Une collusion Alonso-Webber-Briatore ne surprendrait pas Szafnauer

Le directeur d'Alpine, Otmar Szafnauer, ne serait "pas surpris" d'apprendre que les évènements autour d'Oscar Piastri résultent d'un partage d'informations entre Fernando Alonso, Mark Webber (l'agent de Piastri) et Flavio Briatore.

Fernando Alonso, McLaren, avec Flavio Briatore sur la grille

Fernando Alonso, McLaren, avec Flavio Briatore sur la grille

Steven Tee / Motorsport Images

Le dossier Oscar Piastri est le plus chaud de ce début de trêve estivale en Formule 1. L'Australien, pilote de l'académie et réserviste Alpine, semblait promis à occuper le baquet que Fernando Alonso va quitter en fin d'année pour se rendre chez Aston Martin. Mais les choses ne semblent pas devoir se passer aussi simplement : le prometteur Champion F2 en titre a bien été annoncé par l'écurie française mais il a démenti cela quelques heures plus tard avant d'indiquer qu'il ne courrait pas pour la structure en 2023.

Depuis cette journée étonnante du 2 août, chacun y va de son appréciation de la situation alors que les tenants et les aboutissants, notamment contractuels, restent majoritairement cachés des observateurs et du public. D'aucuns, entre autres théories, ont mis en avant le fait que le dossier implique deux acteurs qui se connaissent très bien, à savoir Alonso lui-même mais également Mark Webber, manager de Piastri.

Deux amis qui sont par ailleurs très proches d'un troisième personnage, plus sulfureux, à savoir Flavio Briatore, ancien directeur de Renault dans les années 2000 et longtemps manager des deux hommes. De là à y voir une collusion entre ces trois individus pour tenter de protéger au mieux leurs intérêts et/ou de causer du tort à la marque française, certains n'hésitent pas à le suggérer.

Otmar Szafnauer, le directeur d'Alpine, a été interrogé frontalement sur le sujet dans le cadre d'un long entretien pour El Confidencial. Aussi, quand la question de la naïveté éventuelle de son écurie face aux trois noms sus-mentionnés a été posée, il a lancé : "Vous voulez dire qu'ils ont pu partager des informations entre eux ?"

Mark Webber et Fernando Alonso en 2010

Mark Webber et Fernando Alonso en 2010

Puis il a ajouté : "Écoutez, je n'en ai aucune preuve, mais c'est la Formule 1 et peut-être que si, dans quelques années, quelqu'un dit avoir des preuves d'un partage d'informations, je ne serais pas surpris. Je dis toujours à tout le monde qu'en Formule 1, il faut faire comme si tout le monde savait tout, qu'il n'y a pas de secrets dans ce genre de choses. Quand tu demandes à quelqu'un de ne pas dire quelque chose, il agit comme si tout le monde le savait. [rires] Et c'est ainsi que j'ai fonctionné dans mes affaires en Formule 1 pendant 25 ans. Et si cela [le partage d'informations entre les protagonistes] s'est produit, il ne faut pas en être surpris."

Quant à la question de savoir si les négociations entre Alonso et Aston Martin ont en fait cours depuis plusieurs mois, ce qui expliquerait la rapidité avec laquelle l'Espagnol a comblé le baquet laissé vide par la future retraite de Sebastian Vettel, il a expliqué : "D'après tout ce que je sais depuis que je suis en Formule 1, et compte tenu du fait que j'étais chez Aston Martin l'année dernière, je pourrais dire qu'il y a déjà eu des discussions avec Fernando l'année dernière, ou il y a deux ans, vraiment... [Donc] oui, cela semble possible, pas logique, mais possible. Et probable..."

Szafnauer ne s'attendait en tout cas pas à être en situation de perdre ses deux pilotes, alors qu'Alpine estime avoir joué carte sur table depuis qu'il est clair qu'ils sont en concurrence pour le même baquet et qu'il fallait trouver un point de chute potentiel à Piastri (a priori chez Williams) en cas de prolongation d'Alonso : "Non, je ne m'attendais pas à ça. Lorsque Piastri, par exemple, a signé le contrat avec Alpine en novembre [2021], j'étais là et je ne savais rien [de l'équipe]."

"J'ai toujours vu que Laurent Rossi [le PDG d'Alpine] essayait de faire au mieux pour les deux pilotes. Avec les contrats ; avec Fernando, qui voulait continuer ; avec Oscar, qui voulait un baquet en 2023... et Rossi a donné son accord, Laurent a travaillé très dur pour lui trouver cette place pour l'année prochaine. Chez Alpine, nous avons essayé de faire ce qui était le mieux pour les deux pilotes, sans essayer de jouer avec l'un ou l'autre, en étant transparent avec eux. Chaque pilote savait ce qui se passait. Malheureusement, Alonso a signé avec Aston Martin et je comprends pourquoi. Mais avec Piastri, non."

Lire aussi :

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article

Voir aussi :

Article précédent Szafnauer attendait "plus de loyauté" de la part de Piastri
Article suivant Le circuit de Singapour dans le prochain Call of Duty

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France