Alonso contre le plafond salarial : "On nous utilise de plus en plus"

Fernando Alonso remet en question l'introduction éventuelle d'un plafond salarial pour les pilotes alors que, selon lui, la Formule 1 se sert de ces mêmes pilotes pour faire la promotion du championnat.

Carlos Sainz, Ferrari, discute avec Max Verstappen, Red Bull Racing, lors de la parade des pilotes

Carlos Sainz, Ferrari, discute avec Max Verstappen, Red Bull Racing, lors de la parade des pilotes

Carl Bingham / Motorsport Images

Depuis 2021, la Formule 1 limite ce que les équipes peuvent dépenser dans une saison afin de réduire l'écart de performance entre les plus gros portefeuilles et les structures les plus modestes financièrement parlant. Le plafond budgétaire (qui est passé de 145 à 140 millions de dollars en 2022) ne concerne toutefois pas toutes les dépenses des écuries. Certains points sont exclus, notamment les dépenses liées au marketing et les salaires des pilotes.

Mais avec plusieurs discussions fin 2020 concernant l'éventuelle mise en place d'un plafond salarial fixé à 30 millions de dollars pour les deux pilotes titulaires d'une équipe, la graine a d'ores et déjà été plantée dans le paddock, reste à savoir quand elle germera.

Interrogé sur le sujet lors du Grand Prix de Monaco, Fernando Alonso a estimé qu'il n'était pas justifié de limiter le salaire des pilotes compte tenu du travail effectué par ces derniers pour faire la promotion du Championnat du monde.

"Je ne pense pas [qu'un plafond] soit nécessaire", a répondu le pilote Alpine. "Les pilotes ont toujours été en dehors de ce sujet et je pense que l'on nous utilise de plus en plus pour promouvoir la Formule 1. Nous participons à de plus en plus d'événements, nous sommes plus en contact avec les fans. Ils nous en demandent plus et en tirent profit. Nous devrions donc être en dehors de ce plafond. C'est très compliqué."

Au cours du même week-end, Frédéric Vasseur, le directeur de l'équipe Alfa Romeo, a confié que le plafond salarial serait "le prochain sujet sur la table". Mais avec les récents commentaires d'Alonso, nul doute qu'il sera difficile de trouver un accord. Précédemment, un certain nombre de pilotes avaient remis en question la viabilité des salaires limités. Ce fut notamment le cas de Lewis Hamilton, le pilote le mieux payé de la grille, qui avait reproché la gestion des droits d'image.

"Je pense vraiment que les pilotes sont naturellement les stars de la F1. Ce sont eux qui sont vus comme ceux qui ramènent les marques, leur réputation aide la F1 à se faire connaître et à voyager dans le monde entier", avait-il commenté. "Si l'on regarde d'autres sports, il y en a où il y a eu des plafonds salariaux, comme la NFL ou [la NBA]. La seule différence, c'est que dans ces cas-là, les sportifs sont propriétaires de leur image dans de nombreux domaines, ils peuvent donc tenter d'en tirer le meilleur ailleurs. Mais la F1 contrôle l'image du pilote."

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