Marc Márquez s'attendait à chuter vendredi après-midi
Marc Márquez n'était pas particulièrement surpris d'avoir chuté ce vendredi après-midi sur le MotorLand Aragón. Le Champion du monde en titre avait d'abord pris le soin de se mettre très loin devant le reste du plateau lors de la séance matinale.
Il n'aura pas fallu très longtemps à Marc Márquez pour marquer de son empreinte ce week-end MotoGP en Aragón. Le Champion du monde en titre a en effet largement disposé de la concurrence dès les Essais Libres 1, se plaçant 1"6 devant le reste du peloton.
Sa marque n'a pas pu être approchée durant l'après-midi, et il termine donc la journée avec plus d'une seconde d'avance au classement des temps combinés, devant Maverick Viñales. Sans surprise, l'Espagnol a imputé ce rythme à un retour sur une piste qui convient tant à son style de pilotage, qu'à sa machine.
"Nous venons de deux circuits difficiles pour nous, Silverstone et Misano, où nous nous sommes battus pour la victoire. J'ai déjà dit hier que ce circuit a des virages à gauche, un tracé qui me plaît et qui en général me convient bien. Nous avons vu ce matin, c'était le meilleur exemple, j'ai pris la piste et j'ai directement trouvé les bonnes lignes, les bons points de freinage et dès le premier run j'ai pu faire un bon time attack. À part ça, le pourquoi, je ne sais pas, mais j'aime le circuit."
Le numéro 93 a donc affolé les compteurs avec un 1'46"869 qui s'est approché à deux dixièmes de son record de la piste, qui tient depuis 2015 déjà. Márquez lui-même ne s'attendait pas à aller aussi vite, mais il éprouve de très bonnes sensations sur une piste où il n'a pas eu besoin de faire le moindre changement de réglage aujourd'hui !
"C'était un très bon tour, et parfois c'est difficile [à faire] le matin car la première fois qu'on met un pneu neuf c'est difficile de comprendre les points de freinage. J'ai pris une bonne aspiration d'Oliveira et ça a un peu aidé. L'objectif était de tourner dans la fenêtre basse des 1'47, mais au final c'était dans les 1'46. Les sensations étaient super. Dès le deuxième run je me sentais bien. J'ai utilisé le même setup du premier relais du matin au dernier run de l'après-midi."
Comme il l'avait indiqué ce jeudi, Marc Márquez a tout de même décidé de modifier légèrement sa stratégie habituelle. Là où il faisait régulièrement l'ensemble des EL1 avec le même train de pneus, le pilote Repsol Honda a choisi ici de mettre des pneus neufs pour son dernier run. La raison principale étant la pluie, prévue ce samedi et réduisant donc le temps de piste à disposition des pilotes en vue de leurs préparatifs pour la course de dimanche.
"Premièrement, nous avons essayé de réduire les timings, pourquoi ? Car il semble que demain il va pleuvoir, et que les EL3 se passeront sur le mouillé. Nous avons d'abord voulu comparer les pneus de l'an dernier par rapport à ceux de cette année. Nous avons ensuite prédit que les pneus qui allaient fonctionner allaient être le hard et le soft à l'arrière. C'est pour ça que j'ai débuté avec le hard, qui était une bonne option, et avec lequel je me sentais prêt à faire un time attack sur le second run. Quand je suis arrivé dans le box, j'ai dit à Santi [Hernández, son chef mécanicien] que je me sentais prêt, alors pourquoi attendre l'après-midi ? C'était le plan A, le plan parfait, car l'après-midi le plan était de travailler en pneus usés et d'essayer d'analyser quel était le meilleur pneu arrière entre le soft et le hard."
Une chute pas inattendue
L'après-midi justement, tout ne s'est pas passé exactement comme prévu, puisque le numéro 93 a terminé au sol au virage numéro 8. Toutefois, à l'entendre, la chute ne paraissait pas si surprenante que cela, et l'aiderait même à mieux comprendre quel pneu avant choisir dimanche !
"C'est une partie piégeuse, mais je savais, et l'équipe aussi, que j'aurais de grandes chances de chuter l'après-midi. Pourquoi ? Car j'ai essayé le pneu hard à l'avant. Or, on dirait que les conditions dimanche après-midi seront similaires à aujourd'hui. J'ai donc dit que je préférais prendre le risque cet après-midi, et si j'ai des avertissements, je préfère les avoir aujourd'hui que dimanche. Je suis donc sorti avec le hard à l'avant, sur le premier run ça allait, et sur le deuxième j'ai perdu l'avant dans la descente. Avec le pneu hard, on a moins de grip sur les flancs du pneu, j'ai aussi touché légèrement la ligne blanche, et j'ai perdu l'avant. Comme je l'ai dit à l'équipe, je préfère avoir les avertissements cet après-midi qu'en course. Ce n'est pas la meilleure façon d'essayer des choses, mais c'est la meilleure façon de choisir le bon pneu pour la course."
Le leader du championnat actuel explique aussi qu'il est facile de chuter dans le virage 8 du MotorLand Aragón. Ce virage à droite est en effet très particulier, de par sa zone de freinage en descente, et de par le fait qu'il est directement suivi par un virage à gauche, rappelant à l'envers le Corkscrew de Laguna Seca, aux États-Unis.
"Le virage 8 est difficile, car tu veux freiner tard, tu arrives avec un peu de wheeling [après le virage 7], et l'équilibre de la moto fait que tu veux toujours utiliser le grip arrière pour faire pivoter la moto dans les virages longs, mais il te faut aussi une bonne entrée de courbe. Le virage 8, si tu as bonne ligne là-bas, les deux virages de suite sont plus faciles. C'est difficile, surtout cet après-midi car le vent poussait beaucoup les motos, c'était donc encore plus dur. Ce matin je freinais plus tard, mais c'était plus dur avec le vent l'après-midi."
S'il a terminé au sol, Márquez ne regrette pas le choix du pneu hard à l'avant, qui s'imposait après la séance matinale : "J'ai essayé car j'avais un peu de graining avec le medium ce matin. Mais sur le dernier run [de l'après-midi], j'ai essayé de nouveau le medium et je n'avais pas de graining du tout, c'était important. Nous étions à la limite avec ce pneu hard. Nous avions aussi l'option de l'utiliser à Misano, mais il ne fonctionnait pas, même s'il faisait très chaud. Ici, il y avait plus de grip sur la piste, mais il faisait moins chaud. Nous étions à la limite, et nous essayions de comprendre où était la limite, et elle se situait juste là en termes de températures. S'il fait plus froid, on ne peut pas l'utiliser, s'il fait plus chaud, on peut."
La chute de Marc Márquez en EL2
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