Crutchlow gêné par un problème de pneu à Silverstone

Le pilote anglais n'a pas vraiment pu profiter de son Grand Prix à domicile, en proie à un problème avec son pneu arrière pendant la course, ayant rendu sa moto très instable et difficile à manier.

Cal Crutchlow, Team LCR Honda

Gold and Goose / Motorsport Images

À l'arrivée de la course de Silverstone, Cal Crutchlow déplorait un manque criant d'adhérence lié selon lui à un problème avec le pneu arrière dur qu'il avait choisi. "Dès le premier tour, j'ai manqué de grip. Un problème avec le pneu arrière, encore une fois. On ne sait pas ce que c'est, ni pourquoi ça arrive, mais c'était similaire au Mugello : j'ai eu un problème avec le pneu arrière", résumait-il, faisant référence à un souci qui, en Italie, lui avait valu un échange d'explications avec le manufacturier du championnat.

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Classé sixième de son Grand Prix à domicile, dimanche, le pilote anglais voyait dans ses 19 secondes de retard sur le vainqueur la preuve que quelque chose d'anormal s'était produit. Déjà sixième à l'issue du premier tour, il a brièvement réussi à prendre l'avantage sur Franco Morbidelli avant d'être semé par le pilote Petronas, puis a livré une longue bagarre contre Jack Miller, lui aussi à la peine avec ses pneus. Finalement, Crutchlow a réussi à battre son ami, mais a vu Danilo Petrucci se rapprocher dangereusement dans les derniers tours, alors qu'ils ne roulaient plus du tout sur le même rythme. Certes, le pilote Ducati a indiqué s'être senti très à l'aise sur la fin de course, mais cela n'expliquait pas tout, selon l'Anglais.

"Le fait est que Danilo était plus rapide que moi d'une seconde et demie au tour à la fin de la course. Je ne dis pas ça contre Danilo, c'est un super pilote, mais cet écart est juste ridicule", observait le #35. "Un gars qui est assez dur avec ses pneus et les use pas mal était une seconde et demie plus rapide à la fin de la course. Ça ne va pas, c'est vraiment très étrange."

Crutchlow, qui dit avoir "vu d'autres pilotes très en difficulté", ne parvenait pas à s'expliquer les faits, alors qu'il a terminé la course à l'agonie, plusieurs fois chronométré en 2'02. "J'ai vu que le flanc gauche du pneu de Jack était usé, mais après la course je pense que mon pneu était plus usé que le sien. Pour ce qui est de morceaux manquants, il faudrait que vous posiez la question à Michelin… C'était mauvais, disons. Le côté droit était pire que le gauche pour moi, et le gauche était tout bonnement inexistant à la fin de la course."

"Derrière moi, ils roulaient une seconde et demie plus vite. Ça ne se passe pas comme ça. Pour des gens qui ont tous les mêmes pneus, une seconde et demie, c'est juste ridicule. Je n'ai rien de super à dire au sujet de cette situation. Si vous regardez Valentino [Rossi], je crois qu'il était lui aussi très en difficulté, alors que [dimanche] matin il tournait en 1'59. Ça ne va pas, il y a eu quelque chose d'étrange."

Rossi a pour sa part fait savoir que son problème d'adhérence était, selon lui, imputable aux réglages de sa moto. Crutchlow, quant à lui, estime que sa Honda était capable de faire bien mieux. "J'ai su dès le premier tour que je n'avais pas le grip pour me battre. J'ai essayé. À un certain moment en course, j'ai pensé que c'était toujours possible, pendant environ cinq tours, et ensuite ça n'a été qu'un désastre. J'avais beaucoup plus de problèmes avec le pneu arrière qu'avec l'avant, mais j'ai perdu l'avant trois fois au dernier virage, deux fois en course je me suis arrêté et j'ai bloqué la roue avant au virage 1, en y perdant beaucoup de temps… Je n'ai juste pas eu les pneus avec moi aujourd'hui, c'est aussi simple que ça."

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"J'avais un package compétitif", promettait-il. "Je ne pense pas que j'aurais gagné la course, mais j'aurais clairement pu me battre. Le rythme de Marc [Márquez], Rins et Maverick [Viñales] était supérieur, mais […] je ne pense pas que leurs chronos étaient très supérieurs à ce que je pouvais faire, car en EL4 j'avais 23 tours dans mes pneus et je tournais encore en milieu de 2'00 ; [dimanche] j'étais en 2'02."

Franco Morbidelli, Petronas Yamaha SRT, Cal Crutchlow, Team LCR Honda, Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

Indiquant avoir été par moment "inquiet" à force de voir sa roue se dérober "sans raison", Crutchlow assurait ne pas avoir pensé à abandonner. "Je ne savais pas ce qui se passait. Bien sûr, je patinais et je me faisais secouer partout, mais on continue de rouler. Le truc aussi, c'est que quand on a un problème avec le pneu arrière, on peut le gérer beaucoup plus que l'avant, parce qu'on a l'accélérateur en main. […] Mais l'avant… il faut freiner, entrer dans les virages. Perdre l'avant en cinquième dans le dernier virage, je peux vous dire que ça n'est pas génial."

Un package pour se classer derrière Viñales ?

Pour son 150e Grand Prix, Cal Crutchlow a donc dû se contenter d'une sixième place loin de ses ambitions, bien quelle lui ait permis de combler en partie son retard sur Quartararo et Miller au championnat. "Je suis déçu de mon résultat, bien sûr, mais je me suis qualifié neuvième et j'ai terminé sixième. J'ai donc marqué des points, et c'est mieux que de ne pas finir, mais sixième n'est pas là où j’aurais dû finir ce week-end", jugeait-il alors que samedi il faisait amende honorable après une chute en qualifications.

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"Quand Viñales était devant moi au début de la course, et Vale était avec Morbidelli, je me suis dit que je pouvais y aller. Je me sentais bien sur la moto. Je n'avais aucun grip, mais je me suis dit que ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils se sentent comme je me sentais. Et puis, de toute façon, avec la Honda on bouge, mais quand ils ont commencé à bouger à leur tour devant moi ils arrivaient toujours à entrer dans les virages alors que je ne pouvais pas. Et on en était déjà au sixième ou septième tour, sur 20."

"Ça n'a pas été une situation idéale. J'ai fait de mon mieux et je pense vraiment que j'ai eu un bon rythme ce week-end, je pense franchement que j'aurais pu être beaucoup plus haut. J'ai terminé à 19 secondes : ça n'est pas la réalité. Je pense qu'avec de [bons] pneus, mon rythme aurait probablement été derrière Viñales, mais on ne sait jamais ce qui peut se passer. J'ai été compétitif tout le week-end, à part en qualifs. J'étais P4 [samedi] et c'était très bien, j'arrivais à faire les temps avec des pneus très usés, et [dimanche] c'était juste inexistant."

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