Fortunes diverses pour McLaren au GP de Styrie

Seule la McLaren de Lando Norris a rallié l'arrivée du Grand Prix de Styrie dans les points. L'autre monoplace, confiée à Daniel Ricciardo, a connu une course moins heureuse.

Lando Norris, McLaren MCL35M

Lando Norris, McLaren MCL35M

Mark Sutton / Motorsport Images

Une fois encore, McLaren a bouclé son dimanche en étant la première équipe classée derrière Red Bull et Mercedes. Sur le Red Bull Ring, Lando Norris a mené une course calme et sage, s'élançant troisième et prenant le drapeau à damier en cinquième position. Il s'agit du septième top 5 de la saison pour le pilote britannique, ce qui lui assure de conserver la quatrième place du classement général, derrière Sergio Pérez et devant Valtteri Bottas.

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Norris a dû gérer la remontée de ces deux pilotes en début d'épreuve. Une mauvaise prestation pour l'un et une pénalité pour l'autre et avaient permis au pilote McLaren de prendre le départ en deuxième ligne et d'être virtuellement sur le podium. Néanmoins, Pérez et Bottas ont rapidement mis la pression sur Norris, qui n'a pas réellement donné de fil à retordre à ses adversaires en raison de l'écart de performance entre sa McLaren MCL35M et les monoplaces de tête.

"Je pense qu'avec le rythme de Red Bull et Mercedes, je n'avais aucune chance", a-t-il expliqué à Motorsport.com après la course. "J'ai essayé de tenir à distance [Bottas et Pérez] aussi longtemps que possible dans le premier relais, ce qui représentait quand même plus de dix tours ou quelque chose comme ça. Mais ils étaient tellement plus rapides. Je commençais à ruiner ma propre course en usant mes pneus."

Au dixième tour, Pérez a été le premier à trouver l'ouverture. Une boucle plus tard, Bottas l'a dépassé à son tour. "Ce n'est jamais agréable [de laisser un pilote passer] parce que l'on ne veut pas céder une position", a reconnu Norris. "[En qualifications], je savais déjà contre qui j'allais courir. [En début de course], j'ai essayé de voir quel était notre rythme et combien de temps je pouvais les garder derrière moi. Mais j'ai dû aussi prendre une décision quand cela commençait à nuire à ma propre course. Si je l'avais prise trop tard, j'aurais pu être beaucoup plus vulnérable à la fin de la course face à Carlos."

Ayant pris le départ avec les pneus tendres, Norris a été l'un des premiers pilotes à faire son arrêt obligatoire. D'autres, à l'instar de Carlos Sainz, ont pris le départ avec les pneus mediums et ont pu étirer au maximum la durée de leur premier relais pour bénéficier de gommes en meilleur état dans les derniers tours. La stratégie de Ferrari a presque fonctionné, puisque si neuf positions séparaient Norris de Sainz au départ, les deux hommes n'ont franchi la ligne d'arrivée qu'avec sept secondes d'écart.

"Je pense que nous avions encore un très bon rythme par rapport aux autres, sauf Ferrari, où c'était très similaire", a-t-il poursuivi. "Je pense que leur stratégie était également très bonne mais [Sainz] venait de loin. Il avait déjà bonne mine vendredi, donc quand j'ai su qu'il était devant moi et qu'il ne s'était pas encore arrêté, j'ai compris qu'il allait être très rapide en fin de course. Il avait exécuté la même stratégie avec nous en 2019. Donc c'était un peu attendu de sa part. Je pense que si [les Ferrari] étaient parties juste derrière nous, elles auraient probablement pu finir devant ou être beaucoup plus menaçantes."

Un problème moteur gâche la journée

Au volant de la McLaren frappée du numéro 3, Daniel Ricciardo n'a pas connu une course aussi satisfaisante que son coéquipier. Tout avait pourtant bien commencé avec une formidable impulsion lui ayant permis de gagner quatre places dans le premier tour. Cependant, une alerte sur son unité de puissance Mercedes s'est déclarée au bout de quelques minutes, ce qui a entraîné une réduction de la puissance délivrée pendant un demi-tour. Bien que le problème ait été rapidement résolu, quatre monoplaces ont aisément doublé l'Australien, à l'arrêt. Le pilote est redescendu jusqu'à la treizième place, sa position de départ.

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"C'est démoralisant, j'ai pris un très bon départ et j'étais sur la bonne stratégie avec les mediums", a-t-il lancé à Motorsport.com. "Les voitures devant moi allaient être en difficulté avec les tendres. Donc nous avions tout pour réussir. Et puis je pense avoir senti la perte de puissance dans le premier virage. J'ai dû jouer avec le volant et nous avons été en mesure de récupérer [la puissance] vers le virage 7 ou 8. Mais tous ceux que j'ai dépassé au premier tour m'ont doublé. Une fois que vous revenez dans le train, c'est fini, l'après-midi est terminée."

Parmi les pilotes dépassés par Ricciardo au départ puis ayant repassé l'Australien plus tard, on trouve une nouvelle fois Carlos Sainz. Les deux hommes ont roulé sur la même stratégie (un premier relais en pneus mediums étiré au maximum), mais la position d'arrivée était bien différente : une sixième place pour le pilote Ferrari et une treizième pour le pilote McLaren. Ce dernier a assuré que sans ce problème moteur, il aurait rallié l'arrivée dans le top 6.

"Nous étions devant Sainz avec la même stratégie", a-t-il dit. "Il a fini sixième, cela aurait dû être notre place. Je pense que les McLaren auraient pu être cinquième et sixième à nouveau. Quand vous passez une mauvaise journée [en F1], elle est vraiment mauvaise. Et c'était un de ces jours que je ne voulais vraiment pas connaître."

Propos recueillis par Adam Cooper

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