Le week-end prouve qu'il faut un syndicat des pilotes, selon Álex Márquez

Álex Márquez estime que les événements du Grand Prix du Portugal mettent en évidence la nécessité de créer une "commission des pilotes".

Le plateau MotoGP 2023

Le plateau MotoGP 2023

Gold and Goose / Motorsport Images

Le premier Grand Prix de la saison offre un week-end jusqu'à présent mouvementé. Il a débuté vendredi par la terrible chute de Pol Espargaró lors de la deuxième séance d'essais, le pilote espagnol souffrant de fractures à la mâchoire et au dos. Cet accident a soulevé de nombreuses questions des pilotes quant à la sécurité du circuit de Portimão, notamment en raison de l'absence d'airfence au virage 10 (qui a depuis été rectifiée) et des demandes récurrentes pour changer les bacs à gravier.

Samedi, c'est la première course sprint de la discipline qui a reçu un accueil mitigé au sein du peloton. Fabio Quartararo a estimé que le niveau d'agressivité avait transformé l'épreuve en "jungle" et a prévenu qu'un "gros accident" surviendrait "bientôt" si rien n'était fait. Un avis que ne partagent toutefois pas d'autres pilotes, Pecco Bagnaia et Marc Márquez entre autres.

Ces situations ont en tout cas de nouveau suscité la question de créer un syndicat des pilotes, Álex Márquez jugeant désormais qu'il s'agit d'une nécessité pour le MotoGP. À l'heure actuelle, il n'existe pas d'organisation similaire à ce que l'on peut par exemple voir en Formule 1 avec le GPDA (Association des Pilotes de Grand Prix). En MotoGP, toutes les questions de sécurité sont discutées le vendredi soir de chaque Grand Prix lors de la réunion de la Commission de sécurité. La présence des pilotes n'y est pas obligatoire et ils sont nombreux, y compris Fabio Quartararo, à ne pas toujours y assister.

Interrogé sur la course sprint, sur les limites des pilotes et sur la possibilité qu'ils les fixent eux-mêmes, Álex Márquez se sent impuissant : "Je pense qu'actuellement, nous n'avons pas le pouvoir de faire ça". Un avis qui fait écho à celui de Quartararo, qui bien que très alarmiste samedi soir, a lui aussi estimé que les pilotes n'avaient aucun pouvoir sur ces questions face aux décideurs.

Comment dès lors faire évoluer la situation ? "En ayant une commission des pilotes", répond le pilote Gresini. "C'est quelque chose qui représente l'avenir, et nous devons éviter les problèmes comme hier [vendredi] avec Pol, et d'autres choses de ce genre. Nous devons parler aux pilotes et voir qui fait le premier pas. Mais nous avons besoin d'une commission des pilotes, comme il en existe dans tous les sports."

Les pilotes ont souvent des opinions divergentes, mais Álex Márquez affirme que tout boycott potentiel d'une course pour des raisons de sécurité pourrait être facilement résolu s'il y avait une commission des pilotes : "Vous faites une pétition, et si elle dépasse 50%, c'est non."

Le sujet n'est pas nouveau et il a notamment beaucoup été débattu la saison dernière, où Andrea Dovizioso était parfois cité comme un possible leader sur ces questions. Interrogé sur l'identité de celui qui devrait lancer l'initiative, l'Espagnol estime que "ça ne peut pas être un pilote actuellement" et que cela doit venir d'un pilote qui n'est plus en activité, voire d'un avocat, "car cette personne devra aussi connaître les contrats, ce que l'on peut faire et ce que l'on ne peut pas faire".

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