Zarco : L'errance de Quartararo, "une chance" pour le championnat

C'est avec le sourire que Johann Zarco quitte Jerez, quatrième épreuve de la saison MotoGP 2021, en dépit du fait d'avoir rallié l'arrivée à une position plus lointaine que celle qu'il occupait au départ. L'essentiel est assuré pour le Français, encouragé par les performances de la Ducati.

Johann Zarco, Pramac Racing

Johann Zarco, Pramac Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Johann Zarco ne s'est certes pas trouvé en position de se battre pour le top 3 ni le top 5 du Grand Prix d'Espagne, mais il tire tout de même un bilan positif de la manche disputée ce week-end sur le tracé de Jerez.

Sixième sur la grille de départ après avoir trouvé samedi une moto qui "réagit bien quand il le faut", le Français a néanmoins subi les conséquences de ce qui a semblé être un mauvais départ, mais qui, selon lui, était aussi une certaine réserve dans une phase de course où d'autres, tels Rins et Binder, se sont fait piéger par excès de confiance et ont fini à terre. Ce sont donc quatre places que le pilote Pramac avait perdues par rapport à sa position de grille dès le terme du premier tour.

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Excès de confiance de Rins et Binder

"Au départ, je pense que je n'ai pas eu une super sortie de grille et je pense que les autres ont été très en confiance dans les cinq premiers virages ; moi, je n'arrivais pas à emmener la moto exactement là où il le fallait et où je le voulais", décrit-il au sujet de cette descente à la dixième place. "Je n'étais pas en mesure de gérer parfaitement la moto, et les autres étaient assez en confiance en début de course, ce qui a fait un combo : j'ai perdu pas mal de places."

"Rins, par exemple, a été trop en confiance parce que le fait qu'il soit se écarté a fait qu'il est tombé. Binder, je pense qu'il a aussi chuté [pour cela] dans le virage 2. On pilote à la limite et quand on essaie de faire la différence parce qu'on s'en sent capable, on peut être surpris et je n'ai pas voulu faire cette erreur."

Par la suite, Zarco a tenu un "assez bon rythme", mais regrette d'avoir perdu un peu de temps derrière Viñales. "J'ai pu le passer à un moment, mais ensuite j'ai fait une erreur et il m'a repassé. Ensuite, j'ai tenu le chrono en 1'38 et c'était assez intéressant donc ça, c'était bon."

Reste qu'encore une fois, il manquait un petit quelque chose autour duquel Zarco pense avoir "tourné tout le week-end" pour gagner en confort de pilotage et ne pas trop forcer pour parvenir à de tels temps avec régularité.

"Le truc, c'est que j'étais en capacité de les faire mais avec un peu trop de demande d'énergie, c'est-à-dire un petit peu trop de compensation physique. Et ça fait qu'à la fin, au lieu de pouvoir remettre un coup de collier pour aller gagner une ou deux places, j'ai plus subi les derniers tours pour terminer. C'est ça, en fait, la difficulté de la fin de course : le manque d'aisance."

L'errance de Quartararo, "une chance" pour le championnat

Selon ses propres mots, il était important de continuer la marche en avant pour le championnat après sa chute de Portimão. "C'était le principal objectif", admet-il. "Je savais que la Ducati était capable d'aller vite et qu'elle avait du potentiel sur cette piste, mais j'ai été en mesure de l'utiliser ; seulement, pas sur chaque tour. La course a été relativement bonne en termes de rythme mais clairement, j'ai eu des problèmes pour être totalement à l'aise et c'est là que la course devient plus difficile pour moi, à la fin. Ma position de début de course m'a coûté peut-être aussi coûté."

Le principal restait de se maintenir sur la moto et d'acquérir des points, ce qui est chose faite. Avec la huitième place, le Français inscrit huit points au championnat et s'accroche à la cinquième position du général (48 points), dans le même train que Maverick Viñales (50 points) et Joan Mir (49 points), et toujours avec Pecco Bagnaia (66 points) et Fabio Quartararo (64 points) à portée de fusil.

"Exactement ! Cela m'a fait du bien de terminer la course, et sur le coup c'était une petite déception parce que huitième, ce n'est pas extra et avoir un petit peu de difficulté sur la fin ça me contrariait. Mais lorsque je vois que j'étais seulement à sept secondes du premier, ce n'est finalement pas énorme, parce que justement j'avais quelques soucis et je n'étais pas complètement à l'aise."

"Miller qui gagne, même pour le championnat, c'est bien. Bagnaia a bien confirmé et on va dire que ma chance au championnat, c'est que Fabio n'ait pas plus pu prendre beaucoup de points parce que s'il avait pu gagner ce week-end, je pense que la différence au championnat aurait été plus importante pour ma pomme ! Donc de ce côté-là, disons qu'il y a du positif au championnat comme pour la course…"

Déjà tourné vers la suite

Le bilan général de Ducati est particulièrement satisfaisant ce week-end, alors que l'équipe a remporté le succès sur un tracé où la victoire lui échappait depuis 15 ans. Et comme depuis le début du week-end, Zarco salue le travail des pilotes factory, arrivés premier et deuxième, et la manière dont ils ont prouvé que le package pouvait être employé. Encourageant, bien plus que décourageant, pour un Zarco qui sait toucher de près le niveau de confort expérimenté par les pilotes factory.

"Je suis quand même content, et notamment d'avoir deux Ducati première et deuxième : ça confirme vraiment que le potentiel est très haut avec la Ducati et que quand je serai en mesure de tout faire de la bonne manière, je serai encore plus performant", savoure-t-il.

"Tout le week-end, j'ai pu être rapide mais on tournait autour de quelque chose pour pouvoir être détendu. Maintenant, nous allons travailler sur les tests [de lundi] et nous allons essayer de préparer Le Mans aussi bien que possible sur une piste différente, qui je pense, va m'aider. Tout ce que j'ai appris ce week-end sera utile."

Des tests pour lesquels le #5 connaît déjà l'essentiel du programme, qui tournera autour des réglages possibles de suspensions, grâce auxquelles il pourrait trouver cette fameuse aisance lui permettant de solliciter moins d'efforts pour un niveau de performance égal et régulier.

"Nous avons un test de suspension à faire car je pense que je suis assez sensible aux réglages de la suspension : c'est la raison pour laquelle il nous faut plus de tours et de temps pour essayer de travailler là-dessus. Cela n'a pas l'air de beaucoup, mais si on équilibre bien à l'avant et l'arrière, il y a peut-être quelque chose à faire. Il n'y a pas tant que ça à faire : nous sommes déjà performants dans le domaine et il n'y a pas besoin de révolution, mais il faut trouver quelque chose qui donne un meilleur feeling au pilote."

P. Pilote Tours Temps Écart Points
1 Australia Jack Miller 25 41'05.602   25
2 Italy Pecco Bagnaia 25 41'07.514 1.912 20
3 Italy Franco Morbidelli 25 41'08.118 2.516 16

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