Morbidelli connait son équipe, toujours pas sa moto pour 2022

Franco Morbidelli assure ne toujours pas savoir s'il pilotera une Yamaha en 2022, mais affirme qu'il restera quoi qu'il arrive au sein du team SRT.

Franco Morbidelli, Petronas Yamaha SRT

Franco Morbidelli, Petronas Yamaha SRT

Gold and Goose / Motorsport Images

Depuis l'annonce de l'arrivée de l'équipe de Valentino Rossi en MotoGP la saison prochaine, beaucoup de choses ont été dites et écrites quant aux motos dont disposeront les pilotes alignés par VR46, et qui seront très probablement Luca Marini et Marco Bezzecchi. De quatre options initialement, le team italien a réduit ses discussions à deux constructeurs, Ducati et Yamaha.

La situation s'éclaircit un peu plus à chaque prise de parole de Valentino Rossi, qui s'il assure ne pas souhaiter s'occuper lui-même des grandes décisions, reste tout de même le premier fournisseur d'informations sur sa structure. "Pour l'année prochaine, nous avons principalement parlé avec Yamaha et Ducati. On verra, ce n'est pas encore fait, mais je pense que nous pourrons avoir des nouvelles dans dix jours ou la semaine prochaine", a-t-il ainsi indiqué jeudi, à son arrivée au Mugello, confirmant une annonce attendue autour du Grand Prix de Catalogne.

Du côté du team Petronas SRT, on attend donc toujours de savoir quelle direction prendra le programme MotoGP lancé en 2019. Car si l'équipe malaisienne fait de la continuité de son partenariat avec Yamaha sa priorité, elle sait aussi que l'arrivée de VR46 sur le marché a changé la donne. "Nous aimerions vraiment rester avec Yamaha, mais cela ne dépend pas que de nous. VR46 est aussi intéressé par Yamaha pour l'avenir", indiquait Wilco Zeelenberg à Motorsport.com il y a encore quelques jours. "Yamaha ne veut clairement pas avoir trois équipes car ils ne pourraient pas le gérer comme ils le voudraient, alors il faut voir. […] Il y a deux équipes intéressées par ces motos."

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Si VR46 signe avec Ducati, le team SRT prolongera assurément son accord avec Yamaha, avec qui de très solides résultats ont été obtenus depuis la naissance du programme. Mais si l'équipe de Valentino Rossi s'allie en revanche à Iwata, alors le team malaisien pourrait, selon toute vraisemblance, entrer dans le groupe de Borgo Panigale. Le constructeur italien a confirmé cette semaine son association avec Pramac Racing, et on le sait en discussion également avec Gresini, n'écartant pas la possibilité d'aligner huit motos au total.

Et Franco Morbidelli dans tout ça ? Le pilote italien se trouve dans une situation singulière, puisque contrairement à son coéquipier Valentino Rossi, il dispose d'un contrat qui couvre à la fois la saison 2021 et la saison 2022, et il s'agit d'un accord passé non pas avec le constructeur, mais avec l'équipe. Morbidelli ne sait donc pas encore quelle moto il pilotera en 2022, en revanche il n'envisage pas de quitter son équipe et a déjà assuré qu'il respecterait son engagement.

"Je ne sais toujours pas quelle moto je piloterai l'année prochaine, mais je sais que je courrai pour Petronas", affirme Franco Morbidelli à Motorsport.com, conscient qu'il ne détient pas la clé de son avenir à court terme : "J'essaie d'être maître de mon avenir, mais ce n'est pas aussi facile que cela pourrait paraître."

"Je ne me suis posé aucune date limite", indiquait le pilote romain jeudi, interrogé à la veille des essais du Grand Prix d'Italie. Membre de la VR46 Riders Academy, Morbidelli doit s'en remettre au travail mené en coulisse par ses conseils. "Je ne me sens pas encore dos au mur et je suis surtout confiant dans le travail que réalise VR46, en particulier Gianluca Falcioni [directeur exécutif, ndlr]. Je suis certain que lui, Stiggy [Johan Stiggefelt] et Razlan [Razali] vont faire un très bon travail pour moi en vue de l'année prochaine."

Une courbe de performances cassée dès le Qatar

Deuxième du championnat la saison passée, Franco Morbidelli n'a assurément pas connu le début de saison qu'il espérait, lui qui était même cité parmi les favoris pour le titre par ses adversaires pendant l'hiver. Auteur l'an dernier de ses trois premières victoires en MotoGP et de deux autres podiums, il avait été le pilote le plus régulier durant la seconde moitié de la saison en marquant 94 points en sept courses, de quoi s'affirmer comme le dernier adversaire de Joan Mir pour le titre.

Après les cinq premières courses de 2020, Morbidelli n'était toutefois que 11e du classement général, avec 32 points, une situation qui n'est donc pas si différente de celle d'aujourd'hui puisqu'il est arrivé au Mugello huitième, avec un capital de 33 points. Pour autant, son début de saison a été avare en satisfactions, et il le reconnaît aisément.

"J'espérais obtenir davantage de cette première partie de la saison, principalement parce que mon intention était de reprendre là où l'on s'était arrêté l'année dernière. Mais dès le Qatar, je me suis rendu compte que ça n'allait pas être comme ça, cela a été immédiat", déplore l'Italien, resté sur une moto moins évoluée que celle des autres pilotes Yamaha.

Il aurait en effet pu obtenir le modèle d'usine de 2020, mais a fait le choix à la fin de la saison dernière de conserver sa moto de 2019 pour cette année, faute de pouvoir tester le modèle plus récent qu'il ne connaissait pas et qui n'avait pas véritablement donné satisfaction à ses détenteurs. Aujourd'hui, les pilotes officiels profitent bel et bien des progrès réalisés pendant l'hiver là où Morbidelli se trouve plus limité malgré les évolutions dont lui aussi bénéficie. Pour l'an prochain, il compte en revanche sur une moto officielle. Mais encore faut-il attendre, donc, de savoir quel constructeur sera associé à son équipe.

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