Dernier pointage avant le Rallye d'Ypres-Belgique 2021

La huitième manche du Championnat du monde des Rallyes débute ce vendredi autour d'Ypres. Intégré pour la première fois au calendrier WRC, le Rallye de Belgique débarque avec son lot de nouveautés. Tour d'horizon !

Thierry Neuville, Martijn Wydaeghe, Hyundai Motorsport Hyundai i20 Coupe WRC

Photo de: McKlein/LAT Images

Le parcours

Le Championnat du monde des Rallyes retrouve cette semaine l'asphalte et les routes rapides de Belgique, après quatre rallyes disputés sur terre. Pour sa première apparition en mondial, les organisateurs du Renties Ypres Rally Belgium ont vu les choses en grand en proposant un parcours compact de 20 spéciales et 295,78 km étalé sur trois journées. Quelques heures seulement après un shakedown faisant office de véritable introduction avec un tracé de 9,81 km, les choses sérieuses vont débuter dans la foulée avec huit spéciales et 135,34 km réparties tout au long du vendredi après-midi. La plus longue étape du week-end s'appuiera sur les tronçons connus de Vleteren, Boeschepe et Kemmelberg avant de prendre fin sous les dernières lueurs de la journée avec une ultime spéciale (Zonnebeke) programmée à partir de 20h48.

Avec ses 119,92 km, la journée du samedi ne sera pas en reste avec également huit secteurs chronométrés toujours dispatchés autour d'Ypres. Hollebeke (la plus longue spéciale du week-end avec 25,86 km), Dikkebus, Watou et Mesen départageront cette fois les concurrents.

Après deux journées passées en région flamande, le week-end se terminera près de 300 km plus à l'est, en Wallonie, autour du mythique circuit de Spa-Francorchamps. Du haut de ses 40,52 km, la dernière journée du rallye fera la part belle au toboggan des Ardennes avec deux spéciales reprenant quelques kilomètres du circuit belge. L'ES de Stavelot empruntera la partie sud du tracé à partir des Combes jusqu'au virage portant le même nom. La Power Stage de Spa-Francorchamps s'articulera quant à elle autour de l'incontournable Raidillon de l'Eau Rouge après être notamment passée par la Chicane et la Source. 

Une vue d'ensemble du Raidillon

Les engagés

La huitième manche du WRC 2021 s'appuie sur une liste de 108 équipages engagés, un total atteint pour la dernière fois en 2015 lors du Tour de Corse (123). Si le team Toyota Gazoo Racing fait confiance à son line-up habituel, le seul changement notable dans le clan japonais est à mettre au crédit de Takamoto Katsuta qui évoluera en Belgique avec Keaton Williams à sa droite. Daniel Barritt étant encore en convalescence après une douleur au niveau du cou réveillée en Estonie. Pour épauler Neuville et Tänak, Hyundai Motorsport a quant à lui miser sur Craig Breen pour emmener la troisième i20 Coupe WRC. Avec quatre participations (le meilleur total en WRC derrière Neuville) dont une victoire en 2019 sur la classique flamande, l'Irlandais s'est rapidement présenté comme un choix logique tout comme Adrien Fourmaux chez M-Sport. Sa cinquième place sur l'asphalte croate ayant surement aidé à trancher en sa faveur face aux piètres prestations de Suninen.

En WRC2, la course s'annonce ouverte en l'absence des trois prétendants au titre mondial, Mikkelsen, Østberg et Bulacia. Face à Gryazin, Suninen et Kristensson, Oliver Solberg et Jari Huttunen ont une belle carte à jouer en étrennant pour la première fois en compétition la Hyundai i20 N Rally2 remplaçante de la version R5. De son côté, Yohan Rossel vise un excellent résultat en WRC3. Absent en Estonie, le Champion de France 2019 compte sur l'impasse de son rival pour le titre, Kajetan Kajetanowicz, pour faire une bonne opération au championnat mais devra se défaire des nombreux pilotes belges bien plus expérimentés que lui sur ce terrain spécifique. Dans le championnat junior, le match à trois se poursuit entre Pajari, Sesks et Armstrong tous vainqueurs d'une manche en 2021.

Le pilote à surveiller

À domicile, Thierry Neuville s'avance comme le principal favori à la victoire. Fort de huit participations à Ypres (dont une en tant qu'ouvreur en 2013), le Saint-Vithois connait très bien les spéciales empruntées lors des deux premières journées de course. Il a une autre longueur d'avance sur ces rivaux, qui découvriront pour la majorité les routes belges cette semaine, pour avoir déjà roulé sur ces routes avec une WRC actuelle (vainqueur de la catégorie Rally Masters en 2019 avec la i20 Coupe WRC).

Même s'il court après une victoire depuis janvier 2020 et son succès en Principauté, le pilote Hyundai reste le seul pilote capable de tirer tout le potentiel de la i20 Coupe WRC sur l'asphalte à la différence de Loeb, Sordo où plus récemment Tänak.

Les pneus

26 pneus seront alloués aux pilotes du WRC pour ce week-end belge. Après un retour sur l'asphalte discutable du côté de la Croatie, Pirelli arrive à Ypres avec une gamme assez large. Déjà utilisé en début de saison, le P-Zero se décline ce week-end en deux versions avec les gommes soft et hard.

Sous des températures dépassant difficilement les 20 degrés, les nombreuses cordes, la terre ramenée sur la route et l'humidité seront probablement autant de raisons de voir les softs être privilégiés. La météo changeante et les variations de grip, notamment sur le circuit de Spa-Francorchamps, laisseront toutefois des opportunités aux hard pour "tenter des coups". De son côté, le Cinturato ne devrait pas être sollicité puisque la pluie n'est pas attendue tout au long des trois journées de course.

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Le chiffre à retenir

35 ! En intégrant ce week-end le calendrier du WRC, la Belgique devient officiellement le 35e pays différent à accueillir une manche du Championnat du monde des Rallyes depuis sa création en 1973. Le "Plat Pays" succède ainsi au Chili (2019), à l'Estonie (2020) et à la Croatie (2021).

Face à la crise sanitaire, la FIA et le WRC Promoter ont dû s'adapter pour conserver un calendrier digne d'un Championnat du monde. L'an passé, ils avaient évité le naufrage en misant sur de nouvelles épreuves comme l'Estonie, Monza où encore Ypres. Malheureusement pour cette dernière, la deuxième vague automnale de la pandémie avait mis fin à ses espoirs quelques semaines seulement avant le départ. 

Cette année, c'est l'avortement précoce du projet proposé par la Grande-Bretagne (avec le retour de l'Irlande du Nord) qui a ouvert la porte à une première apparition en mondial pour l'épreuve belge.

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