Ferrari affirme avoir couru avec "un désavantage" à Monza
La réaction de Ferrari après sa défaite face à Toyota aux 6 Heures de Monza laisse peu de doute quant à la perception critique de la Scuderia face au dernier ajustement de BoP.
Ferrari estime avoir couru avec "un désavantage par rapport à la concurrence" lors des 6 Heures de Monza, où l'équipage de la #50 a pris la deuxième place derrière la Toyota #7. La formulation utilisée peut être perçue comme une référence évidente à l'ajustement de la Balance de Performance qui a eu lieu entre les 24 Heures du Mans et la manche italienne du WEC. Dans son communiqué, la Scuderia Ferrari assure aussi qu'elle s'attendait "à se battre dans les mêmes conditions que lors de la course en France", puis évoque le "handicap imposé" à sa 499P.
Naturellement, le terme BoP n'est jamais mentionné, car le Règlement Sportif interdit aux constructeurs, équipes et pilotes d'en parler publiquement. Ce qui frappe, c'est que ce communiqué très bref, de 148 mots, ne s'accompagne d'aucune déclaration, d'autant que Ferrari, contrairement à ses habitudes, n'a pas offert à Monza d'opportunité d'interview avec un dirigeant à l'issue de l'épreuve.
Le constructeur italien estimerait n'avoir pas eu de chance équitable de se battre pour la victoire après le changement de BoP annoncé pour la deuxième partie de saison, et qui sera adapté en fonction des caractéristiques de chaque circuit. À Monza, la Ferrari 499P a été alourdie de 5 kg et sa puissance réduite de 16 kW. Le champ d'application de la BoP prévoyait de longue date un ajustement entre les 24 Heures du Mans et Monza, ce qui n'était pas le cas de la modification ayant surtout affecté Toyota juste avant le double tour d'horloge dans la Sarthe.
La Ferrari #50 a pris la deuxième place à Monza.
Samedi, en qualifications, Antonio Fuoco n'était qu'à 17 millièmes de la pole position signée par Kamui Kobayashi tandis qu'en course, l'écart entre les deux meilleurs tours n'était que de six centièmes. Sur la ligne d'arrivée, il n'y avait que 16 secondes de marge pour la Toyota victorieuse sur la plus rapide des deux Ferrari, mais l'équipage #7 a compté en course jusqu'à 45 secondes d'avance, avant la troisième et dernière intervention de la voiture de sécurité.
"On a tué la concurrence dans le deuxième relais grâce à la gestion pneumatique", considère Pascal Vasselon, directeur technique de Toyota. "C'est vraiment là que l'on a créé un gros, gros écart."
La Toyota victorieuse a utilisé les pneus durs fournis par Michelin à Monza avant de passer aux mediums pour le dernier relais. Ferrari a privilégié les mediums, tout en chaussant parfois les durs sur un seul côté de son prototype.
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