Marc Márquez gagné par l'émotion après sa 3e place au sprint
La médaille de bronze que Marc Márquez a reçue après la course sprint de Valence lui a tiré les larmes, alors qu'approchent ses adieux à l'équipe Repsol Honda.
Marc Márquez a livré à Valence une course sprint incisive avant d'être rattrapé par ses émotions. Le champion espagnol dispute son dernier Grand Prix avec Honda, et après quatre années de grandes difficultés, pouvoir décrocher la troisième place de cette épreuve, à la veille de son départ vers d'autres aventures, a été pour lui une manière de remercier le groupe technique qui l'aura accompagné pendant une dizaine d'années.
"J'ai essayé de me contrôler, mais c'est vrai que quand je suis arrivé sur le podium et que j'ai vu les visages de toute mon équipe, il m'a été super difficile de contrôler mes émotions. Certes, ça n'est qu'une course sprint, mais ce week-end j'essaye de me donner à 100%. J'étais déçu des qualifs parce qu'en partant neuvième, ça va être plus difficile demain, mais c'est la meilleure façon de remercier toutes les personnes qui m'ont aidé à réaliser mes rêves", explique Márquez.
"C'est impossible de contrôler ses émotions quand on voit les visages de toute son équipe. Ils seront l'équipe de ma carrière, de ma vie. Oui, l'année prochaine j'aurai un autre groupe mais ils sont mes amis et on a réalisé beaucoup de choses ensemble, ils m'ont beaucoup aidé."
"Pour moi, c'est la meilleure façon de remercier tout le monde. On peut adresser beaucoup de remerciement et faire beaucoup de cadeaux, mais le meilleur cadeau, ce sont les résultats en piste", poursuit le pilote espagnol. "Avant la course, Santi [Hernandez] est venu me voir et il m'a dit : 'Fais attention, je te connais, ne prends pas trop de risques. Si tu termines, on sera de toute façon satisfaits de ton résultat'. Ils me connaissent."
Malgré la mise en garde de son chef mécanicien et son départ de la troisième ligne, Márquez a attaqué dès l'extinction des feux, au point qu'il figurait déjà en troisième position à la fin du premier tour. En bagarre notamment contre Maverick Viñales, Brad Binder et Jorge Martín dans le groupe de tête, il ne s'est pas retenu et s'est même fait une belle chaleur avec le Madrilène, pourtant en lutte pour le titre.
"J'avais le rythme", retient-il. "Même si j'ai perdu du temps avec Viñales, j'ai pu revenir sur eux. C'est vrai que dans le dernier tour, j'ai laissé tomber, parce que j'ai vu que j'étais trop loin, et puis les émotions ont commencé à apparaître dans le casque. Le podium, c'était suffisant."
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Marc Márquez s'est battu dans le groupe de tête, sans retenir ses attaques.
"Demain, j'aimerais terminer la course, mais je vais essayer de faire de mon mieux encore une fois", annonce-t-il. Et il ne compte pas se limiter, même s'il doit croiser le chemin d'un des deux prétendants au titre, car lui-même voit son propre intérêt dans cette course, la dernière qu'il disputera avec Honda.
"Si j'ai le rythme et l'opportunité, j'attaquerai, bien sûr", promet-il au micro du site officiel du MotoGP. "Au Qatar, par exemple, je n'ai pas attaqué Pecco [Bagnaia] au sprint et Martín à la course principale, parce que je n'avais pas le rythme alors ça n'avait aucun intérêt d'attaquer et d'essayer de dépasser. Mais ici, j'ai le rythme alors je vais essayer de faire ma course et de faire de mon mieux. Toujours dans la limite, mais c'est la course alors on ne sait jamais."
"Demain, je ferai pareil. Ça va beaucoup dépendre du premier tour. Si j'arrive à faire un bon premier tour, à prendre un bon départ, alors tout sera plus facile. Mais aujourd'hui, le premier tour a été parfait, je l'ai fini en troisième position. De neuvième à troisième, ça n'est pas mal !"
Ce résultat, qui tranche fortement avec ceux des courses précédentes, Marc Márquez explique l'avoir en quelque sorte construit lors des derniers Grands Prix, lui qui avait clairement identifié Valence comme un circuit pouvant mieux lui convenir. "C'est la combinaison entre le fait que c'est un circuit qui me plaît, le fait d'avoir pris plus de risques et la motivation", explique-t-il. "C'est vrai qu'au milieu du championnat, c'était difficile de rester motivé, je suis souvent tombé, mais c'est pour cette raison qu'au Qatar, l'objectif était de finir la course afin de gagner en confiance, parce que si on tombe au Qatar, on arrive ici avec déjà moins de confiance. J'ai donc construit ma confiance en Malaisie et au Qatar, et ici j'ai attaqué."
"Quand on attaque, tout est possible. Aujourd'hui, j'ai failli tomber deux fois dans le virage 1, je suis passé tout près, mais au final j'ai pu terminer. Demain, je vais essayer de faire la même chose, tout est possible. J'aimerais terminer la course, mais mon objectif pour demain est d'essayer d'être dans le top 5. [Si je fais] plus que le top 5, c'est que tout se passe bien."
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