étudiant les chiffres, je crains qu'il soit impossible de penser que le championnat puisse débuter avant juin ou juillet", poursuit-il. "En Chine, des mesures très rigides ont été prises, de façon autoritaire : ils ont fermé et c'est tout, sans dérogations. Et ils sont en train d'en sortir maintenant, au bout de deux mois. Avec notre système démocratique, il faudra encore plus de temps, voilà pourquoi je dis que le championnat ne débutera pas avant juin ou juillet."

17 ou 18 Grands Prix possibles ?

Paolo Ciabatti estime également qu'il est prématuré de se projeter sur un nombre de courses pouvant être maintenues cette saison. Après l'annulation du Grand Prix du Qatar et le report des trois suivants, le calendrier comporte encore à ce jour 19 des 20 manches initialement prévues, mais le minimum de 13 courses devant être disputées pour valider la saison laisse une marge qui pourrait s'avérer utile en cas de nouvelles annulations.

"C'est un discours compliqué, nous nous trouvons à étudier des solutions auxquelles nous n'avons jamais pensé auparavant. Je crois que la Dorna a les idées claires sur la manière la plus opportune de faire les choses, mais tout dépendra de quand pourra commencer le championnat, dans quels pays on pourra aller courir, lesquels accepteront l'entrée des Européens", souligne l'Italien.

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Après la première annulation intervenue alors que le paddock s'apprêtait à prendre la direction de Losail, la donne a considérablement changé au point d'impacter très fortement à la fois le calendrier sportif et celui du marché des transferts ou des accords commerciaux. Quant aux périodes de pause initialement prévues par l'agenda de la saison, il parait évident à Paolo Ciabatti qu'il faudra les revoir en faisant preuve de flexibilité.

"Tous les contrats ont été faits à un moment très différent et en bonne foi, sans pouvoir prévoir une chose pareille. Il est clair qu'ils vont probablement devoir être rediscutés. Pour le moment, le championnat prévoit trois semaines de pause en juillet : si les conditions le permettent, à cette période on pourrait faire un ou deux Grands Prix. Le championnat sera plus compact, on pourra courir même en décembre sur certains circuits : je crois qu'il existe en théorie la possibilité de disputer 17 ou 18 Grands Prix, comme c'était le cas jusqu'à il y a quelques années, en essayant de maintenir les engagements des télévisions et des sponsors. Mais c'est en théorie : personne ne peut dire quand la situation reviendra à la normale."

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