Quartararo explique le fiasco de Buriram par une erreur de pression

Après une courte pause médiatique, Fabio Quartararo a repris la parole en Australie, expliquant sa contre-performance du Grand Prix de Thaïlande par une erreur commise avec la pression de son pneu.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing, en conférence de presse

Fabio Quartararo a retrouvé la routine des obligations médiatiques ce jeudi, à son arrivée à Phillip Island. Une dizaine de jours après le fiasco du Grand Prix de Thaïlande, qui l'avait décidé à annuler son point presse puis à mettre entre parenthèses son compte Instagram, pourtant très actif habituellement, le champion sortant a présenté ses excuses et exprimé son souhait d'aller de l'avant.

"J'ai pris la décision de ne pas parler aux médias et je m'excuse après de tous ceux qui étaient en Thaïlande", a déclaré le Français en revenant sur cette course très compliquée à Buriram. Lui qui s'était contenté d'évoquer des sensations "horribles" à chaud a désormais expliqué avoir manqué les points à cause d'une erreur faite dans les réglages de pression de ses pneus.

"Je m'attendais à beaucoup mieux de cette course, bien sûr. On a fait une erreur dès le début en partant avec une pression très élevée et à la fin de la course ça a été dur", a-t-il indiqué. "Ça a été particulièrement difficile, je n'avais pas de sensations." Et d'assurer néanmoins que la pluie annoncée pour ce week-end australien ne lui fait pas peur : "On a clairement fait une erreur en Thaïlande, alors je ne suis pas très inquiet. On sait ce qui s'est passé et on est prêts si jamais il pleut."

Ce n'est pas la première fois que la M1 frappée du numéro 20 souffre d'une pression de pneu avant trop élevée, mais contrairement aux épisodes du GP du Qatar de cette année ou du GP d'Aragón 2021, le Français a bien insisté sur le fait qu'une erreur avait été commise "dès le début", semblant couper court aux interrogations exprimées après l'arrivée. Par la voix de son team manager, Yamaha avait alors décrit la course de Buriram comme ayant poussé à "un pari" dans les réglages, la météo s'étant dégradée le dimanche après-midi après deux jours d'essais sur le sec.

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Le championnat repart à zéro

Seulement 17e sous le drapeau à damier alors qu'il s'élançait de la quatrième place, un résultat qu'il juge évidemment "très décevant", Fabio Quartararo a vu Pecco Bagnaia revenir à deux petites unités au classement général lors de cette course. Lancé dans une série victorieuse qui n'a connu que peu d'accrocs depuis le début de l'été, le pilote Ducati a refait son retard et apparaît désormais prêt à lui ravir la place de leader alors qu'il reste trois Grands Prix pour désigner le champion.

Ainsi acculé, le pilote français a le sentiment de s'être offert une pause médiatique salutaire et veut à présent éviter de se déconcentrer alors qu'il lui faut reconstruire son leadership. "Après la Thaïlande, j'ai pu me concentrer sur la préparation de cette dernière partie de la saison", a-t-il expliqué. "J'ai passé la semaine à m'entraîner et à me préparer. On va enchaîner les deux prochaines courses et elles vont être très importantes, mais je ne suis pas inquiet. Le championnat présente désormais une situation équitable, donc il s'agit de faire de notre mieux, de bien travailler ensemble en tant qu'équipe et de marquer le plus de points possibles."

"Je veux prendre les courses les unes après les autres, parce qu'on est désormais revenus comme au début du championnat, on est presque à égalité avec Pecco. Mais je ne vois pas seulement Pecco, Aleix [Espargaró] est là, Jack [Miller] et Enea [Bastianini] aussi. On est cinq en peu de points, avec le top 3 qui est un peu plus resserré, mais je pense qu'il faut qu'on prenne les courses les unes après les autres et je crois que celle-ci peut être une bonne course pour nous."

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Comme bon nombre de pilotes, Quartararo est particulièrement enthousiaste à l'idée de courir à nouveau en Australie, sur un circuit emblématique. "C'est une de mes pistes préférées, très rapide. En 2019 je m'étais tordu cheville en EL1, je n'avais pas pu faire beaucoup d'essais et dès le deuxième virage [de la course] je m'étais retrouvé sur l'herbe. Je n'ai donc pas beaucoup d'expérience mais je suis très content d'être là à nouveau."

Le Français balaye toutefois les spéculations selon lesquelles Phillip Island serait la piste la plus favorable à Yamaha sur cette fin de saison. "C'est assez drôle parce qu'en arrivant à Barcelone et au Mugello, on a dit que ce seraient des pistes difficiles, or on y a pris 45 points sur 50, tandis qu'à chaque fois qu'on dit qu'une piste va être bien on fait quelque chose d'étrange", a-t-il fait remarquer. "Alors je ne vois pas vraiment de bonnes ou de mauvaises pistes, je pense que c'est pareil pour tout le monde."

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