Morbidelli en colère contre Miller pour une bagarre coûteuse

Le pilote Petronas estime que le top 5 était atteignable au Grand Prix du Japon s'il n'avait pas perdu du temps et de la gomme dans leur duel en début de course.

Franco Morbidelli, Petronas Yamaha SRT

Franco Morbidelli, Petronas Yamaha SRT

Gold and Goose / Motorsport Images

Franco Morbidelli s'est classé sixième du Grand Prix du Japon, un résultat qui l'a laissé sur sa faim alors qu'il déplorait à l'arrivée des difficultés lui ayant coûté un temps finalement précieux. Il s'est notamment agacé de la bagarre qu'il a dû mener en début de course contre Jack Miller, dont il n'a pu se défaire qu'au bout de dix tours.

Qualifié deuxième, Morbidelli a élargi dans le premier virage alors que son coéquipier prenait l'avantage, laissant ainsi passer Crutchlow, Viñales et Miller, ce dernier ayant réussi à bondir de la sixième à la troisième place dans ces premiers instants de la course. Avant la fin du premier tour, l'Italo-Brésilien avait repassé ces trois pilotes, pourtant il était loin d'être libéré de Miller, qui allait lui mener la vie dure pendant encore un bon moment.

Lire aussi :

Alors que Márquez filait déjà vers la victoire et que Quartararo s'isolait à la deuxième place, tous les regards étaient braqués sur ce mano a mano. C'est ainsi que l'on a pu voir qu'une attaque de l'Australien au début du troisième tour a causé un léger contact entre les deux hommes, après quoi Morbidelli a rapidement repassé son adversaire en lui adressant un geste sans équivoque avec la jambe afin de lui signifier son agacement.

"Dans le virage avant celui où je lui ai montré que j'étais en colère, il m'a touché. Donc ça m'a mis en colère, à cause de ça et aussi parce que nous perdions du temps. Il n'y avait pas de raison de faire ça aussi tôt dans la course, surtout quand tu as un pneu soft et que tu dois l'amener à la fin et que les deux premiers s'échappent", juge le pilote Petronas Yamaha.

"J'étais très en colère ! Je pensais que j'avais un meilleur rythme que Jack, mais peut-être qu'il pensait avoir un meilleur rythme que le mien. Nous nous sommes donc battus pour cette position, un peu trop tôt. Au final, j'avais raison, car je l'ai dépassé et même si j'avais du mal j'ai réussi à le dépasser et je ne l'ai plus vu jusqu'à la fin de la course, donc j'avais raison. Mais il pensait différemment à ce moment-là, donc il a décidé de perdre encore un peu plus de temps [en se battant avec moi]."

Lire aussi :

Comme Miller, qui en a payé le prix fort par la suite, Franco Morbidelli était équipé d'un pneu arrière tendre. Il estime que cette bagarre dès les premiers tours de la course a trop usé sa gomme et que lui aussi en a subi les conséquences en fin d'épreuve, lorsqu'il a été rattrapé par Cal Crutchlow et Álex Rins. "Je pense que ça m'a coûté la cinquième place", affirme-t-il. "J'aurais pu finir cinquième si je n'avais pas perdu tellement de temps avec Jack, c'est certain. Mais Maverick et Dovi avaient un meilleur potentiel que moi, donc j'aurais fini derrière eux de toute façon."

Battu à la photo-finish

Une fois libéré de Miller, Morbidelli s'est maintenu sur le podium provisoire pendant quatre tours avant d'être dépassé par Dovizioso et Viñales, auteurs d'une fin de course particulièrement solide. L'Italo-Brésilien avait encore une seconde et demie d'avance sur le binôme Rins-Crutchlow à ce stade, mais sa marge allait fondre dans les neufs tours suivants. Il a beau s'être accroché au top 5 autant qu'il l'a pu, le pilote Honda a fini par le dépasser in extremis, dans la dernière ligne droite, et le reléguer à la sixième place pour quatre centièmes.

"Je l'ai vu pendant 100 mètres, il m'a dépassé en ligne droite !" regrette Morbidelli en évoquant ce dépassement de Crutchlow. "J'avais beaucoup de mal avec le grip et avec l'accélération. Je ne pense pas que ça venait juste de la puissance, c'était aussi moi qui avais du mal avec le pneu."

"Ça a été un week-end positif, mais franchement je suis un peu déçu par la course", admet le #21 auprès du site officiel du MotoGP. Et il reconnaît que ce fâcheux échange avec Miller n'est pas le seul facteur à l'avoir mis en difficulté, car après deux jours très solides, il a vite compris que la donne avait changé : "Je n'ai pas eu les bonnes sensations que j'ai eues tout le week-end avec le pneu tendre. J'ai compris dès le début qu'il se passait quelque chose d'étrange parce que je n'avais pas un bon grip. J'ai quand même réussi à l'amener jusqu'au bout, jusqu'à la sixième place ce qui n'est pas mal. Maintenant il faut qu'on retienne tout ce qu'il y a de positif de ce week-end et qu'on l'emmène en Australie."

Avec Michaël Duforest

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Rossi "pas assez rapide" et finalement au sol
Article suivant Valentino Rossi espère un échange de machines avec Lewis Hamilton

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France