Joan Mir n'exclut pas de renoncer avant la course

Joan Mir connaît un retour de blessure compliqué. Dans l'incapacité de piloter normalement lors des premiers essais du Grand Prix d'Aragón, le pilote Suzuki s'interroge sur la suite à donner à son week-end.

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

À l'issue de la première journée d'essais libres au Grand Prix d'Aragón, Joan Mir s'interroge sur sa participation à la suite du week-end. Le pilote espagnol a fait savoir qu'une décision serait prise samedi matin "après les EL3 ou pendant" en fonction de comment il se sentira après une nuit de repos.

Le Champion du monde 2020 a fait son retour en piste ce vendredi, près de quatre semaines après la violente chute dont il a été victime au départ du Grand Prix d'Autriche. Lui qui souffrait de fractures à la cheville gauche et à l'astragale droite, et a dû observer deux premières semaines de repos complet avant de peu à peu reprendre l'entraînement, il a été déclaré apte par les médecins du championnat jeudi lors de la visite de contrôle à laquelle il avait obligation de se soumettre, puis il a repris le guidon de la Suzuki aujourd'hui.

Il a bouclé un total de 31 tours au cumul des deux séances du jour, mais n'apparaît qu'en 21e position au classement, à une seconde de son coéquipier Álex Rins et 1"2 du leader du jour, Jorge Martín. Il l'admet, ses sensations sont moins bonnes que prévu, et cela pourrait donc remettre en cause sa participation à la course.

"[Je ne me sens] pas comme je m'y attendais. C'est difficile parce qu'on a travaillé très dur pour que je sois ici dans les meilleures conditions et je m'attendais à me sentir bien mieux. Mais le fait est que je ne me sens pas super bien pour le moment", admet-il, décrivant notamment des problèmes de dextérité et de mobilité.

"J'ai des problèmes pour utiliser le frein arrière, et c'est un gros souci. Et [j'ai des problèmes] aussi dans les virages à droite ; pour faire tourner la moto, je prends avec ma cheville une position différente de la normale et ça engendre un style de pilotage différent qui ne fonctionne pas vraiment."

"Il faut qu'on voie comment je vais me réveiller demain après les soins d'aujourd'hui. Et demain on décidera quoi faire, parce que si je ne suis pas capable de piloter à 100%, ça n'a pas beaucoup de sens de finir le week-end, d'autant qu'après on enchaîne avec un autre. On verra", indique-t-il, précisant que la décision serait prise en équipe. Suzuki a par ailleurs fait savoir que des "ajustements et adaptations" seraient testés sur la moto afin de faciliter la vie de son pilote pendant les EL3.

"Rien n'est décidé, on ne fait qu'y réfléchir", reprend Mir, qui s'inquiète notamment des trois courses qui vont s'enchaîner sans pause. "Si on s'arrête, je serai en meilleure condition pour le Japon, c'est un peu pour ça qu'on y réfléchit. Demain je vais me réveiller avec la mentalité de vouloir courir, mais il faut qu'on se montre intelligents."

"Si je me battais pour le titre, cela aurait vraiment du sens d'essayer de marquer ne serait-ce qu'un point en n'étant pas à 100%. Mais ça ne semble pas être notre cas cette année ! [rires] Alors il faut qu'on se montre intelligents et que j'essaye de revenir à 100% pour obtenir de bons résultats. Monter sur le podium est notre objectif, bien sûr, mais après les sensations que j'ai eues aujourd'hui, je doute [d'y arriver]."

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