Rétro

Les cinq Grands Prix les plus serrés de l'Histoire du MotoGP

À l'occasion de l'anniversaire du GP de Grande-Bretagne 2019, découvrez les cinq Grands Prix dont les arrivées ont été les plus serrées de l'Histoire du MotoGP.

Le vainqueur Alex Rins, Team Suzuki MotoGP, et le second Marc Marquez, Repsol Honda Team, franchissent la ligne d'arrivée

Il y a trois ans jour pour jour, le MotoGP voyait l'arrivée du deuxième Grand Prix le plus serré de son Histoire, depuis sa création en 2002 − la troisième si l'on prend également en compte les courses 500cc depuis l'instauration du chronométrage électronique. C'était à Silverstone et le duel qui faisait rage opposait Álex Rins et Marc Márquez. Les deux hommes n'ont toutefois pas été les seuls à voir quelques millièmes seulement les séparer au moment de passer le drapeau à damier. Retour sur le top 5 de ces courses dont le dénouement à la photo finish a marqué l'ère du MotoGP depuis 20 ans.

5. Grand Prix du Qatar 2019 - 23 millièmes

La saison 2019 a offert non pas une mais deux des courses les plus serrées de l'Histoire du MotoGP, l'une d'elles dès la manche inaugurale à Losail ! Après avoir déjà fini à 27 millièmes l'un de l'autre l'année précédente, Andrea Dovizioso et Marc Márquez font encore mieux cette année-là. Le scénario est pourtant un peu différent. Le pilote italien domine largement en roulant en tête durant 18 des 22 tours que compte la course, tout en devant contenir les ardeurs du champion en titre et d'Álex Rins.

La bagarre finale a lieu dans les dernières boucles. Seuls en tête, Dovizioso et Márquez se livrent un duel d'anthologie en se doublant à de nombreuses reprises. Le suspense est entier jusqu'au dernier virage, et c'est l'Italien qui parvient à garder l'avantage pour 23 millièmes sur la ligne d'arrivée, soit quatre de moins qu'en 2018.

4. Grand Prix d'Italie 2016 - 19 millièmes

Sur ses terres, Valentino Rossi pense qu'il s'apprête à faire vibrer son public. Qualifié en pole position, il s'incline au premier virage face à Jorge Lorenzo, qui bondit depuis la cinquième place, mais reste dans sa roue, annonçant une belle bagarre entre les deux coéquipiers. Mais dans le huitième tour, c'est le drame pour les fans du #46 : victime d'une casse moteur, il est contraint à l'abandon. Ironie du sort, la même mésaventure est arrivée à Jorge Lorenzo le jour même... mais au warm-up.

Dès lors, l'Espagnol peut espérer mener une course en solitaire comme il les aime, grâce à son avance de huit dixièmes sur Marc Márquez. Son compatriote ne lui en laisse toutefois pas l'occasion et le rattrape, mais sans parvenir à le dépasser.

L'opportunité se présente dans le dernier tour. Les deux hommes se livrent à un mano a mano endiablé, et le #93 a le dernier mot au moment où il entame la ligne droite finale. Sa légère avance est censée lui assurer la victoire, son équipe est déjà sur le muret, prête à le féliciter... Et, contre toute attente, Lorenzo se place idéalement et profite de l'aspiration. Au drapeau à damier, c'est bel et bien lui qui l'emporte pour 19 millièmes !

3. Grand Prix de Valence 2011 - 15 millièmes

Titré pour la seconde fois de sa carrière trois semaines plus tôt, Casey Stoner a largement dominé le week-end valencien au moment où il s'élance depuis la pole position. Il s'envole en tête et creuse même une avance qui monte jusqu'à dix secondes.

Il semble avoir course gagnée, mais c'est sans compter l'arrivée de la pluie. Décidant de jouer la prudence pour s'assurer la victoire, il voit alors l'écart avec les pilotes qui le suivent fondre. Le trio composé de Ben Spies et des deux autres pilotes Repsol, Dani Pedrosa et Andrea Dovizioso, le rejoint, et l'Américain ne tarde pas à le doubler à trois tours de l'arrivée.

Relégué à la seconde place, le #27 se retrouve distancé de quelques dixièmes et, à l'entame du dernier tour, on voit mal ce qui pourrait empêcher le pilote Yamaha de remporter son second succès. Subitement, Stoner se rapproche dans les dernières boucles et ne se trouve plus qu'à quelques mètres de Spies au moment d'entamer la ligne droite. À la surprise générale, ils arrivent ensemble au drapeau à damier et le chrono final affiche une avance de 15 millièmes en faveur de l'Australien.

Au compteur des courses les plus serrées mixant 500cc et MotoGP, celle de Valence en 2011 passe ainsi devant l'épreuve remportée par Kevin Schwantz face à Wayne Rainey à Hockenheim en 1991, pour 16 millièmes à l'époque.

Ben Spies et Casey Stoner sur la ligne d'arrivée

Ben Spies et Casey Stoner sur la ligne d'arrivée

2. Grand Prix de Grande-Bretagne 2019 - 13 millièmes

Qualifié en pole position et en tête dès le premier virage, Marc Márquez voit le GP de Grande-Bretagne se présenter sous les meilleurs auspices en 2019. Mieux encore pour sa course au titre : son principal adversaire Andrea Dovizioso se retrouve au tapis dès le lancement de l'épreuve après n'avoir pu éviter la moto de Fabio Quartararo, tombé juste devant lui. Le vol spectaculaire de l'Italien est l'un des événements marquants de cette course, avec heureusement plus de peur que de mal.

Toutefois, Márquez est loin d'avoir course gagnée puisqu'Álex Rins se place dans sa roue dès le début. Ses tentatives de dépassements, longtemps infructueuses, pourraient finir par payer... Et c'est le cas dans le dernier virage du dernier tour ! Le pilote Suzuki, qui avait ouvert son compteur de victoire cette même année en profitant de la chute de Márquez à Austin, parvient ainsi à mieux ressortir que le #93, qui voit le succès lui échapper pour 13 millièmes.

Treize millièmes, voilà également l'avance qui avait acté la défaite de Max Biaggi à Phillip Island en 2001. L'Italien avait dû s'incliner face à son grand rival Valentino Rossi...

1. Grand Prix du Portugal 2006 - 2 millièmes !

Pour son unique succès en carrière, Toni Elias frappe fort ! En plus de battre le quintuple Champion du monde en titre Valentino Rossi, il s'offre le record de la victoire la plus serrée de l'Histoire depuis la création du MotoGP.

Pourtant, l'Espagnol semblait loin de ce résultat à l'extinction des feux. Alors huitième, il avait fort à faire pour remonter jusqu'à Rossi, installé en tête durant les trois quarts de l'épreuve. Contre toute attente et grâce à deux formidables freinages, il parvient d'abord à se débarrasser de Kenny Roberts Jr et Colin Edwards, un temps en lice pour la victoire, puis à prendre le dessus sur le #46 dans les derniers instants.

Ensemble dans la ligne droite, ils sont départagés à la photo finish pour seulement deux millièmes ! Dans l'Histoire globale du championnat, c'est la deuxième fois que ce scénario se produit en catégorie reine, après la course 500cc disputée à Brno en 1996 et qui avait vu Álex Crivillé s'imposer face à Mick Doohan. D'aucuns se souviendront également d'une égalité parfaite entre Barry Sheene et Giacomo Agostini à Assen en 1975, mais avant le chronométrage électronique qui permet aujourd'hui de connaître les écarts précis.

S'il est beau joueur sur le podium d'Estoril ce jour-là, Valentino Rossi ne sait alors pas qu'il perdra le titre au Grand Prix suivant face à Nicky Hayden pour cinq points... Précisément ceux qui lui ont échappé pour deux millièmes au Portugal.

Lire aussi :

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Meregalli salue le "pilotage d'un autre niveau" de Quartararo
Article suivant Pecco Bagnaia a su sortir d'une "situation critique"

Meilleurs commentaires

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Édition

France France