Marc Márquez et Honda loin du compte
Sa sixième place à 16 secondes du vainqueur ne peut en rien satisfaire Marc Márquez, très ferme dans l'analyse qu'il a livrée après la course de Portimão.
Marc Márquez a remis les points sur les i après le Grand Prix du Portugal. Si la performance qu'il a livrée peut paraître modeste au vu de son potentiel, d'aucuns ayant fait de lui l'un des favoris à la victoire en dépit de sa neuvième place sur la grille de départ, le champion espagnol estime au contraire que sa sixième position finale correspond à la réalité du moment, alors que le package qu'il forme avec la Honda n'est pas au point.
"Je sais que tout le monde s'attend à plus. Mais je l'ai déjà dit [samedi], et les gens disaient 'ah mais non, c'est parce qu'il ne veut pas [trop se dévoiler]'… On n'est pas prêts à se battre pour la victoire", a affirmé Márquez après la course.
Onzième après le premier tour, il a rallié l'arrivée à 16 secondes du vainqueur après avoir passé la majeure partie de la course à croiser le fer contre son coéquipier, Pol Espargaró, puis son frère, Álex, qu'il a battu sur le fil. Rien d'étonnant à ses yeux, car malgré son troisième temps au warm-up dimanche matin, il savait qu'il n'était pas apte à viser haut en course. "Sur un tour, c'est une chose, mais les sensations n'étaient pas bonnes. Pour la course, on a fait un petit changement sur la moto qui m'a aidé. Mais ce n'a pas été suffisant. Dès les premiers tours, j'ai piloté en n'étant pas à l'aise", a-t-il expliqué.
Les frères Márquez en bagarre
"J'ai eu une belle bagarre avec mon frère, mais ça n'est pas la position que l'on vise. J'ai terminé sixième mais trop loin des premiers", a-t-il souligné auprès du site officiel du MotoGP. "J'ai essayé de faire de mon mieux, de construire ma course, de construire mon rythme, mais j'ai fini à 16 secondes du leader, alors… On peut en attribuer trois ou quatre aux premiers tours, mais ensuite je n'avais pas la vitesse nécessaire pour récupérer des places." Et de résumer : "La vitesse n'était pas là, la confiance et les sensations avec la moto n'étaient pas là. Dès le début, j'ai eu du mal. Ensuite je me suis battu pendant la course pour que ça aille de mieux en mieux, mais la vitesse n'était pas là. Tout devient alors un petit peu plus difficile."
Márquez en appelle à des progrès dès Jerez
Très ferme dans son analyse après la course, Marc Márquez a tenu à rappeler que la version 2022 de la Honda, profondément évoluée par rapport aux modèles précédents, n'en était pas encore au stade des derniers petits ajustements et requérait plus globalement une adaptation encore non aboutie, lui qui se sent encore contraint d'utiliser "un style de pilotage complètement différent de celui des années précédentes".
"Ce week-end, je ne veux pas mentionner un problème en particulier, car c'était global. Je n'avais pas de confiance, pas de feedback", a-t-il décrit. "Même [samedi] sur piste humide, alors que je suis normalement rapide dans ces conditions, je n'étais pas à l'aise. Certes, on m'a supprimé un temps mais j'ai attendu le dernier moment alors que, normalement, je prends la piste et je suis quelqu'un qui s'adapte bien."
"Depuis la pré-saison, je ne me sens pas bien. C'est vrai que certains pilotes Honda ont dit que c'était une moto géniale, mais je leur avais dit de faire attention, car pendant la pré-saison on a des pistes très gommées et ensuite on a des conditions différentes pour les courses", a ajouté le pilote espagnol.
"C'est un tout, ce n'est pas juste moi ou juste la moto", a-t-il analysé. "Quand on est dans un bon moment, alors tout fonctionne. Mais de toute évidence, je ne suis pas dans un bon moment et j'ai besoin de l'aide de la moto. C'est vrai que même comme ça, j'essaie d'extraire 100% de la moto et je me suis battu contre les autres Honda, mais mon objectif n'est pas d'être le premier Honda ; mon objectif est de me battre pour les premières places. Mais tout ça n'est pas au point à l'heure actuelle. C'était aussi un week-end spécial durant lequel on n'a pas fait beaucoup d'essais. Mais personne n'en a fait, donc ça n'est pas une excuse. Quand on se sent bien avec sa moto et avec sa performance, on prend la piste et peu importe que ce soit la première séance, la deuxième ou la troisième ; on est rapide dès le début."
Pour le #93, le week-end s'est conclu avec l'esprit déjà résolument tourné vers le prochain rendez-vous, celui qui mènera le paddock à Jerez dès cette semaine pour un Grand Prix, puis une des rares opportunités de test au lendemain de la course. "Il faut qu'on cherche des solutions. Et pas uniquement sur la moto, c'est aussi moi, l'équipe. Il faut qu'on essaye de trouver notre voie, mais ça a été un week-end spécial alors on verra à Jerez. Essayons d'y garder la même motivation. On va là-bas pour essayer de progresser un peu plus."
"Il faut qu'on trouve quelque chose de plus à Jerez si on veut se battre pour le podium", a prévenu Márquez. "On aura aussi un test important où il va falloir qu'on progresse, évidemment, si on veut se battre pour les premières places. Parce que, oui, on peut finir quatrième, cinquième, sixième ou septième, ou bien faire quelques podiums, mais ça n'est pas comme ça qu'on se bat pour le championnat."
Avec les points de sa sixième place, Marc Márquez occupe à présent la 11e position du championnat à 38 points du binôme Quartararo-Rins en tête. "Il faut qu'on progresse si on veut se battre pour le championnat", a-t-il martelé.
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