Quartararo : le jour de gloire... dans le calme !

La délivrance est arrivée pour Quartararo, qui boucle la boucle à Jerez, lieu de sa première pole position l'année dernière. Entre-temps, il a su tirer les leçons de ses expériences et les mettre à profit dans une course éprouvante.

Le vainqueur Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT fête la victoire avec son équipe

Gold and Goose / Motorsport Images

À 21 ans, Fabio Quartararo a ramené la France à la victoire dans la catégorie reine des Grands Prix moto pour la première fois depuis… 21 ans, à deux mois près. Les débuts fracassants du jeune Niçois sont désormais confirmés et gravés dans le marbre à jamais, n'en déplaise à ses rares détracteurs ou à quiconque aurait pu chercher à tempérer ses résultats déjà exceptionnels de la saison passée, faute de victoire.

C'est la conclusion d'un week-end riche en émotion pour Quartararo, entamé par une pénalité qui l'a vu manquer les 20 premières minutes des essais libres. Pas simple pour un impatient, qui venait déjà de ronger son frein comme jamais face au retard de quatre mois de la saison ! Une fois en piste, sa nouvelle M1 lui avait transmis de mauvaises sensations, au point que la première journée l’avait mené à un bilan mitigé. Il allait être effacé dès samedi matin, avec un premier record battu en EL3. La machine était enclenchée !

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En qualifications, Quartararo a une nouvelle fois repoussé les limites et signé une pole position record, devenant au passage le plus grand poleman français dans la catégorie. C'était bien… mais pas assez. Très concentré ce week-end, le pilote Petronas a poursuivi son travail avec un objectif qui peu à peu a semblé se dessiner, celui de sauver le maximum face à un binôme Márquez-Viñales visiblement supérieur.

Au départ de la course, sa pole position a rapidement été effacée au profit des deux Espagnols, partis sur un gros rythme, mais garder son calme lui aura là aussi été salvateur. Car lorsque ses adversaires ont commis des erreurs, Quartararo était bel et bien au rendez-vous et a su en profiter.

"Ça a été une course vraiment dure. Déjà, je n'ai pas pris un très bon départ et je me suis retrouvé cinquième, derrière Pecco [Bagnaia] et Jack [Miller], or on sait que derrière les Ducati il nous est très difficile de faire valoir notre vitesse en virage, particulièrement dans le dernier secteur", raconte-t-il.

"Ça n'était pas la façon dont je voulais commencer le Grand Prix. Quand Jack m'a passé sur la ligne, j'ai pensé être dans une catégorie différente, parce qu'il m'a pris presque une seconde ! Mais j'ai réussi à rester calme, je les ai repassés au même endroit", poursuit-il, fier de sa réaction. "J'ai gardé mon calme, c'est le plus important parce que l'année dernière j'étais devenu très nerveux. C'est quelque chose que j'ai appris pendant le confinement, de ne pas être toujours hyperactif et un peu plus calme."

Une fois qu'il s'est défait des deux Pramac, et que Márquez entre-temps était sorti de la piste et entamait sa folle remontée à la conclusion malheureuse, Quartararo s'est employé à se défaire de Viñales pour finalement prendre la tête au neuvième tour. Dès lors, il a pu imprimer son rythme.

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Sur une piste très difficile à interpréter, son grip se révélant particulièrement insidieux dans la chaleur de ce dimanche après-midi et après le passage des meutes de trois courses précédentes, Quartararo a géré sa Yamaha à la perfection, sans commettre le moindre faux-pas. Encore si jeune dans la catégorie, il admet avoir à nouveau beaucoup appris durant ces 25 tours."

"Je suis très fier de décrocher ma première victoire MotoGP sur la première course de la saison, surtout que c'était ma première course avec la moto de 2020 et elle ne me donne pas exactement les mêmes sensations que celle de l'année dernière. J'ai beaucoup appris aujourd'hui, parce que quand on fait une course on apprend quelque chose à chaque tour. Aujourd'hui, la piste était complètement différente de vendredi et samedi, et j'ai progressé dans mon apprentissage des conditions de piste. Je pense que c'était la clé parc que le grip était beaucoup plus faible."

Le Quartararo calme et mesuré observé sur cette course n'aura connu qu'une seule frayeur, celle de revivre le problème d'embrayage qui, l'année dernière, sur cette même piste, lui avait coûté la deuxième place qu'il occupait.

"Je me suis fait ma plus grosse frayeur de la course quand, exactement au même endroit, j'ai voulu passer une vitesse et ça faisait drrrrrr… Je me suis dit 'oh non, pas comme l'année dernière !' J'ai rétrogradé et c'était bon, j'avais juste manqué ma vitesse", sourit-il.

"Les dix derniers tours ont été vraiment longs, mais j'ai plus apprécié le dernier, je l'ai pris secteur après secteur et je me suis amusé, j'ai fait des glissades… C'était génial."

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