Márquez est venu à Valence comme s'il se battait pour le titre
Son dernier Grand Prix avec Honda, Marc Márquez l'a abordé comme s'il était en bagarre pour le titre. Ambitieux et volontaire, il a décroché la troisième place du sprint mais est tombé dans la course principale.
Pour sa dernière course avec Honda, Marc Márquez n'a pas vu l'arrivée, parti dans un impressionnant vol plané après un contact avec Jorge Martín. Si le pilote Pramac a simplement admis un peu d'impatience pour chercher à dépasser le #93, alors qu'il était focalisé sur l'idée de rattraper Pecco Bagnaia en tête de la course, Márquez ne lui en a pas tenu rigueur, compréhensif quant aux circonstances.
"Jorge a été un peu trop optimiste dans ce dépassement mais je le comprends. Je ne vais rien dire contre lui, je comprends totalement sa mentalité. J'ai vu la course et je crois qu'il s'était échauffé avec Viñales ! [rires] J'imagine qu'il ne regardait que la moto rouge devant, qui était loin, et il attaquait. En tant que pilote, je le comprends et il s'est déjà excusé auprès de moi."
"J'aimerais aller mieux pour mardi", a ajouté Marc Márquez. "Ça a été un gros choc, surtout à la tête et à la cheville, mais je n'ai rien de cassé, c'est le plus important. J'ai pris aussi [un choc] au cou parce que j'ai roulé dans les graviers."
S'il pense à ce qui l'attend mardi, en l'occurrence son premier test au guidon de la Ducati, l'octuple Champion du monde admet être tout de même encore très imprégné par les émotions fortes liées à sa séparation avec Honda.
"[Cette chute] ne change rien au fait que les émotions ont été très belles pendant le week-end. Hier, on a fait un très bel événement que je n'aime pas qualifier d'au revoir, mais plutôt 'à bientôt', avec tout le staff de Honda. Et aujourd'hui aussi, il y avait beaucoup d'émotions dans le stand."
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Marc Márquez ne tient pas rigueur à Jorge Martín pour leur accrochage.
"Je n'ai pas terminé comme je l'aurais voulu ma relation avec Honda, mais franchement, j'avais abordé ce week-end comme si je me battais pour le titre", affirme-t-il. "J'étais totalement concentré, à chaque tour, chaque séance. Hier, on a réussi à obtenir le podium et aujourd'hui, même si je n'aime pas dire ça, le podium était possible à nouveau car le rythme était là, je me sentais fort et je gérais bien mes pneus."
Des émotions très fortes jusqu'au bout
Troisième de la course sprint, samedi, Márquez avait laissé percer son émotion en recevant cette dernière médaille devant son équipe de toujours. Vingt-quatre heures plus tard, elle est toujours bien présente et il veut lui laisser la place qu'elle mérite, après 11 ans d'une histoire parmi les plus fortes des Grands Prix moto avec le groupe Honda.
"Émotionnellement, ça a été plus dur que ce à quoi je m'attendais. Évidemment, je m'attendais à beaucoup d'émotions mais hier ça a été une journée très dure, surtout l'après-midi. Quand on voit des personnes comme les grands boss japonais pleurer, ou même Alberto [Puig], ça n'est pas facile. Je n'ai pas pu contrôler mes émotions, et même maintenant, si je continue, je vais encore pleurer − mais je ne le ferai pas, j'ai assez pleuré au stand avec mes techniciens ! Je suis content et fier."
"Ce sont des émotions trop fortes pour les oublier en une nuit. Mardi ça va être super étrange et j'aurai encore des émotions pendant l'hiver. Et j'aurai encore des doutes parce que j'ai beau avoir pris ma décision, j'ai encore des doutes quant au fait que ce soit la bonne ou pas. On verra. Je suis une personne qui voit très intelligemment ses objectifs et peu importe ce que j'ai à faire pour les atteindre, je le fais, ou au moins j'essaye."
"C'est ce que je vais faire l'année prochaine, essayer d'être à nouveau compétitif. On verra si je peux à nouveau me battre pour le championnat ou pas, mais il est vrai que ça sera super difficile de m'adapter. Je rejoins une équipe très familiale, et ça va aider, mais il va être difficile de m'adapter, de m'arrêter au stand sans voir Santi [Hernández] et mes mécaniciens. Ça va prendre du temps mais je sais que je rejoins un groupe très sympa."
Marc Márquez n'en a pas oublié de féliciter le grand vainqueur du jour : "Bravo à Pecco ! Il a fait ce qu'il y a de plus difficile pour un pilote, c'est-à-dire de défendre un titre. Gagner un titre, c'est super difficile, mais le défendre en résistant à la pression, ça l'est encore plus. Il y est arrivé, Martín lui a mis beaucoup de pression mais il a encore une fois été très bon et très intelligent aujourd'hui."
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