Fiabilité Mercedes : l'héritage du combat face à Ferrari ?

Toto Wolff explique les problèmes de fiabilité moteur de Mercedes par les efforts consentis à l'hiver 2019 pour se mettre au niveau de Ferrari.

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W10 et Charles Leclerc, Ferrari SF90

Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images

Les problèmes de fiabilité rencontrés par Mercedes en cette fin de saison en étonnent plus d'un. Longtemps la référence absolue de l'ère hybride en matière de motorisation, le constructeur allemand dépasse cette fois allègrement les quotas réglementaires, entraînant des pénalités à foison depuis quelques Grands Prix. Pour la deuxième fois, Lewis Hamilton en est victime, lui qui reculera ainsi de cinq places sur la grille du Grand Prix de São Paulo en raison du recours à un cinquième moteur, contre trois autorisés.

Cette situation est allée jusqu'à provoquer la surprise de Honda, dont le directeur technique Toyoharu Tanabe estime que ses blocs auraient pu tenir toute la saison dans la limite réglementaire sans les accidents de Max Verstappen et Sergio Pérez au cours de l'été. Chez Mercedes, Toto Wolff a évoqué une dégradation supérieure aux années précédentes au fil des kilomètres accumulés, mais le directeur de l'écurie avance surtout une hypothèse plus argumentée pour en expliquer l'origine.

L'Autrichien évoque la fameuse affaire de l'unité de puissance Ferrari en 2019, qui sur fond de soupçons de triche avait fait l'objet d'un accord secret entre la Scuderia et la FIA. Dans le même temps, Mercedes a multiplié les efforts pour se mettre au niveau, avec des conséquences qui se feraient donc sentir aujourd'hui.

"Nous avons été poussés dans nos retranchements en 2019 et nous sommes arrivés avec une unité de puissance qui était au niveau en 2020, mais peut-être que nous avons trop tiré sur la corde", précise-t-il. "Si l'on est dans la recherche constante de la performance, parfois la fiabilité passe au second plan. Et j'imagine que c'est ce qui s'est passé."

2022 se joue aussi maintenant

Ces dernières semaines, Mercedes est parvenu à régler ses problèmes de fiabilité mais le lien avec la performance est ténu. C'est justement ce qui a entraîné le choix d'équiper Lewis Hamilton d'un moteur neuf, afin qu'il dispose des armes nécessaires pour tenter de défendre son titre dans le sprint final face à Max Verstappen.

"Nous ne sommes pas encore sûrs à 100% de notre fiabilité et de la dégradation", détaille Toto Wolff. "Ce dont nous sommes sûrs, c'est que nous perdons de la puissance au fur et à mesure que nous utilisons ce moteur. C'est pourquoi nous ne voulions pas continuer à faire tourner le moteur actuel et nous retrouver sans rien en Arabie saoudite ou à Abu Dhabi si nous sommes encore en lice au championnat."

"Il faut redoubler d'efforts. Nous luttons contre un moteur Honda extrêmement puissant et fiable, et ils ont déployé toutes les ressources que l'on peut potentiellement utiliser pour leur dernière saison. Pas de problème. Et ce sera encore l'unité de puissance de ces prochaines années, gelée d'une certaine manière. Nous devons donc nous assurer de débuter la saison prochaine avec le moteur performant comme il l'est aujourd'hui, mais en pouvant faire l'année sans pénalités."

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