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MotoGP GP de Thaïlande

Un résultat "insuffisant" pour Luca Marini en Thaïlande

Qualifié en première ligne et sur le podium du sprint, Luca Marini a vécu une course principale plus difficile à Buriram, en raison d'une dégradation rapide de son pneu arrière.

Luca Marini, VR46 Racing Team

Luca Marini a quitté la Thaïlande légèrement déçu de son week-end, malgré de très bonnes qualifications et un podium en course sprint. Qualifié en deuxième position, il a failli prendre la tête au départ de la première course du week-end mais a finalement dû rester derrière Jorge Martín et a vite perdu le contact. Il a ensuite dû céder face à Brad Binder.

"J'ai essayé de revenir mais c'était impossible", expliquait Marini après l'arrivée. "Quand Brad m'a doublé, j'ai essayé de reprendre l'avantage aussi vite que possible parce que je savais que si j'attendais trop, la température et la pression du pneu avant augmenteraient beaucoup."

"Après, c'était plus difficile mais Brad freinait très tard et ses accélérations étaient incroyables. Il a un niveau d'adhérence élevé quand il met les gaz et il est très dur à doubler, ce n'est jamais facile de se battre face à lui. Je voulais me mesurer à lui mais ce n'était pas possible."

La course principale a été plus difficile pour Marini. Son départ a été très similaire à celui du samedi mais il n'a pas conservé la deuxième place longtemps puisqu'Aleix Espargaró l'a doublé dans le premier tour. Marini est resté dans le groupe de tête avant de perdre plusieurs places, payant la dégradation de son pneu arrière. Il n'a vu l'arrivée qu'au huitième rang et a gagné une place avec la pénalité d'Aleix Espargaró. 

"C'est un peu insuffisant par rapport au résultat que je voulais", a-t-il reconnu. "Je m'attendais faire un peu mieux. Les trois premiers étaient très forts, très rapides. J'ai essayé de beaucoup gérer le pneu arrière mais à la fin, il s'est dégradé avant celui des autres pilotes. J'avais surtout du mal à ralentir la montée en entrée de courbe. Quand je glissais, c'était difficile d'avoir un bon turning dans le virage. Cela pénalisait aussi mes sorties de courbe, mais je pense que le problème était à l'entrée."

Luca Marini, VR46 Racing Team

Luca Marini

"J'ai entendu quelques commentaires d'autres pilotes mais ils disaient que le pneu arrière avait tenu pour eux, sauf dans les quatre derniers tours. Pour moi, c'était les neuf derniers tours. On doit regarder les données, voir dans quelles zones je sollicitais trop le pneu arrière, celles où j'y mettais trop de température, et si on peut trouver une solution pour la prochaine fois. En Malaisie, ça pourrait être la même chose parce qu'il fait aussi très chaud là-bas. C'est très important de maintenir la température du pneu basse."

Les duels auxquels Luca Marini a pris part, notamment celui avec Marco Bezzecchi, ont pu contribuer à cette dégradation rapide : "Peut-être. Il faut qu'on analyse ces tours et qu'on comprenne si j'ai fait quelque chose de différent. Je ne sais pas. Sur le moment, je n'avais pas l'impression de faire quelque chose de fou, juste de bien piloter. Je pense qu'avant le début de la bagarre avec Bezz, j'avais déjà du mal avec le pneu arrière. Je ne pouvais pas vraiment me défendre parce que je souffrais trop au freinage."

Marini figure parmi les pilotes les plus grands, et donc les plus lourds, de la grille, ce qui peut aussi jouer sur la tenue des pneus, mais il ne veut pas se cacher derrière cet argument : "C'est de la physique, ça fait peut-être la différence. En tant que pilote, je ne peux pas en faire une excuse parce que c'est une chose que je ne peux pas contrôler, que je ne peux pas changer. On doit juste trouver une solution ou juste comprendre si je peux faire quelque chose de différent avec l'accélérateur ou autre chose, peut-être mieux utiliser mon corps." 

Le week-end de Marini a également été compliqué par son épaule gauche, encore douloureuse après sa fracture de la clavicule en course sprint au GP d'Inde : "Heureusement, je suis dans une condition légèrement meilleure parce que j'ai eu une semaine de plus de repos. Ça va mais dans les virages sur la gauche, j'ai encore beaucoup de mal."

"Au virage 4, qui est un virage très rapide, il faut beaucoup pousser au niveau du guidon et je sens que je n'ai pas encore assez de force. Le problème n'est pas la douleur mais la force. Au virage 5 aussi. [...] En qualifications mon chrono a été assez parfait partout mais au virage 4 et au virage 5, j'ai perdu deux dixièmes. C'est comme ça, je dois juste faire mieux dans tous les autres virages."

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