Suzuki : "Nous sommes satisfaits et avons deux pilotes solides"
Suzuki a connu un début de week-end un peu en-deçà de ses attentes d'un point de vue chronométrique, avec les difficultés rencontrées par Álex Rins à réaliser un temps lui permettant de se hisser dans le top 10. Dans la matinée de vendredi, l'Espagnol a tout d'abord rattrapé de justesse un violent highside, avant de finalement chuter quelques instants plus tard, sans conséquences physiques, comme l'explique son directeur d'équipe Davide Brivio au micro de MotoGP.com.
Que s'est-il passé dans la matinée de vendredi avec la chute d'Alex [Rins] ? Son épaule convalescente est-elle affectée ?
Tout d'abord, il va bien ! Il n'y a rien de spécial : il y a eu un gros highside. Puis il est sorti avec le pneu médium et la chute était une petite erreur mais il n'y a pas de conséquences pour son épaule. Il va bien
Les commentaires de nombreux autres pilotes s'accordent sur le fait que la Suzuki semble très forte cette année. Que ressentez-vous lorsque vous entendez des adversaires parler de vous de cette manière ?
Je suis content. Nous devrions être fiers d'avoir des commentaires si positifs de la part de la concurrence, c'est toujours plaisant. Nous sommes assez satisfaits parce que les deux pilotes ont dit lors de leurs réunions techniques séparées [après la première course de Misano, le week-end dernier, ndlr] qu'ils étaient heureux de la moto et qu'elle était bonne. C'est toujours agréable à entendre ; on se porte bien et l'on cherche évidemment là où il y a de la marge de manœuvre pour progresser : il y a des domaines dans lesquels nous pouvons nous améliorer.
Dans quel domaine, par exemple ?
Ce n'est jamais assez ! Le moteur devrait encore progresser et dans notre cas, ce n'est pas un point fort [de Suzuki], puis sur pour le reste, au niveau de la stabilité au freinage. Ce n'est jamais suffisant non plus et il est toujours bien d'en avoir plus ! Mais globalement, les pilotes sont heureux.

Que pensez-vous de la montée en puissance de votre jeune pilote Joan Mir ?
Au sujet de Joan, très clairement, il grandit. Il a fait un grand pas en avant après le premier podium en Autriche [où il a décroché la deuxième place, ndlr] et ça lui a donné une forme de confirmation, de confiance. Maintenant je le vois juste en confiance : il sait de quoi il est capable et nous verrons ce qui se passera. Mais c'est son approche, maintenant.
Les performances de Rins ont été fortement gâchées par son besoin de se remettre de sa blessure…
Concernant Álex, malheureusement, ça bien sûr a affecté toute sa saison. Il avait encore un problème au bras samedi [dernier] à l'avant-bras, sans doute pas un arm-pump, mais c'était peut-être en essayant de compenser le problème de l'épaule. Nous continuons donc à porter avec nous ce problème pendant la saison et c'est dommage car il peut être rapide. Mais on a vu que ça a été un petit peu difficile dans les cinq ou six derniers tours.
Cela dit, je suis heureux car nous sommes là où nous voulons être : nous avons toujours dit que nous voulions avoir deux pilotes solides, capables de se battre dans les positions pour le top 6, où que ce soit. Et c'est ce que nous faisons. Désormais, j'espère que nous pourrons continuer.
Disposez-vous ici des nouveautés ici ? Avez-vous par exemple poursuivi avec le bras oscillant vu en tests mardi ?
Non, nous avons essayé le bras oscillant mais avons décidé de ne pas l'utiliser ce week-end et nous avons plutôt travaillé sur les choses comme l'électronique et l'équilibre. Il est difficile d'introduire de grandes améliorations à moins de se trouver dans une situation difficile. Nous continuons donc plus ou moins de la même manière qu'auparavant. Par exemple Joan a beaucoup testé le pneu dur pour voir comment il se comporte, afin que nous puissions faire les bons choix.
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À propos de cet article
Séries | MotoGP |
Événement | GP d'Émilie-Romagne |
Catégorie | EL2 |
Lieu | Misano World Circuit Marco Simoncelli |
Pilotes | Álex Rins , Joan Mir |
Équipes | Team Suzuki MotoGP |
Auteur | Guillaume Navarro |
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