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MotoGP GP de Saint-Marin

Pluie : Viñales a changé de moto de peur de "chuter à chaque virage"

Comme le leader du championnat Jorge Martín et son équipier Aleix Espargaró, Maverick Viñales n'a pas fait le bon choix en changeant de moto au moment de l'averse ayant douché le début du GP de Saint-Marin. Mais l'Espagnol s'interroge sur son manque de sensations avec son Aprilia à cet instant.

Jorge Martin, Pramac Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le compteur de points de Maverick Viñales se maintient à l'arrêt, sur 139 unités, depuis désormais deux Grands Prix. Pas un point inscrit au GP d'Aragón et toujours aucun à Misano, ce week-end. Le dernier score de l'Espagnol remonte à sa septième position décrochée en Autriche, ce qui a pour conséquence de lui faire perdre de plus en plus le contact au championnat avec la cinquième place et avec les pilotes KTM qui le précèdent, Brad Binder (161 points) et Pedro Acosta (152 points).

Pour ce Grand Prix de de Saint-Marin, la faute incombe à une mauvaise décision au moment de devoir prendre le risque de passer par la voie des stands pour changer de moto lorsque la pluie s'est déclarée, une erreur certes moins visible que celle de Jorge Martín du fait de son statut de leader du championnat mais tout aussi dommageable.

Viñales semblait cependant nourrir peu de regrets à l'arrivée. D'une part, car l'Espagnol pensait que cette averse n'en était qu'à son début au moment où il est rentré changer de monture. "Il pleuvait beaucoup dans le secteur 4", a-t-il défendu, tout en précisant que "des zones restaient sèches malgré tout". Mais surtout car, selon ses propres dires, les sensations vraiment mauvaises ressenties ne lui permettaient pas vraiment d'envisager rester en piste avec les gommes slick lorsqu'il a pris la voie des stands.

"Ça n'est pas que ça a été une course difficile, c'est juste qu'il nous faut comprendre beaucoup de choses, parce que quand il a commencé à pleuvoir, la moto était franchement très compliquée à piloter. C'est pour cela que je suis rentré, parce que je n'avais aucune sensation avec la moto", commentait-il, fataliste. "Et je pense que mes collègues d'Aprilia ont ressenti la même chose, parce qu'ils sont rentrés eux aussi. Quand je suis ressorti, c'était encore assez sec, alors je suis rentré à nouveau et ressorti, et le rythme était bon, dans les petits 1'32. Je ne sais pas quoi dire…"

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Effectivement, une fois repassé à sa moto pour le sec mais en ayant au passage troqué son pneu arrière medium contre un soft, Viñales a ensuite affiché un rythme intéressant, au point de rattraper le groupe se trouvant devant lui, qui lui avait pris un tour, et derrière lequel évoluait Jorge Martín, alors 15e. Alors qu'il semblait en mesure de se défaire de tous ces pilotes, l'Espagnol a ensuite complètement fait baisser son rythme, demeurant sagement derrière, pensant tout simplement ne pas avoir le droit de se dédoubler et n'être qu'en bagarre contre le leader du championnat !

"Oui, nous avons rattrapé les pilotes qui nous précédaient. Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé que je ne pouvais pas dépasser, que j'étais sur un drapeau bleu. Je pense que Martín s'est dit la même chose, parce que nous étions beaucoup plus rapides, d'une seconde [au tour], par rapport aux gars qui étaient devant. Parfois, en Moto3, je vois qu'on met un drapeau noir à des pilotes. Mais quand je suis entré au stand, ils m'ont dit ‘oui, tu pouvais dépasser' ! Sur les trois derniers tours, on attendait derrière, on roulait tranquillement."

Viñales explique qu'il avait convenu avec son équipe sous les nuages menaçants d'avant course, qu'il resterait en piste aussi longtemps que possible. La déception de s'être senti en obligation d'entrer quand la majorité du plateau faisait le choix de rester en piste alerte donc le pilote Aprilia sur son ressenti sur la moto dans ces conditions. Ses collègues Aprilia ont pris la même décision, Raúl Fernández ayant par ailleurs expliqué s'être senti encouragé par le choix d'Aleix Espargaró, qui dispose de plus d'expérience.

"Nous avions discuté un peu et nous avions dit : ‘Tant que je peux rester sur la moto, je reste'... Le problème, c'est qu'il était difficile de rouler. Je n'avais aucune sensation, et je ne sais pas… Je vais parler avec Aleix et Raúl pour voir s'ils ont eu la même sensation que moi, parce qu'ils sont rentrés dans le même tour que moi", indiquait Viñales dimanche après-midi. "Moi, j'avais l'impression que j'allais chuter à chaque virage. Et aussi, j'avais le pneu medium, tandis qu'ils avaient le soft [dès le départ], et le medium était très froid."

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