Spasmes, épaule décalée : Pol Espargaró encore très diminué

Pol Espargaró ressent encore des contractions involontaires et a une épaule plus haute que l'autre sept mois après sa grave blessure.

Pol Espargaro, Tech3 GASGAS Factory Racing

Sept mois se sont écoulés depuis l'effroyable chute de Pol Espargaró à Portimão, lors de laquelle il a subi huit fractures, principalement à la mâchoire et aux vertèbres. Et même si cela fait trois mois qu'il a repris la compétition, l'Espagnol est loin d'avoir récupéré toute sa condition physique, notamment au niveau du bras gauche.

"Il y a un peu de douleur", a reconnu Espargaró à Buriram. "Je ne peux pas compenser, c'est sur tout le côté gauche du corps. Là, je suis debout, vous pouvez voir que l'épaule gauche est un peu plus haute que la droite. De l'épaule jusqu'à l'omoplate, sur le côté gauche ça ne fonctionne pas très bien."

"Dans des conditions normales, je ne sens pas de gros problème et je peux piloter la moto à la perfection, mais quand la situation est difficile et à la limite, je l'atteins un peu plus vite que les autres en ce moment. C'est pour ça que j'ai peut-être besoin d'un peu de temps pour être en forme dans ces conditions difficiles [en Thaïlande]."

Il y a quelques mois, Pol Espargaró avait confié avoir perdu 1,5 cm en raison des fractures sur trois vertèbres, or aujourd'hui, ce ne sont pas ses os qui le gênent le plus mais ses muscles, avec des spasmes, surtout dans les pays chauds visités en cette fin de saison.

"J'ai surtout du mal dans ces conditions chaudes. Normalement, quand il fait chaud, les muscles deviennent plus gros et plus lourds. J'ai certains désordres dans mon corps, comme des nerfs qui activent des muscles au mauvais moment. La convalescence de ces muscles n'est pas très bonne, surtout sur le côté gauche de mon corps."

Pol Espargaro, Tech3 GASGAS Factory Racing

Pol Espargaró

"Quand il fait très chaud, j'ai plus de mal que quand il fait frais. À Phillip Island, il faisait frais, je n'ai même pas ressenti de fatigue, mais à chaque fois qu'il fait chaud, je sens que j'ai plus de mal que les autres. Je n'ai jamais été très bon quand il fait très chaud mais c'est vraiment dur maintenant. C'est comme ça."

Je n'ai pas pu dormir pendant un mois et demi. Je n'aurais jamais dû souffrir autant.

Pol Espargaró est déjà plusieurs fois revenu sur ses premières semaines de convalescence très difficiles, au cours desquelles sa mâchoire était bloquée, ce qui l'empêchait de s'alimenter normalement. Avec le recul, celui qui cédera sa place à Pedro Acosta la saison prochaine estime avoir trop voulu composer avec une douleur insoutenable.

"C'est la pire blessure que j'aie jamais eue dans ma vie", a expliqué Espargaró à DAZN. "J'ai déjà eu des blessures plus légères, dont je me remettais en un mois, et j'étais prêt à repasser à l'action. Mais ce passage aux soins intensifs, [avec] la présence de ma femme et de ma famille, c'était très dur."

"Ensuite, je suis rentré chez moi et j'ai été confronté à des choses aussi simples que de ne pas pouvoir tenir mes filles dans mes bras. J'ai passé quatre semaines sans pouvoir manger, je n'ai fait que boire. C'était très traumatisant, et pas seulement à cause de la douleur, je n'ai pas pu dormir pendant un mois et demi."

"Je n'aurais jamais dû souffrir autant. Après un mois chez moi, j'ai appelé le Dr. Ángel Charte [directeur médical du MotoGP] pour qu'il me fasse hospitaliser à nouveau, je ne pouvais plus supporter une telle douleur. Et nous, les pilotes, nous sommes habitués à la douleur. Tout ce processus a été très traumatisant."

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