LCR déjà "ouvert" à l'idée de prolonger le contrat de Johann Zarco
Arrivé dans le team LCR et chez Honda avec un contrat de deux ans, Johann Zarco apparaît déjà dans les plans d'avenir de son patron d'équipe, perçu comme un réel atout dans le développement à mener.
Johann Zarco n'a pas mis bien longtemps à prendre sa place dans le clan Honda. Fort de son expérience, le pilote de 33 ans, qui a connu le pilotage de la Yamaha, la KTM, la Ducati, et même brièvement la Suzuki pour des essais, a retrouvé une RC213V avec laquelle il avait déjà disputé quelques courses mais qui, depuis, avait dégringolé dans la hiérarchie concurrentielle du championnat.
Abandonner la moto la plus compétitive pour l'une des plus faibles, le challenge avait de quoi interroger, et pourtant le Français est toujours apparu serein. Préférant la stabilité d'un contrat de deux ans en MotoGP à une prolongation qui l'aurait rapidement mené à une seconde carrière en WorldSBK, il a senti aussi qu'il lui fallait peut-être changer d'horizon pour dépasser le blocage, certes minime mais bien persistant, qui le gênait sur la Ducati.
Au cours des premiers essais d'intersaison, son enthousiasme n'a eu de cesse de grandir et c'est avec un état d'esprit résolument positif, qui a tout de suite trouvé écho dans l'approche de son nouveau patron d'équipe, qu'il a rangé son casque après cinq jours de piste en Malaisie. Déjà, la symbiose semble réelle et Lucio Cecchinello en est même à parler d'avenir, alors que commence tout juste le contrat de deux ans qui lie Johann Zarco à son équipe et à Honda.
"Nous savions qu'il pourrait y avoir le risque qu'une fois qu'il aurait essayé notre moto, il dise 'houla, qu'est-ce qui se passe ?', mais en réalité il est arrivé en étant très calme", explique l'ancien pilote au site officiel du MotoGP. "Il n'a pas vraiment apprécié la moto de 2023, mais dès qu'il est passé au modèle de 2024, à Valence, il a dit qu'il s'agissait d'une moto qui a clairement des points positifs par rapport à la Ducati, et aussi des points négatifs sur lesquels travailler."
"Et puis, le fait que nous lui ayons offert un contrat de deux ans, et que nous soyons également ouverts à l'idée de renouveler ce contrat à l'avenir, car nous avons besoin de pilotes d'expérience, comme lui, pour développer la moto, je pense que cela le rend plus calme et plus détendu, plus en sécurité, pour travailler pas à pas."
Le réalisme prime dans le clan Honda, où chacun sait que le modèle actuel de la RC213V n'est pas à même de rivaliser avec les machines qui dictent leur loi. "Nous savons qu'il nous reste encore un long chemin pour revenir", admet Lucio Cecchinello. "Si vous regardez les chronos [de jeudi] chez les autres pilotes, il nous manque encore plusieurs dixièmes, mais disons que nous sommes simplement au début d'une nouvelle aventure."
Une relation "encore plus proche" entre LCR et Honda
Cette aventure, LCR la vit en relation étroite avec Honda, comme cela a toujours été le cas. Mais alors que l'équipe italo-monégasque est l'une des rares à ne pas avoir de contrat avec son constructeur au-delà de 2024, cette cohésion prend un tout autre sens.
"Nous sommes très satisfaits", assurait Lucio Cecchinello en marge de la dernière journée du test de Sepang. "Nous avons toujours été très satisfaits de travailler avec Honda, car la relation a toujours été très proche, mais je peux dire qu'elle est plus proche que jamais parce qu'ils ont vraiment besoin que quatre pilotes sélectionnent les pièces et essayent de leur apporter leur retour à tous les sujets."
"Ils nous utilisent donc plus que par le passé et nous avons plus d'ingénieurs ici. Je ne sais pas combien ils sont, j'ai l'impression qu'il y a 80 ingénieurs sur ce test ! [rires] Nous sommes donc satisfaits et assez impressionnés par cet effort."
"On a toujours travaillé avec le team LCR. Cette année, la connexion est probablement un peu plus forte", lui a fait écho Alberto Puig. "Il y a plus de personnes impliquées et nous avons investi plus de ressources. Nous devons essayer d'utiliser les concessions autant que possible, alors si nous avons un pilote d'expérience comme Johann dans le garage, c'est bien d'essayer de lui donner du soutien. Ça n'est pas si facile non plus d'avoir tout l'équipement pour tous les pilotes en même temps. Mais le HRC fournit un gros effort pour cela, alors nous verrons si nous arrivons à en tirer un bénéfice."
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