Ezpeleta défend les commissaires face à des propos "inacceptables"
Carmelo Ezpeleta, le PDG de la Dorna, n'a pas apprécié les critiques des pilotes après l'accident de Barcelone, et souhaite plus de respect envers les commissaires.
En perdant l'avant dans le premier virage du Grand Prix de Catalogne il y a deux semaines, Takaaki Nakagami n'a pas seulement emporté Pecco Bagnaia et Álex Rins dans sa chute, il a également ouvert malgré lui un sujet épineux, à savoir le système de pénalité infligé ou non par la direction de course du MotoGP.
L'action ayant été considérée comme un fait de course, le Japonais n'a pas été sanctionné, et cette décision n'a pas été comprise par une grande partie des pilotes. Nombre d'entre eux ont en effet estimé qu'au vu des antécédents de Nakagami, qu'ils jugent souvent agressif en piste, un rappel à l'ordre aurait été légitime. Chacun y est allé de son commentaire lors de son débriefing d'après course, et beaucoup ont interrogé la justesse des sanctions.
Álex Rins a été le plus virulent d'entre eux, jusqu'à remettre en cause la légitimité des commissaires actuellement présents à la direction de course, à commencer par l'ancien pilote Freddie Spencer qu'il juge désormais "trop vieux" pour le MotoGP d'aujourd'hui.
Ces déclarations ne sont pas passées inaperçues dans le paddock, et encore moins auprès de la Dorna, l'organisateur du championnat. "Être commissaire est très difficile et, oui, il faut voir comment les choses se passent, mais à mes yeux que les pilotes parlent comme ça est un manque de respect", a déclaré Carmelo Ezpeleta, son PDG, dans une interview accordée à Motociclismo.es.
"L'autre jour, nous n'en avons pas parlé parce que ce qui se dit en Commission de sécurité reste en Commission de sécurité, le rôle des commissaires lors d'anciens Grands Prix a été abordé, et tous les pilotes n'étaient pas d'accord. Certains estimaient la pénalité évidente quand d'autres pensaient que non. Évidemment, j'ai une relation exquise avec les pilotes, nous nous voyons tous les vendredis à cette Commission et nous parlons de sécurité et d'autres choses, et l'autre jour lorsque ce sujet a été abordé ils n'étaient pas tous d'accord. Mais si j'étais la FIM, je maintiendrais le respect envers les commissaires."
Si Ezpeleta estime que le rôle de la Dorna n'est pas de s'immiscer dans les choix pris par la direction de course, il en appelle néanmoins à plus de retenu dans les déclarations. "L'incident entre Valentino [Rossi] et Marc [Márquez] à Sepang [en 2015] a permis une bonne chose, celle de ne pas nous retrouver au milieu, donc le maximum que je peux faire, c'est dire à la FIM ce que je pense de tout ça à la fin de l'année. Je ne suis pas commissaire et personne à la Dorna n'est commissaire", a-t-il ajouté.
"Si quelqu'un disait ce qu'a dit Rins, [...] si ça ne tenait qu'à moi, je le sanctionnerais durement, parce que les arbitres sont arbitres en tout lieu. Je regarde le football parce que je suis fan, et quand [les joueurs] sont interviewés [au sujet d'un arbitre] ils disent 'je préfère ne rien dire parce que le penalty...' et ils ne disent rien. C'est inacceptable que Rins dise ça [...] et [ce n'est pas le seul], il y en a eu plein d'autres."
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