Di Giannantonio a eu l'impression de passer "de la primaire au lycée"

Fabio Di Giannantonio a pris son temps pour prendre ses marques en MotoGP, catégorie très différente du Moto2, mais s'est finalement révélé lors des dernières courses.

Fabio Di Giannantonio, Gresini Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Qui va doucement, va surement. Fabio Di Giannantonio est resté fidèle au dicton et à sa décontraction habituelle pour mener sa barque durant toute la première partie de la saison. D'abord très discret, il a progressé pas à pas pour finalement occuper la deuxième place du championnat rookies, avec de bonnes qualifications et des arrivées systématiques dans les points.

Pourtant, en début d’année, rien n'était encore gagné. Malade et donc absent de la quasi-totalité du Shakedown précédant le test de Malaisie, l'Italien a accumulé du retard sur ses concurrents débutants et l'a payé cher lors des six premières courses. Ne comptant alors qu'un passage en Q2 en Indonésie avec une 11e place décrochée sur la grille comme léger coup d'éclat, il évoluait dans l'ombre de son coéquipier Enea Bastianini, véritable révélation de la catégorie grâce à ses trois victoires sur la GP21.

Face à l'ascendant rapidement pris par Marco Bezzecchi et par la surprise créée par Darryn Binder, Di Giannantonio attendait toujours de trouver le déclic avec sa Ducati, qui est finalement arrivé lors du GP d’Espagne, avec une première entrée dans les points. Dès lors, la machine était lancée. À la suite de cette 15e place, il a enchaîné avec une 13e position au Mans avant de prendre tout le monde de court en s'emparant de la pole position chez lui, au Mugello.

Vivant alors un rêve éveillé, le pilote italien s'était néanmoins montré réaliste pour la course, qu'il avait terminée au 11e rang. À nouveau très bien qualifié à Barcelone et au Sachsenring avec deux tops 5, il est parti à la faute en Catalogne avant de finir huitième en Allemagne, puis 14e aux Pays-Bas. Pour couronner le tout, il a vu son contrat avec Gresini renouvelé pour l'an prochain, et est ainsi le premier rookie à voir son avenir assuré. Il pilotera par ailleurs la GP22 du Sachsenring, qui a fini sur le podium avec Jack Miller.

Fabio Di Giannantonio célébrant sa pole position au Mugello

Fabio Di Giannantonio célébrant sa pole position au Mugello

À l'heure de dresser le bilan de cette première partie de saison, Di Giannantonio est heureux de constater sa progression et se met la note de 7,5/10, après avoir démarré avec un 3/10 lors de ses premières courses. "Espérons qu'en fin de saison je pourrai atteindre 8,5 ou 9 !" a-t-il ajouté. "Honnêtement, au début j'ai eu l'impression de passer de la primaire au lycée [rires]. Maintenant ça va mieux, j'ai compris vraiment beaucoup de choses et grâce à ça je deviens plus fort car je peux maintenant anticiper les choses avant qu'elles n'arrivent. Avec l'équipe on progresse aussi ensemble et ça nous aide à décrocher de meilleurs résultats."

"En tant que pilote j'ai appris beaucoup de choses. J'ai appris comment utiliser l'électronique en course, comment aussi gérer le week-end avec les pneus, quand attaquer et j'ai aussi passé un gros cap physiquement avec une moto qui est plus technique et avec plus de puissance. Ça m'aide à piloter plus facilement, disons. Techniquement on n'a pas tout changé mais on a changé certaines choses dans les réglages qui m'ont permis d'être plus rapide. Honnêtement, je pense qu'on a passé un bon cap depuis le début."

À l'inverse de Darryn Binder et de Remy Gardner et Raúl Fernández, qui évoluent avec des machines plus capricieuses que sont la Yamaha et la KTM, Di Giannantonio a conscience d'avoir été aidé dans son apprentissage de la catégorie, tout comme Bezzecchi, grâce à une GP21 qui a gagné nombre de courses l'an dernier et trois cette année.

Je pense que je suis arrivé sur la bonne moto.

Fabio Di Giannantonio

"C'est un package qui peut gagner des courses, comme il l'a montré cette année. Je pense que je suis arrivé sur la bonne moto. C'est sûr qu'en arrivant du Moto2, il faut changer certaines choses sur son style de pilotage et il y a aussi la première partie de saison où il faut trouver ses propres réglages sur la moto et construire tout ça. C'est plus dur comparé à d'autres motos qui sont plus douces mais globalement je pense que j'ai été chanceux par rapport à Enea [il est arrivé en MotoGP l'an passé et a roulé avec le modèle 2020, ndlr] car la GP21 est une bonne moto, peut-être plus facile que la GP20."

L’avantage de la Ducati ne ment pas du côté des rookies puisque Bezzecchi s'est envolé au classement avec 55 points, tandis que Di Giannantonio en compte 18. On retrouve ensuite Binder avec 10 unités puis Gardner et Fernández avec respectivement neuf et cinq points. Fort de cette "période positive", le pilote Gresini espère poursuivre sur sa lancée lors de la seconde partie de saison.

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