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MotoGP GP d'Allemagne

Rossi et Morbidelli impuissants en fond de peloton

À l'image de Maverick Viñales sur la moto officielle, les pilotes Petronas SRT ont souffert au guidon de leur Yamaha au Sachsenring, impuissante face aux autres machines dans le dense trafic de la fin de peloton.

Valentino Rossi, Petronas Yamaha SRT

Le Grand Prix d'Allemagne a, certes, permis aux six constructeurs de figurer dans le top 10 à l'arrivée de la course, ce qui n'était précédemment arrivé qu'une fois cette saison, et Yamaha a bel et bien joué à l'avant tout au long du week-end avec Fabio Quartararo, cependant les autres pilotes du groupe d'Iwata ont été considérablement à la peine.

Cela s'est particulièrement vu en course, où Maverick Viñales a évolué hors des points, longtemps dernier, alors que son coéquipier français jouait le podium. Jamais jusqu'ici, l'Espagnol n'avait manqué les points lors des courses MotoGP dont il a vu l'arrivée depuis qu'il évolue dans la catégorie. La veille, il avait déjà obtenu la plus faible qualification de sa carrière, avec le 21e temps.

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Durant la course, Viñales n'a rivalisé pour le gain de l'avant-dernière place qu'avec Franco Morbidelli, tout aussi impuissant. "Cela a été une course difficile pour nous", a expliqué le pilote italien, qui s'est d'abord senti pénalisé par sa 17e place sur la grille. "Malheureusement, j'ai fait une erreur en qualifications, je partais de loin et je savais déjà que la course allait être comme ça. On a essayé quelque chose [au warm-up] pour rendre la moto un peu plus agressive au freinage et y avoir un peu plus de performances. On a réussi à le faire et je me suis senti un peu mieux au freinage, mais ensuite en course, je n'ai pu dépasser personne sur les freins parce qu'on atteint le virage trop loin de nos adversaires, donc c'est impossible de doubler. Je ne pouvais que regarder et puis j'ai terminé la course. Je sais que ça craint, mais c'est la situation en ce moment, c'est comme ça."

"J'ai vu que Maverick avait beaucoup de mal à dépasser. Il avait un peu plus de vitesse que moi en ligne droite, donc il avait un peu plus d'occasions de dépasser le groupe, mais il n'y est pas parvenu", observait Morbidelli. "Je pense que le problème principal, celui qui nous a arrêtés, c'était d'être derrière un groupe de motos impossibles à dépasser. On ne peut donc pas vraiment montrer son potentiel. Je ne connais pas son vrai potentiel, mais je pense qu'il ne l'a pas montré, tout comme nous, parce qu'on était juste derrière et obligés de suivre."

"Presque toutes les motos sont plus rapides que nous"

Loin derrière Quartararo, qui a été le seul pilote Yamaha à participer à la Q2 et à se classer dans le top 10 en course, Valentino Rossi a fait office de "meilleur des autres" avec toutefois des résultats pour le moins modestes : une 15e place sur la grille (à la suite de la pénalité d'Enea Bastianini) et une 14e position sous le drapeau à damier. Descendu au 19e rang après le départ, le #46 peut au moins se targuer d'avoir réussi quelques dépassements sur Luca Marini, Bastianini, Iker Lecuona et aussi Pecco Bagnaia qui s'est toutefois repris par la suite.

"J'avais besoin d'un bon départ, mais j'ai pris un mauvais envol et j'ai donc été coincé dans le trafic et c'était très dur de doubler", relatait Rossi après l'arrivée. "À la fin, quand j'ai eu une piste dégagée devant moi, j'ai fait de bons chronos. J'ai fait un 1'22"0, ce qui est un bon temps, dans la lignée des leaders, mais j'ai tout le temps dû me battre et j'ai tout le temps eu du trafic, donc ce n'était pas facile. Dans les derniers tours, mon rythme était assez mauvais, j'ai dû ralentir parce que j'avais un peu de trop de glissades. J'ai fini 14e, on a pris quelques points mais on espérait un peu mieux."

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"Franco et Maverick ont aussi beaucoup souffert. La situation est difficile avec la Yamaha : si on ne part pas devant et qu'on est derrière, c'est très difficile. Quand on est derrière les autres motos, il faut rouler un peu différemment, donc on ne peut pas profiter des points positifs de notre moto et on souffre vraiment, d'autant qu'on est vraiment très lents en ligne droite. Je pense que presque toutes les motos sont plus rapides que nous, il faut donc arriver très proche au freinage pour doubler", décrivait le pilote italien.

"Au lieu de doubler en ligne droite, on doit espérer ne pas être doublé par celui qui est derrière, donc c'est difficile. D'un autre côté, Quartararo est rapide, il a fait un très bon week-end et une très bonne course. Je pense que ses performances sont assez impressionnantes cette année et il mène le championnat donc je pense qu'il arrive à gérer ce problème, également parce qu'il arrive à partir devant à peu près partout."

Avec Chloé Millois et Vincent Lalanne-Sicaud

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