Hamilton vs Verstappen : Hill et la peur de la controverse finale

Damon Hill espère qu'un accrochage final ne viendra pas entacher la lutte pour le titre entre Lewis Hamilton et Max Verstappen, appelant la F1 à s'en prémunir si nécessaire.

Lewis Hamilton, Mercedes W12, Max Verstappen, Red Bull Racing RB16B

Photo de: Steve Etherington / Motorsport Images

Après avoir tenu en haleine les passionnés de Formule 1 tout au long de la saison, l'affrontement entre Lewis Hamilton et Max Verstappen approche de son épilogue. Les deux derniers Grands Prix de la saison feront office de juge de paix, à Djeddah ce week-end puis à Abu Dhabi la semaine suivante. Le Néerlandais, leader du championnat avant le Grand Prix d'Arabie saoudite, dispose même d'une première occasion d'être titré, avec des conditions mathématiques qui reposent toutefois sur un sérieux faux pas de son adversaire.

À l'approche du dénouement, Damon Hill vit ce duel entre appréhension et espoir. Le Champion du monde 1996 espère que la conclusion de cette lutte sous haute tension, déjà ponctuée de plusieurs accrochages en piste, sera loyale et sans polémique. Il estime d'ailleurs que les deux protagonistes ont un devoir d'exemplarité en la matière.

"Je pense que c'est triste pour la F1 [si le titre se joue sur un accident]", prévient-il. "J'ai tout simplement le sentiment qu'il y a une obligation d'être sportif, je crois. Ce serait formidable s'il y avait une manière de résoudre ça, pas à l'amiable, mais certainement en satisfaisant… Je veux avoir le sentiment que ce fut un grand championnat, disputé de manière très serrée entre deux adversaires de valeur, et que le meilleur pilote avec la meilleure équipe gagne. On ne veut pas que ce genre de chose plane sur le championnat à la fin."

Damon Hill parle en connaissance de cause, lui qui a connu une finale de championnat houleuse et controversée en 1994 à Adélaïde, où son accrochage avec Michael Schumacher avait fait basculer le titre en faveur de l'Allemand. Et les autres exemples ne manquent pas, à l'image de Jerez 1997 entre le même Schumacher et Jacques Villeneuve. Entre le devoir d'exemplarité et la tentation d'agressivité depuis le cockpit, Hill admet que la frontière est ténue. Pour lui, en cas de dénouement repoussé au tout dernier Grand Prix, une intervention des officiels en amont serait la bienvenue pour prémunir la F1 d'une éventuelle polémique.

"Admettons que Max soit en tête et qu'ils se retrouvent roue contre roue", imagine Hill. "Pour un pilote, je dirais que la tentation de défendre avec agressivité est extrêmement élevée et il est très difficile d'y résister. Je pense que la question est de savoir comment la F1 peut prendre des mesures pour éviter une fin malheureuse, vous voyez ? Nous avons connu assez de championnats qui se sont conclus de manière controversée. Et je pense que malgré tout le bon travail que fait la F1, c'est légèrement réduit à néant quand l'issue n'est pas satisfaisante."

"Peut-être une sorte d'indication claire avant de se lancer [dans la finale], où ils pourraient décider d'infliger des points de pénalité s'il y a un accrochage jugé déloyal. Et c'est peut-être le seul moyen d'empêcher que quelque chose comme ça se produise."

Lire aussi :

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Frank Williams, "le leader inspirant et charmant" qui manquera à la F1
Article suivant Jost Capito positif au COVID-19 et absent à Djeddah

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France