Marc Márquez a rejoint Gresini en évitant de "détruire une famille"
Nouveau pilote Gresini Racing, Marc Márquez assure vouloir préserver l'atmosphère familiale et l'unité de son équipe, même s'il s'agit pour lui d'un gros changement après onze ans dans l'équipe d'usine Honda.
À quelques jours de son premier Grand Prix dans un nouvel environnement, on est encore un peu surpris de voir Marc Márquez ne pas revêtir les légendaires couleurs de Repsol Honda, et lui-même ne s'y est pas encore tout à fait habitué. Devenu pilote du team Gresini Racing, l'Espagnol a troqué le orange contre un mauve pastel, qui doit désormais l'accompagner pendant 21 Grands Prix.
Dans un documentaire diffusé en Espagne sur la plateforme DAZN, l'octuple Champion du monde s'exprime sur cette nouvelle "famille" qui l'a accueilli. Fini le statut de pilote d'usine pour l'un des constructeurs les plus puissants qui soient, le voici pilote d'une équipe satellite, avec tous les changements que cela implique pour lui au quotidien.
"Quand je me suis vu pour à l'écran la première fois dans cette combinaison, ça m'a fait bizarre. Je ne m'imagine toujours pas avec d'autres couleurs. Après tant d'années à porter celles du team Repsol Honda, c'est difficile.... Mais je suis excité par cette opportunité et je vais essayer d'en profiter au maximum", explique Marc Márquez dans le documentaire.
Outre les couleurs, Márquez a bien d'autres nouveautés à intégrer, à commencer par la plus importante, le caractère de sa nouvelle moto. Après onze ans sur la Honda, le voici au guidon d'une Ducati. À ses côtés, c'est une équipe technique presqu'intégralement renouvelée qui l'accompagne pour apprendre à mieux la connaître. Márquez a en effet dû se séparer de Santi Hernández, son chef mécanicien de toujours, ainsi que du reste du staff, à la seule exception d'un mécanicien. Ce qui a fait partie du déchirement qu'a été son départ de Honda est aussi, selon le pilote, une manière de ne pas trop chambouler sa nouvelle équipe.
Fondé par Fausto Gresini, le team Gresini a traversé bien des tempêtes au cours de son histoire, la plus récente étant le décès de son patron début 2021. Reprise par son épouse, l'équipe a tenu ses engagements en sauvant ses emplois et en redevant une structure indépendante, alignant avec succès des Ducati satellites. Nadia Padovani tient autant à mener les projets initiés par son mari qu'à maintenir cette atmosphère familiale, à laquelle sa nouvelle recrue semble s'habituer avec plaisir.
"Il faut rentrer dedans, s'imprégner de cette atmosphère. C'est une équipe amusante, où l'on fête tous les anniversaires, en n'oubliant ni le pilote, ni le team manager, ni personne d'autre", explique le pilote espagnol, déjà fêté comme il se doit lorsqu'il a passé le cap des 31 ans ce mois-ci, avec au passage une tarte à la crème en guise de baptême.
Cette authenticité de l'équipe, il n'a pas voulu la mettre à mal en arrivant avec les exigences que l'on peut attendre d'un octuple Champion du monde. "Mon influence dans le stand ne doit pas changer cette famille Gresini. C'est l'une des raisons pour lesquelles je n'ai fait venir qu'un seul des membres de l'équipe Repsol chez Gresini, et non pas toute l'équipe, parce qu'ils ont leur propre famille et leur propre atmosphère. On ne peut pas, parce qu'un pilote change, détruire toute une famille, donc je dois m'adapter."
Associé à son frère, il espère désormais faire sa part pour marquer de son passage cette équipe attachante. "En tant que famille Márquez, on espère leur apporter de nombreux trophées, en tout cas on va essayer. Faire en sorte qu'ils aient une vitrine pleine de trophées, avec des victoires et des podiums en MotoGP. On va essayer de faire le maximum pour leur apporter de bonnes nouvelles et de la joie."
Toujours aussi prudent malgré tout, Marc Márquez met en garde contre les attentes qui entourent ses débuts sur cette Ducati : "Je comprends qu'il y ait beaucoup d'attentes de la part des gens, et j'en suis reconnaissant, c'est un bon signe. Cela fait partie de mon travail de me tenir à l'abri de tout cela, de ne pas mettre la charrue avant les bœufs et de commencer par la base, d'avancer petit à petit."
"Je suis le premier à nourrir cette ambition et je suis le premier à vouloir gagner, mais ces deux dernières années, je n'ai pas réussi à gagner une seule course. Alors il faut se fixer des objectifs réalisables, savoir jusqu'où on peut aller et espérer avancer 'crescendo'… comme disent les Italiens."
Nadia Padovani avec ses pilotes 2024, les frères Márquez.
Photo de: Gresini Racing
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